Avec des week-ends de septembre régulièrement abonnés aux conditions météos déplorables, notre classique des classiques, la CdC, que certains appellent aussi « The Brazilian »*, semblait compromise pour la saison 08. Finalement, trop frustrés de devoir sauter un millésime, nous avons décidé de braver le stratus, la bise et le froid en mettant au programme de ce dernier jour d’un été pas indien du tout l’ascension du Col de Cou suivie de sa formidable descente sur Nax et Pramagnon.
Les initiatives courageuses sont parfois récompensées : après un début de montée frisquet et brumeux, notre arrivée dans le Vallon de Réchy a coincidé avec le retour d’un étonnant et généreux soleil automnal. La deuxième partie de notre rando a dès lors pris une tournure résolument géniale, malgré un itinéraire de descente bien mis à mal par le passage de nombreux bikers estivaux associé à l’écoulement des abondantes pluies de cet été hors norme.
* Je peux difficilement expliquer ici les raisons de ce nom de baptême original. Que ceux qui souhaitent en connaître certains détails croustillants me contactent par mail
Le dilemme de ce dimanche matin brumeux n'est déjà plus 'bike or not bike', mais quel bike ? Vu le rapport D+/D- de l'itinéraire envisagé la question ne se pose finalement pas trop longtemps : Foes Off Course !
Sigeroulaz, son parc Forêt Aventure, ses trot' à touristes et la déclivité de ses pistes hivernales à remonter....
La route forestière menant au Vallon de Réchy : un intermède agréable et toujours apprécié après les copieux pourcentages d'une entrée en matière très exigeante.
Neige, brouillard, froid et humidité omniprésente : les raisons de faire une grasse mat' dominicale de plus ne manquaient pourtant pas....
A l'instar de certains quadrupèdes locaux, qui ne semblent pas avoir autant de scrupules que nous pour rallonger une nuit visiblement trop courte.
Après la victoire de Nadal à Wimbledon et des Jamaà¯cains aux JO de Pékin, le 3ème miracle de ce pseudo été est en train de prendre forme sur les hauteurs de Vercorin : l'arrivée du soleil sur l'Ar du Tsan !
Je ne sais pas qui est en mesure de contacter Benoit 16 (13&3/très étroit), mais le spectacle du vallon de Réchy se dénudant de ses limbes brumeuses mériterait à coup sûr une sanctification papale.
Les derniers hectomètres de piste avant de passer au 'full single'.
Avec notre arrivée sur les hauteurs, les composants gold du LT2 de JP se retrouvent parfaitement coordonnés avec les herbages ayant déjà subi les premières gelées nocturnes. Trop la classe !
Le ciel n'a jamais été aussi bleu, le sentier aussi ludique et le plaisir de rouler aussi grand. Le bonheur en VTT n'est parfois qu'affaire de détails météorologiques...
La neige est pourtant toute proche et l'air transparent d'un froid mordant pour la saison.
Froid que ces linaigrettes du marécage de la Tine ne semblent pas craindre, emmitouflées dans leur pelage immaculé.
Un chemin qui n'est ni dénué d'embûches....
... ni de coups de cul bien sentis.
Verdoyant et fleuri, ou, ocre et rabougri, en VTT, le bonheur est souvent dans le pré.
L'heure de tourner le dos à la Maya a sonné, direction le Col de Cou, CdC pour les intimes.
Le petit lac de la Fche et son gris-vert parfaitement accordé aux jaunes des pturages l'environnant.
d'où son nom 'Mountain' Bike.
Ludique exercice de funambule sur les hauteurs du Vallon de Réchy. La difficulté principale consiste à éviter de 'taper' la manivelle gauche dans le sillon d'un single localement très affouillé.
Dans quelques semaines, nous seront peut-être de retour ici pour une rando à 'peaux'. Le fond de l'image le laisse en tout cas déjà présager.
Le chemin reliant le Louché au CdC : 5 étoiles au guide AlpA.
Juste de l'autre côté de ce col herbeux, 2000 mètres de D- nous attendent. Largement de quoi se redonner un peu de courage.
2'529 mètres, une croix et une bise glaciale et décoiffante. Ce n'est malheureusement ni le lieu, ni l'heure de profiter de toute la superbe de cette région préservée.
Voilà une descente qui a généralement le don de nous redonner le sourire, et, accessoirement, de nous permettre de retrouver rapidement une température plus clémente.
L'épaulement des Planards est toujours une régal à dévaler : technique, ludique et superbement orienté face à la vallée du Rhône.
Chercher le biker ! In situ c'est relativement simple, mais sans le son, c'est tout de suite plus difficile.
Douce glissade herbeuse dans la somptueuse lumière de fin de journée.
Pffff... et dire qu'on avait failli ne pas se recoucher ce matin...
Très (trop) connu et couru, The Brazilian commence à être victime de son succès. Son single de descente est localement bien mis à mal par les nombreux passages de bikers.
L'exercice reste toujours gratifiants, mais nécessite désormais une concentration constante pour éviter les pièges créés par les très nombreuses roues à crampons.
Nax-Pramagon, option full gaz : joli contrebraquage pour un spad beaucoup plus joueur que les habituels camion'dales de sieur JP.
A itinéraire défoncé, gros vélo conseillé. Dévaler du Col de Cou vers la plaine avec un VTT XC semble désormais un exercice périlleux et assurément peu confortable.
Tobogan forestier et graveleux cherche bikers motivés et joueurs pour parties de glissades endiablées.
Suspat' bien réglées et pilotage fluide seront des atouts....
La dernière épingle de la journée... Comme toutes les précédentes, le mieux est encore de ne pas la rater.