Proche voisine de la « célèbre » Punta Chaligne, la pointe de Metz, qui n’a rien à voir avec la ville du Nord de la France, est, depuis toujours, un but de sortie prisé des « bikers » locaux. Comme les itinéraires d’ascension des deux pointes partagent une grande partie de leur tracé, c’est forcément du côté de la descente qu’il faut chercher ce qui incite les « vttistes » valdotains à fréquenter cette « messine » perchée à la verticale de la Dora Baltea. Du coup, nous sommes allés voir par nous-mêmes ce que cette plongée d’abord panoramique, puis forestière, via Tzira et Thouraz, recelait comme trésors cachés.
Et, disons le d’emblée, nous n’avons pas été déçus. Si le chemin de crête qui démarre des 2’552 mètres d’altitude de la Pointe de Metz demande localement d’avoir le cœur (et pas que) bien accroché, il est finalement beaucoup plus roulable que sa forte déclivité pourrait le laisser penser. Tout le contraire de son voisin du dessous, le tortillard de la forêt de Thouraz, dont les nombreux lacets jouent parfaitement leur rôle de « casseurs » de pente. C’est ensuite que le menu devient beaucoup plus épicé, une fois le hameau de Thouraz est traversé. Son dévaloir à grosses marches exige un niveau dont le commun des « bikers » n’est pas forcément pourvu. Fort heureusement, il ne dure que le temps de prendre conscience que la chaleur augmente proportionnellement à la perte d’altitude, avant de revenir à de bien meilleurs sentiments.
Et, pour boucler la boucle, c’est vraiment le cas de le dire, il faut évidemment évoquer le retour final via le Ru Neuf, le bisse qui rajoute l’horizontalité qui va bien pour « fermer » un itinéraire avec une notion dont il était complètement dépourvu jusque-là.