Depuis le temps, on devrait le savoir, nos escapades triennardes sont souvent ponctuées d’événements peu communs. Je ne sais pas si c’est dû à ses gorges abyssales, sa topographie abrupte ou sa proximité avec nos cousins « franchouillards », mais la soupe y est toujours plus épicée qu’ailleurs et nos randos souvent relevées d’une pointe d’adrénaline et de quelques coulées de sueur, d’abord tièdes, puis, finalement, froides. Quand on y va en bike, y a généralement jamais moyen de couper court à une ou deux séance de sherpa bien âpres, sensées nous ramener sur un chemin qu’on pensait à peu près « roulable », et quand on y va à ski, y a inévitablement quelques moments de pure « douceur » qui nous amènent, soit à varapper pour nous extraire d’une face qu’on pensait facilement « escaladable » avec un peu de volonté et quelques coups de couteaux bien aiguisés, soit à nous bagarrer avec la luxuriante végétation d’un torrent plus sauvage que son doux glouglou ne nous l’avait laisser penser.
Du coup, en choisissant d’y retourner un vendredi treize, on s’est dit qu’en soignant le mal par le mal, on allait bien finir par y passer une journée ordinaire. Et durant les quatre premières heures de notre échappée hebdomadaire, on a bien cru qu’on allait finalement réussir à vaincre le « signe » triennard. Bon, il y a bien eu quelques séances de reculades involontaires sur une trace initiale très déversante et verglacée en diable, un tronçon de portage sur lequel on a, un moment, envisagé de faire les foins et quelques pans de glace vive qu’on a tenter de skier sans « carres » et sans jambes, mais rien de vraiment rédhibitoire par rapport à notre projet de passer un jour tranquille.
Et puis, il y a eu le Nant Noir. NN pour les intimes. Toujours engageant et délicieux à skier en son sommet. Encore mielleux, bien que plus capricieux en son milieu. Et, finalement, de plus en plus rugueux et exécrable au fur et à mesure qu’on espère en venir à bout.
Trient, vendredi 13 mars 2015, un jour presqu’ordinaire !
En démarrant des Jeurs, c'est marrant, on a souvent l'habitude d'accélérer le pas. Peur des loups ou juste envie d'échapper à sa froideur ?
A l'alpage de la Mèna, pour voir le soleil faut prendre rendez-vous. Et les délais d'attente sont de trois ou quatre mois. Repassez en juillet, on va voir ce qu'on peut faire.
Au contraire des délicieuses clairères de Bourlo qui auraient tendance à vous inviter à flâner.
Le Pas des Moutons version "no bike" mais toujours aussi lumineux et panoramique.
Avec ou sans couteaux, la trace de Carraye reste délicate à dompter...
... ses conversions nombreuses et la chute rédhibitoire.
D'où, peut-être, le sourire, au moment de s'extraire de cette face en neige encore non revenue.
Quand Maître Eole joue au maçon, faire des murs devient un art.
Une crête, un col et un sacré beau pays.
On s'élève en Carraye comme on monte au paradis : les yeux écarquillées et le coeur qui tape.
C'est après que ça se gâte, une fois la croix de son entrée franchie.
La terre promise est bel et bien au rendez-vous ...
... même si on aurait quand même préférer une fine couche de neige, même usagée et ayant déjà un peu servie.
Dépeautée, la transition vers Catogne s'avale nez au vent et sans efforts.
Si les choix d'itinéraires varient ...
... à l'approche de Balme, tous les chemins finissent par se rejoindre.
Bérard et son vallon ou Balme et sa tête ?
Le choix est vite fait, allons-y pour la caboche.
Purée ce chantier. On voit bien qu'on est en France...
L'incontournable selfie sommital, version une main en Suisse, un pied en Hollandie et le toit de l'Europe en fond.
Bôôôôôôôôôôôôôôô pays !
Ouaip, bon, pas mal aussi...
Allez, foin de contemplation béate, passons aux choses sérieuses.
Banzaï !
Quelques corniches à contourner, quelques espaces herbeux à éviter ...
... et puis, Mister Nant Noir, alias NN, à retrouver.
T'as pas changé, mec ! Toujours aussi engageant ...
... et délicieusement skiable.
Y a pas à foutre, tu sais toujours accueillir tes invité(e)s.
Même les plus rétincant(e)s ne savent pas te résister.
Alors, les habitués, évidemment, y plongent forcément tête baissée.
Et quand il fait (vraiment) froid, tu t'habilles comment, Chantal ?
Euh, Houston, we have .... Non, finalement, rien !
Rien (encore) de bien méchant...
... continuons à déguster...
... et à carver gaiment...
... avant que NN ne montre le fond de son caractère.
Rugueux, écailleux, graveleux ou juste un peu bourru ?
Toutes les boules de glaces ne sont pas délicieuses à déguster....
Certaines sont même si indigestes ...
... que le mieux est encore de les fouler aux pieds.
Dis, Monsieur hiver, t'es déjà en partance pour l'hémisphère sud ou tu penses persévérer encore un peu sous nos lattitudes ?
Salut c'est nous... les Cookies ! Nous aimerions t'accompagner pendant ta visite. C'est OK pour toi ? Plus d’informations
Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.