L’arrivée précoce de l’hiver ne fait pratiquement que des heureux dans les Alpes. Une si grande quantité d’or blanc à cette période de l’année ne s’est plus vue depuis des décennies. Tous les pratiquants de sports d’hiver se sont empressés de dépoussiérer leur précieux équipement et les responsables des stations touristiques se frottent les mains en voyant tomber les réservations pour la saison 07/08. Loin de cette effervescence tourisico-commerciale, les adeptes de randos hivernales se sont eux aussi rué sur leur matériel de peaux de phoque pour profiter des conditions exceptionnelles, mais peut-être pas définitives, de ce début d’hiver hors du commun. Un peu partout, les premières traces de ski qui zèbrent l’épais manteau neigeux trahissent les choix de courses des randonneurs les plus impatients.
Retour sur deux planches, entretien de la forme physique VTT, ou simple nouvelle saison de « peaux », les raisons de nous retrouver pour l’ascension du Mont-Noble étaient variées, mais le plaisir commun. Dénivelé conséquent (1’200 mètres) pour une première sortie, le choix de cet itinéraire « sage » était avant tout dicté par sa quasi absence de risque d’avalanches. La région de Nax/Mont-Noble demeure une superbe région pour la randonnée hivernale, que le non-fonctionnement des installations de remontées mécaniques rehausse d’un calme et d’une tranquillité particulièrement agréable. Livrée au randonneurs silencieux et motivés, l’endroit laisse apprécier tous ses attraits. Ses somptueux panoramas sur la vallée du Rhône, les Alpes Bernoises, le Vallon de Réchy oule Val d’Hérens prennent incontestablement une dimension supplémentaire quand ils sont relevés par le goût âpre de la sueur.
La remontée des pistes partiellement dammées, par son choix de traces multiples, permet de gérer l'effort au gré des envies et des compétences. Appréciable lors d'une première sortie.
L'arrivée sur la Tête des Planards donne un avant-goût prometteur des somptueux panoramas offerts par cet itinéraire.
Une deuxième partie d'ascension entre pistes dammées et neige encore vierge.
A l'approche du sommet nous optons pour une montée directe par l'arête Ouest du Mont-Noble, avec à la clé, une formidabe vue plongeante sur la vallée du Rhône.
Val d'Hérens, Alpes Bas-Valaisannes et massif du Mont-Blanc : trilogie pour un panorama pré-hivernal assez bluffant.
Le choix de la trace est désormais dicté par les options des premiers randonneurs matinaux.
Les derniers efforts ne sont évidement pas les plus faciles. Heureusement, le formidable environnement contribue à les adoucir quelque peu.
Sur l'arête sommitale, les nombreux rochers dégagés par le vent nous imposent itinéraire tout en méandres.
La Tour de Bonvin, le haut-plateau de Crans-Montana et les Alpes Bernoises : les panoramas se succèdent, mais leurs attraits ne décroient pas.
Si la croix Ouest témoigne du déchaînement des premières tempêtes hivernales, elle ne marque pas encore l'arrivée au sommet du Mont-Noble.
Par contre, le point-de-vue offert est très apprécié par les photographes, amateurs ou non.
Que les 2'529 mètres d'altitude du fameux Col de Cou, paraissent aujourd'hui bas. S'en souvenir, lors de son ascension à VTT, l'été prochain, devrait redonner du baume au coeur des bikers éventuellement fatigués.
La statue marquant les 2'654 mètres du sommet du Mont-Noble se profile rapidement dans le bleu d'un ciel d'hiver resplendissant.
Traces parallèles, mais but commun : partager quelques heures d'efforts et de plaisir.
Petit casse-croûte improvisé dans l'air glacial du sommet.
Après un début de descente très prometteur, la faible déclivité de l'épaulement des Planards, nous impose des trajectoires plus rectilignes pour conserver assez de vitesse et ne pas devoir pousser dans la profonde couche de neige.
A l'approche de l'alpage du Chiesso, nous retrouvons la trace de montée sinuant à travers mélèzes et sapins d'altitude.
Si l'espace est réduit, la pente nous offre quand même l'opportunité d'un seconde séance de poudreuse inespérée.