Bel Oiseau

Les week-ends de l’hiver 08 et leurs sorties « peaux » se suivent et se ressemblent : même météo radieuse, même motivation indéfectible et même choix de dénivelés, entre 1’000 et 1’300 mètres. Les variantes, avec cette course dans la haute vallée du Trient, résident dans le profil de l’itinéraire choisi et dans la médiocrité d’une couche de neige de moins en moins récente. A l’exception de deux brefs répits, à la hauteur de l’alpage de Fenestral et du Plan des Marais, l’ascension du col de Bel Oiseau à partir du village de Finhaut, est une pure « grimpée ». Une grimpée tout en cales et en couteaux, le nez collé sur les spatules et les skis à la recherche d’une adhérence souvent problématique en raison d’un support de plus en plus gelé en surface en raison des basses températures nocturnes.

Chronique d’une rando peu ordinaire ?
Pour pimenter encore l’entrée en matière et la fin de la descente, la traversée de la forêt de La Léchère, privée de neige, oblige à un « crapahutage » improvisé, skis sur le sac et œil aux aguets, à travers éboulis, branchages, gadoue et autres plaques de glace traîtresses.
Peu ordinaire ? Ce n’est que le prénom !
Et la descente ?
Même ingrédients et même menu. Des pentes alléchantes, mais une neige souvent glacée ou pourrie, pour un exercice éreintant et trop peu gratifiant. En résumé, une rando vraiment « too much » vers laquelle je vous conseille d’envoyer tous les amis que vous n’aimez pas vraiment. Ou alors, si vous n’êtes pas sûr de vouloir les rayer définitivement de votre carnet d’adresses, attendez qu’il reneige avant de leur proposer d’escalader ce Bel Oiseau.