2013 sera peut-être une année sans été, comme on l’entend dire avec de plus en plus d’insistance, mais 2013 ne sera pas une année sans « Varner », la première édition de ce nouveau millésime ayant eu lieu ce dernier dimanche d’un mois de juin pour le moins contrasté. Une première « Varner » 2013 d’abord brumeuse (et pas que dans les têtes), humide, brouillardeuse, puis boueuse et collante, ensuite de plus en plus ensoleillée, au fil des kilomètres, et enfin, franchement radieuse, sèche, et même poussiéreuse, à l’approche du toujours très solaire village de Varen.
Les chemins de la « Varner » sont un peu comme ceux de Compostelle, une sorte de pèlerinage que l’on doit faire au moins une fois dans sa vie (enfin pour ceux de « Compo’ » c’est vous qui voyez). Et comme dans tout pèlerinage, religieux ou « bikable », il y a les fidèles et les … très fidèles, pour qui un seul « Camino » ne saurait suffire à satisfaire leur soif de kilomètres et de spiritueux, pardon de spiritualité. Pour ces pèlerins assidus, arpenter plusieurs fois par saison les « Camino » menant au Graal est un devoir auquel ils sauraient se soustraire. Du coup, si vous voyez sur ce site, d’ici la fin du non-été annoncé, d’autres « Varner », sachez que vous avez affaire aux plus fidèles d’entre les fidèles de ce haut-lieu du bike dans le Vieux-Pays.
Deux panneaux jaunes, un rouge et un barbecue sur le chemin de notre dimanche matin.Si vous devinez quel a été notre choix... vous ne gagnez rien.
Herbe mouillée et brouillard persistant : un départ aussi humide que cafardeux.
Du single cassant et de la boue collante : toujours aussi humide mais carrément plus ludique.
Le pâturage de l'incontournable montée infernale : garnie de boutons d'or masquant la terre glissante.C'est encore pas cette année qu'on en viendra à bout.
Chouette, le premier portage de la saison !
Quelques planches humides et traitresses pour éviter de se mouiller les pieds, mais peut-être pas pour diminuer l'éventuelle facture du dentiste.
2013, l'année du vert.
Séance de déhanchements synchronisés sur tapis de boutons d'or.
L'apéro dans les premiers rayons d'un soleil un poil cachotier.
Une petite session de marteau-piqueur pour bien caler les petits salés.
Deuxième portage du jour et de la saison, par dessus la barrière linguistique et aquatique, cette fois.
A quoi ça sert d'avoir des roues de 27.5 si c'est pour se mouiller les pieds quand même ?
Huit mois et demi sans revoir Nuschelet et son fameux chalet...
... son single aussi rocailleux que le dialecte local...
... et sa célèbre montée en direction du plateau de Varneralp.
Elle est chaque année plus raide ou ... non, je ne vieillis pas, c'est impossible.
Le grand atout (et pas le grand tatou) de la terre graveleuse réside dans sa forte capacité de drainage.
De là à dire qu'on roule désormais presque au sec, il n'y a qu'un pas, ou plutôt une dernière bugne à escalader.
L'alpage de Plannigrächli a un petit air de manoir écossais avec ce brouillard plus tenace que prévu.
Pas de tenancière pittoresque au langage rustique, mais un quatuor de bikers vaudois, avec qui nous partageons notre casse-dalle dominical en devisant gaiement sur les qualités de nos montures ... et les défauts des leurs :-)
Forcément, à force de prendre de l'altitude, ce que devait arriver après un hiver généreux et un printemps pourri, arriva : le premier névé de la saison.
Tiens-toi sur la carre amont et laisse déraper !
Vous êtes sûrs que vous suivez le même chemin ?
De l'herbe tendre ...
... ou de la caillasse...
... qu'importe le revêtement, le bonheur est définitivement sur la "Varner".
De la neige résiduelle, de la neige récente, un beau tapis de gentianes et, au mileu, un divin petit chemin.
A force de les faire et refaire, certaines choses lassent ....
... et d'autres pas.
Le chemin de Chäller tient incontestablement une place de choix dans cette deuxième catégorie.
On dirait du "Vale" à Assen.
Highway To Agarn ?
C'est le chemin qui se creuse ou ton vélo qui rapetisse ?Un peu des deux.
Bleu, blanc, rouge, vous avez décidé de me foutre la honte, les gars ?
Attention JP, y a ton sac qui tente de te dépasser par la gauche.
Freinage sur l'angle...
... et réaccélération gravitaire.
Une odeur de mélèze mêlée à celle des plaquettes de freins surchauffés.
Du lacet à la pelle...
... et quelques pif-pafs joueurs.
Wanderweg Plammis-Chäller, un must.
Peuvent pas tenir leurs vaches en laisse, comme c'est indiqué sur le panneau ?
Spanghero semble avoir donné des idées aux responsables de l'alpage de Chäller : du cheval mélangé au boeuf.
Du North sans le Shore.
Du pin et des jeux : le bike version romaine.
Ca te fait quoi d'avoir enfin un vélo qui tourne (presque) tout seul ?
Chausse-trappe aussi profond qu'humide sur le bisse inférieur de Varen.
Y a des méthodes moins radicales pour alléger son bike que de rouler avec des demi pédales.