Pour notre première journée en haute montagne, c’est à dire au-dessus des 1’000 mètres d’alitude, (oui je sais, ça peut prêter à sourire), dame météo avait décidé de bien faire les choses. Une chaleur accablante dès le petit matin pour « LA » montée de la semaine. Une piste blanche, caillouteuse, pentue et longue comme un jour sans bike. « Una puta madre de ascenso » à avaler, si possible, en selle, sans mettre pied à terre, avant d’attaquer le portage final (autre première de notre séjour) jusqu’au panoramique Coll de Llamp. Si, yo se, ce n’est pas vraiment de l’espagnol, mais vous n’avez qu’à faire comme moi et vous mettre au « valencian », bande de « castellanos » incultes.
Et une fois au sommet ? Eh bien après, vous n’avez plus qu’à plonger dans le plus somptueux « sendero » que, même dans vos rêves les plus fous, vous n’aviez osé imaginer. Une tuerie de chemin, ou plutôt d’hommes, comme son nom l’indique « Matahombres ». Oui, je sais, c’est encore du « valencian » et vous ne vous y êtes toujours pas mis. Bon, du coup, je vais vous faire un topo. Imaginez un canyon rocheux entre une forêt de hauts pics granitiques, parsemé de pins peinant à survivre sous les assauts du soleil, avec, au milieu, sinuant entre précipices et falaises, un « camino » rocailleux et poussiéreux. C’est bon, vous y êtes ? Non ? Purée, apprenez donc le « valencian », ou sinon, regardez les photos.