Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus beau ! L’Augstbordpass, ce col au nom si guttural, couronne magnifiquement une saison VTT exceptionnelle à tous points de vue. Tout VTTiste averti sait qu’en septembre, chaque semaine qui passe hypothèque un peu plus les chances de praticabilité des parcours alpins situés au-dessus des 2500 mètres d’altitude. Malgré les fantastiques conditions météorologiques de l’été 2003, les espoirs de passer ce col culminant à 2894 mètres, entre le Turtmanntal au Mattertal (vallée de Zermatt), le jour-même de l’arrivée de l’automne étaient sommes toutes assez faibles. Finalement, ce splendide été aura tenu ses promesses jusqu’aux toutes dernières minutes de son règne en nous offrant une ultime journée douce et ensoleillée, parfaitement adaptée à la pratique du VTT sur cette rando hors du commun.
Gros dénivelé, gros portage pour une grosse journée. Partis avec la cabine de 10H25 du petit téléphérique reliant Turtmann à Oberems, nous avons bouclé notre parcours en un peu plus de 8 heures, non sans avoir passablement sabré dans le prometteur itinéraire de la partie finale sur les hauteurs entre Moosalp à Ergisch, pour rallier la plaine avant la tombée de la nuit. Le merveilleux cadre naturel dans lequel nous avons constamment évolué a largement contribué à récompenser l’énorme débauche d’énergie qui nous a été nécessaire pour surmonter toutes les difficultés d’un tel parcours.
Petit stage de récup' au sortir d'une piste forestière dont le départ en pente douce n'était qu'un leurre destiné à attirer les VTTistes insouciants.
Du haut des flancs abrupts de l'étroite vallée, la Turtmannspitze semble se rire de nos efforts désespérés pour vaincre la déclivité d'un single-track immédiatement exigeant.
Grüobu-Mittelstafel, premier alpage sur notre chemin, déserté par un bétail redescendu en plaine à la fin de son estivage.
Le sentier de l’Augstbordpass s’élève hardiment entre les genévriers, myrtilliers et aroles.
La large saignée repérée il y a quelques temps, lors de notre descente du Maidpass, sur le versant opposé, confirme son potentiel de copieux pourcentages. Ah, que je l’aime mon nouveau plateau Race Face 20 dents.
A Grüobu-Oberstafel, l’alpage supérieur nous venons buter sur le premier tronçon du long, très long portage, qui va nous élever jusqu’aux 2894 mètres de ce col au nom imprononçable.
Grüobtälli. Quelques trop brefs secteurs on the spad, entrecoupés de longues et harassantes parties de portage.
Motivation intacte, mais souffle de plus en plus court. La pente sommitale ne devrait manifestement pas nous résister plus de quinze minutes.
Usual W.O.T.T. or T.O.T.W. 03 (Top Of The Wheelings 03). Si on se réfère à l’altimètre, c’est incontestablement le deuxième sigle qui l’emporte.
Univers lunaire et minéral pour un début de descente moins délicat qu'envisagée.
Les vastes champs de pierres ne tolèrent néanmoins aucune erreur d’appréciation. Chaque imprécision se paie cache. Concentration et prudence restent de rigueur.
Les premières prairies jaunies de l’alpage d’Augstbord nous accueillent avec leurs douces déclivités que le single-track souligne de son ruban ocre.
Immédiatement la descente, de périlleuse et cassante, devient ludique et savoureuse.
La vue des premiers chalets d’altitude nous réconforte et nous incite à poursuivre notre descente. La vallée du Rhône est encore loin, et l’heure avancée.
Ravit’Eau à Augstbord. Les matériaux locaux ont largement été mis à contribution pour édifier les pittoresques petites bâtisses servant aux bergers des troupeaux.
A partir de l’alpage, le sentier devient globalement plus roulant, même si certains virages restent « jockerless »
Le soleil déclinant nous gratifie de quelques beaux effets d’ombres chinoises.
Si les combes sont inexorablement envahies par l’ombre, les crêtes émergent encore dans le soleil couchant. Au gré des circonvolutions du single-track, une étonnante partie de cache-cache s’engage entre pénombre et lumière.
Les chalets perchés au-dessus des falaises surplombant le village d’Embd semblent défier la gravité terrestre, cramponnés sur leurs assises de pierres empilées.
Les chalets perchés au-dessus des falaises surplombant le village d’Embd semblent défier la gravité terrestre, cramponnés sur leurs assises de pierres empilées.
Salut c'est nous... les Cookies ! Nous aimerions t'accompagner pendant ta visite. C'est OK pour toi ? Plus d’informations
Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.