Pour célébrer à notre manière la fête nationale, avec un jour d’avance, mais aussi avec une météo radieuse, nous avons choisi de revisiter cet original triptyque haut-valaisan. Passer de la vallée du Rhône au Mattertal en remontant d’abord le Ginals, puis en enjambant panoramique épaulement de Moosalp et, enfin, en plongeant dans les gorges abruptes menant à Embd, puis Kalpetran, reste un dessert de choix pour terminer le festin de ce juillet 2015 hors-norme (5°C au-dessus de la moyenne, aux dernières nouvelles).
Un pré-menu du 1er août gavé de « wanderweg », mais aussi de kilomètres et de dénivelé, pour un festin aussi montagneux que panoramique. Passer en revue le Bietschhorn, le Weisshorn, les Mischabel, les Fletschhorn, le Weissmies et j’en passe, sans quitter ni la selle, ni la terre rocailleuse de nos cousins du Haut redonne un véritable sens à une fête « alibi » aussi dénaturée qu’usée. Et tant pis si les discours politiques racoleurs, les « vaniteux » feux d’artifices et les patriotes d’un seul jour finissent noyés sous les fortes pluies annoncées pour demain.
Le dernier jour d'un juillet empreint de soleil et de chaleur...
... et du goudron de plus en plus usé qui va rapidement laissé place à la terre.
On ressort de l'austère et luxuriant Ginals comme on y est entré : en selle et à la pédale.
La redoutable transition vers Moosalp démarre sous les meilleurs hauspices...
... avant de montrer (un peu) son caractère rugueux.
Rugueux, mais pas au point d'en perdre le sourire.
Même si son herbe est de plus en plus haute, le bonheur reste encore et toujours dans le pré.
Quand Maître Bietschhorn, le seigneur des Bernoises, veille, le versant opposé est bien gardé... et bien tracé.
Deux doigts de frein et un soupçon d'adresse. Tout, dans le bike, est une question d'équilibre...
... et d'optimisme.
Fifty Shades of Green !
Les simmies ruminent, la caravane passe.
Entre placidité et désintérêt, y a toujours moyen de trouver un terrain d'entente... et de passage.
T'as de beaux yeux, tu sais. Oui, mais tu pues aussi un peu de la gueule. T'aurais pas quelques problèmes digestifs ?
Pas vraiment le temps de remâcher notre casse-dalle bovin, il faut déjà repartir pour aller faire entendre raison aux derniers contreforts du Moosalp.
L'instant où tout bascule : la déclivité qui s'inverse et la vallée du Rhône qui s'efface. Willkommen im Mattertal !
Difficile de rouler nez dans le guidon quand tant de géant vous toisent du haut de leurs 4'000.
Le Mattertal, à plat et par le haut.
Un menu digne des plus grands restaurants.
Et tout ça, sans quitter la selle.
Enfin, presque sans quitter la selle.
Tous les grands chefs ont leurs petits secrets.
Emerger à la lumière .... pour finir écrasé.
Autant choisir un chemin de traverse.
La plus courageuse n'est pas toujours celle que l'on pense.
Quand l'Augstbord finit par vous barrer le chemin, c'est qu'il faut songer à plonger.
En apnée ou avec Camel (et bouteilles), il faut juste se laisse emporter par la gravité...
... dans un versant écrasé de chaleur et fourmillant de chemins.
Du lacet, en veux-tu ...
... en voilà.
Et du gaz à tous les coins de wanderweg.
Ici, tous les chemins mènent à Embd, même, ou surtout, celui des gorges du Tschongbar.
Vieux madriers et Yak Pfad, notre retour parmi la civilisation se précise.
Quelle civilisation, on ne sait pas, mais une civilisation bien gardée ...
...vu les rangs de fils qui cernent son chemin.
La banque Raiffeisen la plus pittoresque et la plus improbable du monde.
Si vous décidez de quitter le chemin, prévenez les voisins (du dessous), pour qu'ils ferment leur Vélux.
Heidi fait du bike et on ne le savait pas. Décidément, on nous cache tout.
Le Kalpetran Express, une vieille connaissance longtemps plus visitée...
... mais toujours aussi adepte de tricot ...
... et de schuss.
Keep The Line Or Fly, version Mattertal.
Quand les mailles se resserrent...
... il faut garder l'oeil ouvert ...
... et le cintre expert.
Et un belle gauche, pour terminer le tricot "kalpetranisch".
L'un est de fer, l'autre de terre, ou quand un chemin peut en cacher un autre.
Caravane pour une retour en plaine accablant de chaleur.