Le dix du mois serait-il en passe de devenir une date clef en ce deuxième hiver d’anthologie. En tout cas, le retour des chutes de neige, extrêmement abondantes sur l’Est de la Suisse et l’Autriche, semble aller de pair avec cette période mensuelle. Après décembre, janvier s’applique à confirmer cette coïncidence ou récurrence. De notre côté, même si nous avons été, pour l’instant, moins bien servis en or blanc que nos voisins orientaux, il y avait quand même de quoi ressortir les « lattes » pour aller tracer quelques arabesques dans ce blanc manteau fraîchement débarqué.
Les récentes perturbations ayant suivi un axe nord-sud, la rive droite et ses « Bernoises » auraient normalement dû être plus généreusement regarnies que nos australes « Valaisannes ». Du coup, entre l’habituelle ombre de janvier chère à Ovronnaz et l’exposition non négligeable de la pente finale du Col de la Roue, la Fava s’imposait comme un choix raisonnable pour entamer une nouvelle année sur les skis. Au final, s’il n’a, encore une fois, pas été avare de soleil, cet itinéraire très couru nous a, en revanche, gratifié de moins de « fraîche » que prévu.
Ce ne devrait être que partie remise, les prochaines 48 heures étant d’ores et déjà annoncées comme très généreuses en matière de recouvrement d’or blanc.
Et c'est parti, sous l'oeil bienveillant mais trop souvent fermé de la (très) rose façade du restaurant du Beau-Site, à Coppet.
Vue la faible épaisseur du manteau neigeux, nous optons pour la variante occidentale de l'itinéraire, moins fréquentée et, surtout, mieux préservée.
Même pas peur... Enfin, si, un peu quand même vu le gabarit du bestiau.
Quand les graminées la percent pour prendre le soleil, c'est que le couche n'est pas bien épaisse. Mais ça devait sûrement être pire la semaine passée.
Si l'épaisseur d'or blanc croit avec l'altitude, la déclivité en fait (malheureusement) de même.
Le seul passage (un peu) exposé de tout l'itinéraire est avalé dans la foulée des petits groupes répartis au gré de leurs allures respecitves.
Pour ceux qui n'apprécient pas trop les faux plats, c'est parfait, à partir de là, il n'y en a plus au programme.
Dominique ou le rythme qui tue. Partie tout en douceur, elle finit en force sans pour autant oublier d'apprécier l'environnement de plus en plus bluffant.
La Jazz la plus voyageuse du monde enfin en de bonnes mains ? (Celles de Lauriane)
Et quand il fait chaud, tu t'habilles comment ? Kicco en mode remontée aérée après un premier "carve" de la pente sommitale.
High Five sommital pour changer de l'habituel selfie.
Dominique, imperturbable, toujours à son rythme et toujours avec style.
Pas très épaisse mais encore particulièrement légère, la couche de fraîche de la première pente gagne à être connue.
A propos de style, avec Dame Lauriane, comment dire, c'est particulier... Efficace, mais particulier.
Sinon, l'autre option "full gaz", ça marche bien aussi.
La Fava c'est souvent une histoire de processions. A la montée, mais, parfois aussi, à la descente.
L'alternance "raidards/faux-plats" reste aussi appréciable dans ce sens. Les premiers pour chauffer les cuisses, les seconds pour tenter de les récupérer (un peu).
Jusqu'à Pointet, point d'arrêt ?
Anne, toute crinière et sourire dehors. As Usual !
Quand les conditions sont au rendez-vous, faire de la pub pour dentifrice devient tout de suite plus naturel.
En fait, la bonne légende de la photo N°18, c'était "Jusqu'à Pointet, tout poudrait"
Pas l'ombre d'un secteur de carton, juste celle de la crête qui a judicieusement su nous en préserver.
Dame Lauriane "dré dans le pentu". En mal de style mais pas d'audace.
Entrevue depuis le sommet, la nappe de stratus venue se frotter à l'air sec du Vieux-Pays n'est déjà plus qu'un diffus voile poétique.
A défaut de "vrais" skis, chez notre amie Anne, il y a toujours une vraie volonté de les dompter.
Bonhomme en chemin ou bonhomme de chemin ? Tout est dans la (pré)position.
Anne, encore à la bagarre. D'un autre côté avec des Sc(r)ott, y a-t-il moyen de skier (ou de rouler) en finesse ?
Pas aussi profonde que dans nos rêves, mais pas moins agréable à tracer pour autant.
A Pointet, le gavage point ne s'arrête.
Par contre, à la forêt du Plapon, c'est une autre chanson.
Pourtant, quand on croit que c'est fini, il y a encore.
Reste qu'au sens des trajectoires, il faut rajouter du tact et de la finesse, pour ne pas toucher le fond souvent terreux, mais aussi, parfois caillouteux.
Deux bonnes raisons de calmer le rythme et d'ouvrir (encore un peu mieux) les yeux.
Savoir utiliser les éléments du relief est une bonne chose, s'en méfier quand ils sont aussi marqués, en est une beaucoup plus avisée.
Route salvatrice pour jambes en phase de décomposition avancée.