Malgré une proximité absolue et une disponibilité à peine plus relative, les caprices de ce ciel de janvier 2012 ne nous offrent pas énormément d’opportunités pour pratiquer le ski de rando dans de bonnes conditions. Teintée de gris et de neige, régulièrement émaillée d’épisodes doux et humides, la météo de cette mi-hiver n’est pas forcément engageante pour le randonneur privilégiant paysages, soleil et qualité de neige par rapport à son bilan hebdomadaire de D+. Du coup, il faut parfois savoir ruser avec dame météo, par exemple en tentant d’aller grappiller quelques parcelles de ciel bleu et de temps encore sec, en direction du Sud, avant que les nouvelles perturbations déjà annoncées ne reprennent possession de leur 3ème week-end depuis le début de l’année.
Direction donc, le Col du Grand-St-Bernard, et plus précisément son versant italien, pour une escapade en dents de scie – c’est vraiment le cas de le dire – entre Fourchon et Pain de Sucre dans l’idée d’essayer de profiter au mieux des dernières heures sèches d’une « week » teintée de gris depuis son début et annoncée carrément imbibée d’anthracite pour son « end ».
Quelque chose à déclarer ?Non, pas de marchandises illégales (pour aujourd'hui), juste quelques souvenirs communs de ski de rando. Pas la peine de dégainer pour si peu.
Notre course avec le soleil débute dans l'ombre et la froidure, mais pourtant, les perspectives s'annoncent déjà plus radieuses qu'initialement envisagées.
A la hauteur de l'Hospitalet, notre pronostic météo se confirme : fuir vers le sud pour gagner quelques heures sur les perturbations déjà entrées sur l'Ouest de la Suisse était la bonne option. Philippe Jeanneret n'a qu'à bien se tenir.
Premier "pic" de notre itinéraire en dents de scie, l'arrivée à l'Hospice du Grand-St-Bernard.
Finalement, malgré un hiver abondant en précipitations, il n'y a pas besoin de baisser la tête pour passer.
Sur un revêtement dur et soufflé, nous choisissons de garder nos peaux pour effectuer la traversée sur l'Italie.
Notre première descente du jour : routière et "peautée" mais de plus ensoleillée.
Petite séance de ski "indoor" au passage de la galerie de protection contre les avalanches. Grâce à la succession de tempêtes venteuses de cet hiver, les 300 mètres "à couvert" passent sans déchausser.
Concert de skating et de double-poussées face au versant nord de la Tête de Crevacol.
Après le premier "pic", voilà le premier "creux", à la hauteur de l'Alpage de Baou. Pas de "repeautage" au programme, juste un petit casse-dalle matinal.
Retour aux affaires sur une trace raide et droite comme la justice ... italienne...
Une remontée en direction de la Fenêtre de Ferret d'abord tout en faux-plats et ressauts...
... avant l'attaque de la combe longue combe menant au sommet.
Une arrivée au sommet synchronisée avec celle des premiers voiles de brume.
Derniers efforts dans une atmosphère de plus en plus vaporeuse et poétique.
Petit coup d'oeil plongeant sur un haut Val Ferret qui se couvre rapidement.
Pour conserver un semblant de visibilité nous décidons d'enquiller la descente sans attendre.
Comme espéré, les pans sommitaux sont superbement skiables.
Les pentes protégées du soleil recèlent encore une appétissante couche de neige fine et légère...
dont nous tentons de profiter au mieux malgré un "jour-blanc" qui gagne rapidement.
Visibilité désormais réduite, mais plaisir encore au rendez-vous d'une plongée dans une succession de vastes combes aux pentes régulières. L'endroit idéal pour lâcher les Mov'.
Arrivée du mauvais temps et choix raisonnable obligent, pas de retour par la Combe de Drône, aujourd'hui.
Joyeuse séance de "repeautage" valdotain devant un Mont-Mort qui commence à "perdre la tête" dans ses premières nappes de brouillard.
Deuxième passage en "indoor" pour un retour aussi court que peu dénivelé.
Qui est-ce qui a laissé les fenêtres ouvertes ? C'est malin !
Les derniers rayons de soleil d'une journée promise au mauvais temps nous accueillent pour notre retour en Suisse.
Seconde session de "dépeautage" sous le regard intéressé des grassouillets choucas de l'hospice. Papotage et désorganisation chronique nous privent d'un record que bien des patrouilleurs auraient pu nous envier.
La redescente du col du Grand-St-Bernard. Malgré le manque de pente, versant nord et neige poudreuse y font évidemment bon ménage, pour notre plus grand bonheur.
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