Longtemps envisagé, souvent discuté, enfin concrétisé ! Le SSSBT* hérite finalement du millésime 18. En fait, dans la vie, comme dans le VTT, il ne faut jamais ni désespérer, ni même s’impatienter. Les choses qui doivent se faire, finissent souvent par se faire. Pas forcément quand on les prévoit, mais plutôt quand on ne les attend plus. Et l’exploration du seul versant valaisan qui n’appartient pas « topographiquement » au Vieux-Pays, le versant sud du col du Simplon, s’imbrique comme par magie avec les quatre derniers jours du plus beau septembre de ce jeune siècle.
De ce versant sud du Simplon, on avait prévu de rouler surtout ses chemins de montagne, ses crêtes et ses cols. Alors quand le planning nous a soudainement octroyé une demi-journée supplémentaire, on s’est dit que le fond de la vallée et son célébrissime « Stockalperweg » méritait bien qu’on lui consacre quelques heures. Résultat, ce fut bien plus qu’une découverte. Une véritable révélation ! Et, si son maître d’œuvre avait été évêque au lieu de n’être qu’un brillant commerçant, banquier, politicien, militaire et entrepreneur, on aurait même pu parler d’incantation, tant ce « wanderweg » est ludique, varié, singulier, « bikable » et chargé d’histoire. 20 kilomètres de pavés ancestraux, de terre meubles, de racines dénudées et d’éboulis rocheux, épaulés par quelques improbables passerelles métalliques et galeries militaires, pour 1’400 mètres d’un dénivelé peu incliné et donc, particulièrement savoureux à rouler en parfaite décontraction.
* Simplon South Side Bike Trip
Tiens, un invité surprise pour notre première incursion sur le versant sud du col du Simplon ?
Autre invitée, moins surprise celle-là, notre grande muette. Ja voll, vous poufez pâsser si vous aller auf Stockalperweg.
Pas de cols "nantzaliens" à notre menu de cet aprèm' en suppl, mais 20 kilomètres d'un ruban aussi historique que mythique.
Willkommen auf dem Stockalperweg, Bikerfreunde!
Forcément, qui dit chemin historique, dit Alter Spittel. L'un ne va pas sans l'autre.
Ici comme ailleurs, en 2018, après l'été c'est encore l'été. Pour quelques jours tout au moins.
Le haut du Stockalper n'a rien de vraiment piégeux, hormis quelques lacets un poil retors.
Le chemin du bonheur ou le bonheur du chemin ? Peu importe, ici, aujourd'hui, les deux sont valables et appropriés.
Chrummbach, Doveria, Diveria, peu importe le nom qu'on donne à cette unique eau valaisanne coulant vers le Pô, ses rives nous réservent quelques pièges inattendus.
Du rocher usé par les éléments et les siècles de passage : pas dégueu à se mettre sous la roue.
Autre minéralité érodée par les années et les marcheurs, les pavés de Maschihüs, l'imprononçable hameau aux 4 bâtisses.
Et pour ceux qui préfèrent la douceur herbeuse au cahots de son chemin, Monsieur Stockalper a même prévu une seconde ligne.
Du grand vert particulièrement bien entretenu, Simplon-Dorf s'annonce.
En changeant de rive, on profite momentanément des charmes bucoliques et de l'agréable glouglou du Chrummbachbacheri.
Mais aussi de la rencontre inopinée avec quelques chevaux aussi curieux qu'affectueux.
Loin du standing des ses cousins valaisans sis outre Simplon, le Chrummbachbacheri n'en reste pas moins roulable.
Premier épisode véritablement épicée de notre première demi-journée, le tortillard de Bleikuwald.
Plein de tours et de vice, il vous emmène tout en circonvolutions et en méandres jusqu'aux portes de Gabi. Le village, pas l'ange, ni l'ours bagnard.
A partir de Gabi, on entre dans les gorges de la Diveria comme on rentre en prison.
Du bruit, du béton, du métal et plus vraiment de soleil.
L'exercice n'en demeure pas moins amusant pour autant. Surtout si les concepteurs du mikado de passerelles avaient prévu le passage de bikes avec cintre pour adulte.
Du caillebotis en veux-tu, en voilà, qui croise, décroise, escalade ou dégringole au gré des méandres de la route internationale à travers les gorges de la Diveria.
Et puis, quand il ne reste pas d'autres options, le Stockalper passe directement à travers rocher et forts militaires.
Désaffecté mais pas désarmé, le célèbre fort de Gondo ne voit plus aujourd'hui vraiment d'envahisseurs. Seulement des marcheurs, et parfois, quelques bikers.
Si sa largeur avait été adaptée, on l'aurait peut-être tenté, ce escalier ombragé et ombrageux.
Cette fois, le doute n'est plus permis. Domo et ses célèbres carrières de granit se rapproche à grands coups de marteau-piqueurs.
Stay calm, keep the speed and don't let go of the handlebar.
H+17, l'horaire de tous les bus remontant de la frontière italienne à Gondo vers Brigue est plus que facile à retenir.
Salut c'est nous... les Cookies ! Nous aimerions t'accompagner pendant ta visite. C'est OK pour toi ? Plus d’informations
Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.