Si, pour une raison quelconque, et forcément mauvaise, j’étais forcé de n’en choisir qu’une (je parle de rando VTT), je crois bien que ça serait celle-là. De tous les magnifiques « spots » que le Valais recèle dans ses innombrables vallées latérales et chaînes de montagnes, le vallon de Réchy est celui qui réunit tous les particularismes qui en font sa beauté, dans un périmètre aussi restreint et dans un état de préservation aussi intact. Profondes forêts d’épicéas et de mélèzes, vastes champs de genévriers, de myrtilliers ou de rhododendrons, terrasses, plateaux, barres rocheuses, tourbières et marécages alpins, torrents et lacs d’altitude, arêtes herbeuses et pics rocailleux forment un cocktail naturel absolument somptueux, que les chaudes teintes automnales et le ciel résolument bleu de cet énième été indien exaltent magnifiquement.
Mais un environnement, aussi éblouissant soit-il, ne peut, à lui seul, « faire » une rando VTT. La qualité, la diversité et l’originalité des sentiers pédestres, la « roulabilité » de l’itinéraire, la répartition du dénivelé et surtout le « caractère » du parcours sont autant d’éléments qui chacun à sa façon, contribuent à faire d’une région belle et sauvage, un haut lieu du Mountain Bike. Alors, pour que le Vallon de Réchy puisse postuler à un si haute distinction dans mon guide VTT perso, il devait forcément pouvoir compter sur un argument de poids. Cet argument-massue a un nom : le Col de Cou. Posé à 2’528 mètres d’altitude entre le Mont-Gautier et le Mont-Noble, il offre à la fois une ascension exigeante et technique, et une descente désormais mythique : les 2’000 mètres de dénivelé et de sentiers qui le séparent de Pramagnon, dans la plaine du Rhône. P H E N O M E N A L