Ah, le printemps et les fêtes catholiques ! Tout un défilé de jours fériés à se mettre, d’abord sous les spatules, puis, avancement de la saison oblige, sous les roues à crampons. En ouverture de ce cortège béni (il n’y a pas de mot mieux choisi), St-Joseph et son incontournable 19 mars n’est pourtant pas le mieux honoré, certaines régions catholiques jugeant ses mérites de père adoptif insuffisants pour en faire un jour chômé. Fort heureusement, le Valais n’en fait pas partie et offre, par conséquent, à ses vertueux habitants l’occasion de célébrer ce saint homme comme il se doit.
Avec le retour des hautes pressions et des nuits froides, les conditions de ski ont rapidement retrouvé un agrément et une consistance dignes d’une saison d’hiver, certes finissante, mais néanmoins encore « calendairement » d’actualité. Deux jours après notre piscine ventilée du Niwen, nous avons donc rechaussé nos skis pour aller commémorer le plus célèbre charpentier « vaticanesque » du côté de la cabane des Becs de Bosson, dans des conditions dignes du meilleur janvier.
Courte ascension, à partir des remontées de Grimentz, apéro de solidarité masculine avec le plus mal aimé des Saints, puis longue et belle descente, par paliers, à travers le sauvage et préservé vallon de Réchy. S’il s’est révélé plus glacial que prévu, notre menu de Saint Joseph a d’abord fait la part belle au ski, avant de se montrer très réconfortant pour notre estomac.
Saint Joseph, beau-Père de Dieu,
Soyez férié pour nous, pauvres skieurs,
Maintenant et à l’heure de l’apéro.
Amen (une autre tournée).
Terminée la logistique du matin (2 bus et 4 télés) ! Maintenant ça va suer. Enfin, avec les -10° et la bise, c'est pas sûr-sûr.
Petite couche de fraîche sur fond redurci. Notre menu de la Saint-Joseph s'annonce sous les meilleurs auspices.
Mais, d'abord, il faut gérer la traversée du plan incliné menant au col des Becs de Bosson.
Altitude et sueurs froides matinales ne sont finalement pas difficiles à oublier face à un tel panorama.
La suite du contournement des Becs propose un relief beaucoup plus doux...
... que nous avalons avec une délectation certaine.
Du bleu, du blanc et du rouge qui nous attend.
2 kilomètres à vol d'oiseau et 100 mètres de D+. Ca doit être ici qu'a été inventée l'expression "tirer au flanc".
Une silhouette familière à l'horizon...
... et un fumet soudain bien appétissant.
La patronne des lieux semble pourtant plus intriguée par la Jazz que motivée à nous servir le couvert.
Heureusement, le patron, lui, sait comment accueillir ses hôtes affamés.
Revigorés et déjà prêts à inverser le dénivelé.
Pourtant, on entre dans le vallon de Réchy (par le Col de la Tsevalire) comme on entre en religion : sur la pointe des spatules en essayant d'éviter ses rochers affleurants.
Ce n'est qu'une fois dans le versant qu'on peut enfin se lâcher.
Me souviens pas d'une Saint-Joseph aussi fumante !
Jusqu'au Louché, ce n'est qu'une longue apnée ...
... entre goulets à apprivoiser ...
... et vastes pans à tracer.
Ensuite, pour rejoindre le Tsan, tout n'est qu'une question de glisse et d'anticipation (topographique).
Une Rèche à traverser et encore tant de pentes à skier.
Y couper serait péché (forcément un jour férié).
Du Tsan à l'Ar, encore et toujours du grand art !
Ah, le voilà enfin, l'effort physique de la journée. D'abord pour s'extraire de l'Ar du Tsan...
... puis pour transiter à la force des bras ...
... sur les 5 kilomètres qui nous séparent ...
... des pistes de Verco.
Plus de bras, plus de chocolat, mais néanmoins de quoi redonner du réconfort après l'effort.
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