En traversée ou en aller-retour, en musculaire ou en assisté, une Durand reste un Durand. Un itinéraire à faire ou à refaire, au moins une fois par saison. 2017 avait été l’exception qui confirme cette règle immuable. 2018 redonne à Madame Durand tout son piquant, avec, en prime, une fois son sympathique va-et-vient frontalier expédié, un petit tour de barrage supplémentaire.
Le Levo étant assez proche du chameau en matière de consommation, on aurait tort de se priver de son appoint d’autonomie alors qu’il ne demande qu’à rouler, à être pousser ou, beaucoup moins drôe, à être porter.
Deux randos en une. On en avait rêvé, le Levo nous a (un peu) aidé à le faire… mais pas que…
E-Tsofeiret, plus jamais !
Le mur de départ, avalé sans difficultés en assisté.
Les galeries de la rive droite, souvent casse-pattes, passent elles-aussi quasi toutes seules.
On s'élève vers Lia comme on va à un rendez-vous galant, le coeur qui bat et les yeux qui brillent.
Un petit matin parsemé de bains plus ou moins intégraux selon le débit des ruisseaux et la technique pour les traverser.
Ce n'est pas encore aujourd'hui que nous auront plage. Et pourtant, en matière de sable il y a plus que ce qu'il faut.
Les lacets du Lancet colonisés ? Y trouver un passage demande un peu de diplomatie tant les Hérens de Charmotane s'y sentent chez elles.
L'ombre et la lumière d'un nouveau beau jour d'été VS la fraîcheur et la chaleur d'une journée caniculaire plus ventilée qu'annoncée.
Tourne, tourne, Tournelon (blanc).
Grand Charmotane, la fin de la piste ... et des avantages de rouler assisté.
Et le "walking-mode" du Levo ? Faut avoir le mollet affûté et le souffle vaillant pour avaler le chemin menant à Plan Giétro à 6 km/h. Même en s'accrochant à son guidon.
Ou alors, tant qu'à "pulser" à tout va, autant essayer de tout passer en selle.
En évitant le sillon trop étroit et profond pour permettre un pédalage régulier, y a moyen de rajouter du chemin roulant à cette ascension habituellement "portée".
Reste que l'exercice est particulièrement exigeant et la partie jamais gagnée d'avance.
Mieux vaut savoir parfois privilégier le pré plutôt que les rigoles d'eau et les cailloux du sentier.
Quand Chanrion s'enfonce, c'est que Plan Fenêtre n'est plus très loin.
Si le chemin ne donne toujours rien, il perd, petit à petit en déclivité...
... avant de retrouver une horizontalité unanimement appréciée.
Mont avec les pieds Gelé(s) et col en vue.
Reste à avaler les flancs d'un Avril que certains aiment à croire "bikable".
Désormais tout devrait se passer en selle... ou presque.
Quand la moraine rejoint le flanc, c'est que le pré va définitivement laisser sa place à la caillasse.
Bingo ! Pas de quoi mettre à mal l'endurance du Levo, mais juste de quoi passer d'un pilotage en force à une ascension plus en finesse.
Super, malgré un hiver d'anthologie, Madame Durand n'est plus parée de blanc !
Point de copieux menu valdôtain à notre programme du jour, mais un retour sur nos roues.
Trop rarement roulée, la descente "suisse" reste pourtant un mets particulièrement délicieux.
Toujours technique, jamais impassable, elle s'aborde avec appétit mais concentration.
La suite des réjouissances ? Eh bien, c'est juste en face.
Plan Giétro nous avait fait à l'ascension, il nous régale dans le sens inverse.
Jamais piégeux, mais jamais complaisant pour autant.
A l'approche de la jeune Dranse de Bagnes, semble enfin donner un peu plus de marge ...
Sauf que les apparences sont parfois trompeuses.
Tourne, tourne et retourne. La deuxième ascension du jour pique un peu les jambes, malgré les mérites du Levo sur le roulant.
Le dédale minéral du Brenay s'annonce et avec lui une nouvelle partie de gymkhana éreintante avec le "E".
Autant refaire les niveaux d'eau ... et de sable. Miam, miam.
Quand on voit d'où l'on vient et qu'on sait où l'on va...
... il ne reste plus qu'à ...
... et pousser puis porter. Tsoferet n'est définitivement pas le royaume des assistés.
Pourtant, rien que pour cet image, ça vaut la peine de s'y hisser.
Emerald Trail, un chemin qui commence par descendre...
... avant de se la jouer vallonné...
Pas grave, légèrement assisté, y a moyen de tout tenter...
... et de surmonter plus de difficultés qu'envisagé.
Ce n'est pas tant la vision du mur qui redonne de l'entrain, mais surtout, l'état du chemin.
Même s'il reste de quoi s'amuser, au moins y a plus trop à pédaler.
Eau vive de juillet et fracas.