Avec ce début d’hiver capricieux fonctionnant sur courant alternatif, une semaine oui, une semaine non, il est compliqué d’établir un agenda de randos régulier et motivant. Pourtant, en mettant à profit les quelques centimètres d’or blanc amenés par la brève incursion hivernale du début de week-end, nous avons réussi à « caser » une agrable sortie dominicale du côté de Vernamiège et de son incontournable Mont-Noble.
Après un démarrage à l’odeur de poix, en raison des nombreuses racines de sapins mises à mal par les carres des randonneurs, nous avons fini par dénicher une belle couche de neige fraîche à l’approche des fatidiques 2’000 mètres d’altitude. Rien d’extraordinaire. Le déficit d’or blanc reste partout impressionnant. Pas encore de « vrai » hiver, donc, mais déjà de quoi occuper son premier dimanche de beau temps par quelques moments d’ivresse profonde avant de devoir nous rabattre sur les piste du domaine skiable de Nax, même dépourvu de canons, pour regagner nos bases sans avoir à nous astreindre à une désagréable séance de sherpa.
L'ombre et la piste forestière de Prarion nous concoctent un démarrage frais et en pente douce.
La neige manque mais les chemins de la forêt des Grands Pras sont aussi sympathiques à remonter à ski que grisants à dévaler à vélo.
La Tête des Plannards : si les 1'200 mètres de notre dénivelé sont déjà bien entamés, le kilométrage menant au sommet est encore visuellement bien présent.
Neige soufflée et traçage "patrouille" sont au menu de notre ascension vers la croix de l'antécime du Mt-Noble.
Pas vraiment le temps de souffler, ma loco ne semblant pas connaitre pas le mode "omnibus", mais néanmoins le loisir d'apprécier un panorama toujours saisissant.
Certains sont en bronze, d'autres en chair et en os. Pourtant, de loin, toutes les ombres chinoises du sommet se ressemblent.
Une belle couche de fraîche mais une pente souvent anémique nous privent du plaisir d'une première séance d'ivresse.
Ce n'est que partie remise, la plongée via le célèbre "Brazilian" nous redonne de la déclivité et du carve.
Si la trace de montée témoigne de la forte affluence de l'itinéraire, le versant nous réserve malgré tout de beaux secteurs de neige vierge ...
... mais aussi pas mal de jeunes mélèzes à gérer.
Une atmosphère hivernale et une couche d'or blanc enfin susceptible enfuir les Mov' : pourvu que ça dure.