Si, pour une raison quelconque, et forcément mauvaise, j’étais forcé de n’en choisir qu’une (je parle de rando VTT), je crois bien que ça serait celle-là. De tous les magnifiques « spots » que le Valais recèle dans ses innombrables vallées latérales et chaînes de montagnes, le vallon de Réchy est celui qui réunit tous les particularismes qui en font sa beauté, dans un périmètre aussi restreint et dans un état de préservation aussi intact. Profondes forêts d’épicéas et de mélèzes, vastes champs de genévriers, de myrtilliers ou de rhododendrons, terrasses, plateaux, barres rocheuses, tourbières et marécages alpins, torrents et lacs d’altitude, arêtes herbeuses et pics rocailleux forment un cocktail naturel absolument somptueux, que les chaudes teintes automnales et le ciel résolument bleu de cet énième été indien exaltent magnifiquement.
Mais un environnement, aussi éblouissant soit-il, ne peut, à lui seul, « faire » une rando VTT. La qualité, la diversité et l’originalité des sentiers pédestres, la « roulabilité » de l’itinéraire, la répartition du dénivelé et surtout le « caractère » du parcours sont autant d’éléments qui chacun à sa façon, contribuent à faire d’une région belle et sauvage, un haut lieu du Mountain Bike. Alors, pour que le Vallon de Réchy puisse postuler à un si haute distinction dans mon guide VTT perso, il devait forcément pouvoir compter sur un argument de poids. Cet argument-massue a un nom : le Col de Cou. Posé à 2’528 mètres d’altitude entre le Mont-Gautier et le Mont-Noble, il offre à la fois une ascension exigeante et technique, et une descente désormais mythique : les 2’000 mètres de dénivelé et de sentiers qui le séparent de Pramagnon, dans la plaine du Rhône. P H E N O M E N A L
Mauvaise monture et mauvaise direction. Sigeroula, presque tout faux, sauf l'humour et l'état d'esprit.
Après la forêt de l'aventure, le bike-park de Vercorin ? Non, juste des travaux de réfection de piste qui rajoute un peu de piment et de pourcents à une ascension qui n'en manquait déjà pas.
Ombre, lumière et couleurs : un coktail automnal éblouissant.
Certains les conservent, les autres se préparent à les perdre : destins croisés pour aiguilles de conifères alpins.
La silhouette caractéristique de la Maya, balise naturelle au service du VTTiste désorienté.
La Noble-Contrée et le plateau de Crans-Montana baignés par le chaud soleil d'un sompteux été indien.
Vallon de Réchy / Ar du Tsan : Here We Are ! (Again, répondit l'écho...)
Petit crochet single-trackeux à la recherche d'un emplacement pour pause pic-nic, ou l'art de joindre l'utile à l'agréable.
Que voilà une charmante petite butte qui semble n'attendre que nous . Il est temps de déballer sandwichs et fruits secs.
Le retour aux affaires : incertaine traversée de la zone marécageuse de l'Ar du Tsan à la recherche du chemin du Louché.
The Yellow Ride. (dénomination à déposer avant que les caciques du géant postal suisse ne la récupèrent pour un futur projet-marketing.)
Douceur de l'air et chaleur des teintes, ou quand monsieur-météo se met au diapason de dame-nature.
L'adieu aux pistes. Nous entrons désormais dans le royaume du single-track.
Les chemins du col (de Cou) sont parfois tortueux, mais pratiquement jamais inroulables.
Tout semble concourir pour rendre l'itinéraire accueillant : les rochers s'arrondissent et s'applanissent pour nous faciliter le passage.
Les marécages se canalisent pour nous éviter pataugeage et bain de boue.
Les rochers convergent pour rétrécir les gorges et nous permettre de les franchir sans nous désarçonner.
Et quand tout semble compromis, le petit torrent offre encore l'opportunité de quelques rétrécissements salvateurs aptes à ne pas interrompre notre chevauchée.
Plus jaune, tu meurs ! Et plus bleu, tu meurs aussi. Tout l'art d'une nature pour mourir en couleurs.
Sentier en sol majeur.
Le col se profile, blotti contre le flanc du Mont-Noble.
L'idée d'un second arrêt casse-dalle est tentante, mais le col trop prêt pour nous inciter à la mettre en oeuvre malgré le charme de ce petit chalet.
Flagrant délit de jardinage à la recherche du sentier final menant au col de Cou.
Sentier final, mais sentier à mériter : stage de sherpas - 3ème et dernière étape.
Paradoxe d'ombre et de lumière. Nous quittons sans regrets les affres d'un portage pénible mais ensoleillé pour jeter goulument nos montures sur un single-track splendide mais ombragé.
Clair-obscur pour biker d'altitude....
.... ou l'histoire promise d'un retour au soleil.
L'ivresse du sommet...
... et ses néfastes conséquences.
En voiture svp - Prochain arrêt - Pramagnon ... Au menu : 2'000 mètres de D- et monotraces en cascades. Il est grand temps de ranger mon fidèle Ixus pour me joindre à la fête.
De Réchy en Hérens, de vallon en val, itinéraire d'un jour béni d'octobre 06.
Pendant que les uns dégustent, les autres déboulent. A chacun sa manière d'aborder le dessert dominical.
La lascivité des épingles, ou la frénésie du tout droit. Chacun sa route, chacun son chemin, passe le message à ton voisin, rendez-vous à Pramagnon.
Poids, débat', géométrie et gros pneus, 4 points pénalisants pour le Yeti dans la partie ascendante et immédiatement transformés en facteurs avantageux dans la descente. Le duo 575/Marzo prêt pour une séance de tapis volant. Grandiose !
Même la doctrine du « toujours tout droit » connait son lot d'exceptions, et pourtant ce n'est pas faute d'essayer.
Dès que Primal Wear le rendra disponible, sieur JP roulera en queue-de-pie. J'en fais le pari.
Qu'importe les obstacles à franchir ou les marches à dégringoler, les 150 mm d'une « Marzo All Mountain » seront toujours aptes à y faire face. Pour le pilote, c'est parfois une autre histoire....
A l'approche du « trou » des Ebener, l'allure se calme et chacun se concentre pour ne pas contribuer à faire monter encore les douloureuses statistiques.
Alpage de Chiesso : qui avait parlé de 2'000 mètres de D- ???
Non seulement ça monte, mais en plus le chemin est truffé de marches et de cailloux à franchir.
Même le guide a le droit de mentir, pourvu qu'il roule assez vite pour ne pas entendre les récriminations de ses clients....
Le single-track finit par abandonner toutes vélléïtés ascendantes et bascule peu à peu en direction de Nax.
Ca ressemble à un immense gâteau plein de couleurs et ça se déguste sans fin, à pleines roues.. Miam !
Fat Wheel Spirit. Comme les choses compliquées paraissent parfois plus simples avec de l'angle (de chasse) et du débat'.