Avec la saison qui avance inexorablement, il y a désormais deux options pour choisir un itinéraire de ski. Viser un versant nord en espérant dégotter ses dernières molécules de neige à peu près poudreuse ou opter pour un adret bien ensoleillé et miser sur une neige qui va se ramollir au fil des heures. Plus les dernières chutes de neige sont anciennes, plus la deuxième option gagne en intérêt. Malheureusement, malgré un choix plutôt avisé, l’une des plus belles pentes orientées sud-ouest de toute la rive droite de la vallée du Rhône, nous n’avons finalement eu ni l’une ni l’autre. La faute à un foehn, certes virulent, mais qui a mis bien trop de temps à venir à bout de la grisaille amenée par la perturbation d’ouest frappant à nos portes dès le petit matin.
Qu’importe, au final, la qualité d’un manteau neigeux extrêmement aléatoire, allant du croûté sommital au pourri en profondeur, sitôt les 1’800 mètres refranchis, puis se terminant par plus de manteau du tout, à l’approche d’Albinen, quand la lumière est aussi belle et l’ambiance aussi ébouriffante sur les skis.
Une bataille météo de perdue, mais une journée de rando supplémentaire de gagnée. La vie sur les skis est toujours belle quand on sait en apprécier toutes les facettes, même les plus singulières.