Peu importe qu’il s’agisse d’une parenthèse estivale dans l’océan de grisaille que nous vivons ou l’arrivée prématurée de la haute-pression d’ores et déjà annoncée pour la semaine prochaine, au moindre rayon de soleil, mieux vaut ne pas hésiter et sauter en selle pour profiter de la journée !
Au programme de ce vendredi frais mais exceptionnellement ensoleillé, un grand classique, négligé au fil des années : le tour du Chavalard. Et pourtant, pour peu qu’on l’associe à son voisin saillonin, la Grand-Garde, l’itinéraire ceinturant le point culminant cher à nos amis Fullerins, propose une succession de « singles » exigeants mais plus « bikables » qu’on ne pourrait le penser. La très panoramique traversé Sorniot-l’Erié en fait évidemment partie, mais le secteur Petit Pré–Grand Pré ou les descentes du Fenestral-Sorniot, puis l’Erié-Lousine, sont également des secteurs compatibles avec la pratique des deux-roues à crampons.
Restait à valider l’ascension du versant nord du col de Fenestral. Côté neige, après vérification, ça devait passer, coté déclivité et « roulabilité » en assisté, c’était plus incertain. Du coup, le mieux était encore d’essayer. Alors, si l’entrée en matière s’est révélée moins comestible que prévu, le chemin tracé sur les moraines herbeuses étant vraiment trop sinueux et trop caillouteux pour être raisonnablement escaladé en selle, une fois la combe menant au Fenestral proprement dite, rejointe, il n’y a que le « rikiki » névé sommital qui nous a empêché de finir sans mettre pied à terre.
L'infâme piste Odonne-Bougnonne est clairement beaucoup plus comestible en assisté.
Tout comme la revêche ascension vers Petit-Pré, que nous avons décidé d'enchainer avec celle menant au Grand.
Il y faut souvent pulser pour s'élever en direction de Tita Seri, mais au final, tout finit par passer « sellé ».
Même la verdoyante transition vers Euloi s'avère bien plus qu'un simple plan B.
Son chemin plus sinueux que ne veut bien le dire SwissMap permet de prendre la mesure de toute l'envergure du vaste marais alpin.
Après avoir commencer par pousser ...
... on finit par escalader intégralement « sellé » toute la partie finale de la combe menant à Fenestral.
Mais aussi, à basculer vers sa cabane sans même prendre la peine de s'arrêter tellement l'endroit est venté.
Y a pire comme panorama pour casser la croûte ...
... même si les dodus résidents des lieux n'ont d'yeux que pour notre appétissant jambon-beurre.
Direction Sorniot, sans passer par le lac supérieur ...
... et sans quitter des yeux ce tortillard localement exigeant, voire piégeux.
Côté vert, cet été, je pense qu'il y a largement de quoi faire.
Alors que côté bleus, on va juste essayer d'éviter de s'en rajouter.
Des Hérens heureuses et des « bikers » aux anges. Quand le chemin est dans le pré, le bonheur est souvent partagé.
Et quand le pré est plus attrayant que le sentier, il ne faut pas trop hésiter à « switcher ».
Lac inférieur en approche rapide, mais baignade pas vraiment envisagée, tant l'atmosphère fraiche et incroyablement ventée.
L'exigeante remontée du Devindre, presque une simple formalité en assisté.
La Chavalard « Panoramic Highway », toujours perchée mais de plus en plus insipide à rouler.
Heureusement qu'il reste quelques torrents à traverser ...
... et beaucoup de panoramas à admirer.
Le parking de l'Erié contourné, son amas de voitures peut être oublié.
Pour Lousine, c'est tout droit !
Enfin, y a quand même quelques sillons bien ravagés ...
... et quelques lacets parfois empilés ...
... mais souvent plus ouverts à la discussion qu'envisagé.
Chemin de la Pierre Avoi ? Mais c'est chez moi !
Le dernier sentier de la journée, au bord de la Salentse, s'est aussi révélé le plus mauvais choix ce notre itinéraire. A trop essayer, on finit par ne pas gagner.