Ah, elles sont fortes ces brésiliennes ! On se dit jamais plus jamais, et puis on finit toujours par y regoûter. Juste une dernière fois, pour être bien sûr de ne plus les aimer et définitivement affirmer que les nouvelles sud-américaines « tendances » ont désormais migré vers l’ouest, du côté de la Bolivie. Alors, histoire de laisser une dernière chance à cette vénérable « Brazilian », nous sommes retourner rouler une du côté du vallon de Réchy et de son fidèle Col de Cou. Munis du désormais indispensable dico français-allemand, d’un paquet de rasoirs jetables, d’une pince à épiler et d’un gros vélo, nous avons entrepris une remontée du temps, et aussi, un peu, du coteau de Verco, pour tenter de revivre l’époque où le prénom de cette sortie était cool et sympa, et pas encore « mythisch ».
Eh bien, les fans de la seleção vont encore être déçu. Mademoiselle « Brazilian » ne ressemble vraiment plus à rien. Ridés de partout, ravagés par les gros bikes, défoncés par les eaux de ruissellement, ses ancestraux et divins chemins sont désormais dans le même état qu’une piste permanente abandonnée après avoir été trop utilisée. Avec l’humidité et la boue de ce dernier dimanche du plus arrosé juillet de la décennie, on se serait cru sur une vieille PPD des Portes du Soleil, les bien mal nommées. Si vous appréciez les sillons mono-trajectoire, les rigoles profondes et cassantes, les racines ou les rochers mis à nu et les zones de freinage en forme de marches d’escaliers, persévérez dans vos stages de Samba et de Capoeira. Sinon, prenez vos plus beaux mollets et courrez vous perfectionner en Morenada ou en Diablada, du côté de La Paz sur Collongesse.
Antes que eu te amei. Mas isso foi antes.
Obrigado por tudo e boa sorte para o seu futuro.
Adeus, pobre « Brazilian » e viva Bolívia!