Partis de Flaschen avec l’idée d’atteindre le Torrenthorn en passant par le Schafberg, plutôt qu’en remontant les pistes du petit domaine skiable de Loèche, nous avons finalement choisi de nous arrêter aux 2’848 mètres de la « montagne à moutons » plutôt que d’affronter la traversée vers son grand frère par l’arête semi-rocheuse les séparant. Les secteurs les plus pentus et les plus verglacés du « Schaf » ayant déjà bien mis à mal notre confiance dans les qualités d’accroche de nos carres et de nos peaux, l’idée d’aller nous mesurer à l’arête sommitale, skis sur le sac, sans piolet ni crampons, nous a finalement paru un poil déraisonnable, sans en connaitre l’état de sa neige… ou de sa glace.
Du coup, nous nous sommes « rabattus » sur les appétissants adrets sensés nous ramener à notre point de départ matinal, en bus, Albinen. 1’600 mètres de dénivelé à nous mettre sous la spatule, sous un soleil dont radieux n’était que le prénom et face à l’un des plus formidable panorama que le Valais puisse offrir sur sa vallée « francophone », y a pire comme plan « B ». Ce d’autant, que si certaines pentes n’étaient pas encore complètement revenus, malgré leur exposition favorable et les assauts d’un astre du jour plus que vaillant, d’autres avaient eu la bonne idée de dérouler pour nous, leur plus douce moquette, à poils longs ou ras, selon leur orientation et les caprices d’Eole.