Entreprendre un Simplon-Visp, via l’un des trois Nanzlicke, le Heido, puis le Gebidum, au début du mois de juillet d’une année qui restera dans les annales pour son printemps particulièrement neigeux, il faut être motivés… ou alors, obligés.
En l’occurrence, pour nous, aujourd’hui, c’est du côté de la deuxième option qu’il faut rechercher notre motivation (obligés de se motiver). L’ami Chris Winter, intéressé à rajouter ce bout de « wanderweg » hors-norme à son copieux catalogue de « bike-trips » planétaires, n’étant dispo que cette semaine, c’était « double or quits », comme on dit dans sa langue maternelle. Soit ça passe, soit ça casse !
Finalement, si nous n’avons probablement jamais rencontré autant de névés sur un itinéraire d’été, aucun ne nous aura véritablement mis en danger au moment de le traverser. Hormis des pieds longtemps mouillés, additionnés d’un vent tempétueux et carrément glaçant pour la saison (que cette canicule « climatique » paraît déjà loin), aucun élément résiduel des huit mois d’hiver qui viennent de s’achever ne nous aura empêcher de boucler cette sortie habituellement aoûtienne.
C’est par la pratique que la foi s’acquiert ! Et pas uniquement en matière de religion.
Pas de nouveau séjour dans l'imposant hospice cher à Napoléon, mais juste un bref repérage matinal pour un futur hébergement ?
Et c'est (re)parti ! Hopsche, son lac, ses huit bâtisses de pierre... et son incontournable portage de début d'itinéraire.
Direction les Nanzlicke, sans savoir encore quel col de la fratrie sera finalement choisi.
Même si le wanderweg accroché au flanc sud du Tochuhorn privilégie avant tout les longues traversées...
... il n'est pas, pour autant, avare en lacets exigeants...
... voire, très exigeants.
Si c'est en forgeant qu'on devient forgeron, c'est en appuyant sur les pédales qu'on s'élève.
Et aussi, printemps d'exception oblige, en se mouillant les pieds et en se meurtrissant les épaules.
Mr Chris, dans son élément de prédilection, la montagne, à défaut d'être sur son vélo habituel.
Les prémices de la tempête de vent qui nous attend sont déjà perceptibles en escaladant la moraine qui garde le pied du Straffulgrat.
La longue montée, pas toujours douce, en direction des Nanzlicke, prend rapidement des allures de mission impossible, avec 50 km/h de vent de face.
Du coup, plutôt que d'insister, avec la goutte au nez, nous optons pour couper au plus court, direction Inneri, et ses névés.
23 mètres de moins à vaincre que son frère "extérieur" et probablement aussi, avec un peu plus de tronçons roulables.
Mais les bourrasques sont désormais tellement fortes qu'il est compliqué de suivre l'étroit chemin sans être déséquilibré.
Voir Inneri et rapdiment l'oublier. La 2ème porte d'entrée du Nanztal (en venant du nord) est tellement ventée qu'il est impossible de s'y arrêter.
Juste le temps de déposer les bikes pour enfiler un coupe-vent...
... et c'est reparti. Direction Nanzlicke, Bistine, Magelicke, autres fenêtres sur Nanztal, pas beaucoup moins décoiffantes.
Et quand nos névés de la journée ne sont pas à traverser, il sont à contourner.
Pas de pause baignade sur les rives aujourd'hui inhospitalières du Straffelsee !
Le mieux est encore d'avancer vers le fond du vallon, où le vent du nord-ouest peine encore à rentrer.
Pas vraiment démotivés, mais toujours "k-waytés".
A l'approche du Magelicke, Eole finit par se calmer...
... et Mr. Chris, son sourire retrouver.
La plongée vers Unners Fulmoos : cassante c'est juste son prénom.
Et la remontée vers Obers, du même nom, éreintante, sa vocation.
Saison après saison, nos "invités" nanztaliens succombent aux charmes de ses chèvres à col noir.
Changement de rives et autres petits plaisirs descendants (dans les gorges du Schwarzbach).
Après un aller (très) ventilé et ondulant, un retour en pente douce et protégée (du vent).
Ciel ébouriffé pour itinéraire ébouriffant.
Bercés par le glouglou du Heido (à défaut d'être enivrés par celui du Heida) et irrémédiablement entrainés par les pentes infinitésimales de son chemin voisin.
Tapis de fleurs pour un itinéraire en passe d'être "catalogué" dans l'heure.
Ou une nouvelle petite perle alpine au catalogue de Big Mountain Company.
Revoir le Gebidum et, encore une fois, s'extasier.
Le Nanztal, ça vous gagne !
Même quand on en ressort gaz en grand et nez dans le guidon.
La plongée vers Viège : le bonheur est dans le pré. Ou plutôt entre le pré et la forêt brûlée...
... sur le chemin de crête d'Obri Aara.
Souches desséchées et verte vallée...
... le duo "win-win" de la fin de cette longue journée.
Un instant, admirer ? Ou juste, les bras, laisser récupérer.
Y a des gorgées houblonnées plus méritées que d'autres.
Crottés et fatigués ! Autre duo, moins "win-win" de cette inoubliable journée.
Salut c'est nous... les Cookies ! Nous aimerions t'accompagner pendant ta visite. C'est OK pour toi ? Plus d’informations
Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.