L’idée ni vraiment raisonnée, ni vraiment raisonnable, de boucler notre mini-trip par la redescente intégrale du glacier d’Aletsch via son single panoramique, un samedi de fin d’été, sonne un peu comme une sorte de dessert empoisonné. Qu’importe, un dessert reste un dessert, et le poison a parfois du bon, à condition de savoir le doser avec parcimonie, doigté et un brin de diplomatie.
Rendez-vous à la première benne pour Kühboden avec la nuée de parapentistes à la chasse aux derniers thermiques de la saison pour la journée « cool » du trip. Fiescheralp sans efforts, le tunnel de Märjela en cadeau, la suite de la journée ne pouvait être que somptueuse. Et elle l’a été autant pour les yeux que pour les bras. Le chapelet de wanderweg longeant le plus grand « glaçon » des Alpes, tantôt techniques, tantôt physiques, mais toujours ludiques est une véritable « tuerie ». Tout y est plus beau, plus grand et plus gratifiant que sur aucun autre Wanderweg, surtout quand dame météo décide de se mettre au diapason d’un environnement dont phénoménal est juste l’esquisse du prénom.
Souvenir d'une autre vie ou présage d'un retour en l'air ?
L'alpage de Salzgäb, premier jalon d'une journée d'exception.
Un dernier regard vers les "Valaisannes" avant de s'enfoncer au coeur des "Bernoises".
Et sieur PA qui ne peut s'empêcher de caresser ses admiratrices préférées dans le sens du poil.
Le tunnel de Märleja ou comment remplacer trois cent mètres de portage ascendant puis descendant, (dis merci PA) par un kilomètre d'obscurité humide.
Beau comme un Gletschertube.Faut juste laisser aux pupilles le temps de gérer le brutal changement de luminosité avant de pouvoir apprécier.
Les derniers hectomètres de piste de la journée...
... avant d'attaquer l'un des plus beau sentier qu'il m'a été donné de rider.
C'est dommage, parce que sous cet angle, on voit vachement moins bien le sourire.
Le paradis serait-il peuplé de linaigrettes ou de gens qui se croyaient indispensables ?
Tiens, un glaçon à l'horizon.
Bricolage quotidien, au son du Shangri-La de Knopfler et dans le plus bel atelier du monde.
Un petit pont de pierre qui vaut bien son homologue de bois, cher à Yves Duteil.
On dirait chez moi (dixit PA).
Sauf que les vagues sont ici figées et les dunes plus aiguisées.
A la croisée des vallées. L'une était autrefois glacière, l'autre l'est encore, et probablement pour longtemps.
Les deux trainées noires ? Elles sont un peu à la vaste langue glacière ce quel le chocolat est à la glace straciatella.
Bon, on va arrêter avec les concours de ciel bleu, parce que là c'est vraiment plus du jeu.
Fleuve gelé et single en balcon pour un samedi matin hors du commun.
Bâbord ou tribord, l'important c'est que ça passe.
Bike préhistorique et environnement glaciaire font ici, plus qu'ailleurs, bon ménage.
Quand le wanderweg fuit le flanc pour la crête, on y retrouve forcément moins de caillasse accumulée.
Autant de glaçons et si peu de pastis. La vie est quand même mal faite.
Et en plus, notre single parvient même à frôler Weisshorn, le bien nommé.
Vin du glacier et divin chemin, un cocktail subtil et vivifiant qui se bonifie avec les kilomètres.
Dégradé de verts sur lit de banquise bicolore, un exceptionnel menu visuel à déguster sans oublier de garder en permanence un oeil sur la trajectoire...
... surtout si l'on veut éviter de quitter le sentier pour aller abîmer (ou s'abîmer sur) les bas-côtés.
Allez, vous reprendez bien une petite lichée de descente cassante et technique pour changer d'étage ?
Le premier col du jour, celui de Biel/Bettmeralp, nous propose son échancrure pour changer de versant.
Proposition refusée à l'unanimité !
On est trop bien sur notre flanc nord pour accepter l'invitation.
Pendant ce temps-là, sur l'autre rive du glacier, l'Aletschhorn trône sur sa (basse) cour.
Ici tout est magique : les fleuves sont gelés en été et le granit produit des pins.
Notre divin chemin pousse même le vice jusqu'à multiplier les trajectoires disponibles.
Glacier sans fin et interminable chemin.
Il faut juste affronter quelques lignes de crêtes minées pour espérer prolonger les hostilités.
Notre devise "Pas de panneaux, pas de vélo" a ici un sens légèrement ré-interprété.
Sans une belle salade de racines emmêlées notre menu d'exception aurait eu moins de gueule.
La remontée finale vers la Riederfurka est un peu comme le tiramisu : c'est tellement bon qu'on a toujours du mal à se dire que c'est déjà fini.
C'est quand même ballot de mettre le panneau "Intedit aux vélos" seulement à la fin du chemin. :-)
Changement de versant et ... changement de style.
Les rencontres animalières de fin de rando se suivent mais ne se ressemblent pas. Celle-ci ne bave pas, n'a pas les yeux globuleux, mais règne quand même sur son territoire, en l'occurence la terrasse du restaurant de Riederalp.
Et gare à celui ou celle qui ne voudrait pas partager son assiette de viande séchée.
La Ried-Morel Express : parfaite pour les suspat' en titane triangulé.
Rencontre inopinée avec un "ex-futur" bike ?