En attendant que les pentes nord finissent de régler leurs comptes avec les couches friables, nous avions choisi de profiter du créneau de beau temps annoncé par notre Jeanneret « national », pour aller aérer, ou baptiser, nos skis, une fois encore, sur un adret. Et tant qu’à faire honneur au soleil, nous avions jeté notre dévolu sur une région pour laquelle il est plus qu’un atout, carrément un art de vivre. Albinen est peut-être un village qui se dépeuple, mais c’est surtout un coteau éminemment panoramique fait de pentes douces souvent très gratifiantes à skier en neige de printemps.
Malheureusement, ni le timing, ni l’importance de l’embellie annoncée n’auront été finalement au rendez-vous. Pourtant, si le soleil s’est fait désirer, un Horlini en gris reste un Horlini, même si la visibilité fait défaut et que sa neige se révèle moins printanière qu’envisagée : une succession de vastes et belles sections à tracer avec, en toile de fond, l’époustouflante perspective de toute la partie francophone du Vieux-Pays, de Finges jusqu’au coude du Rhône.
PS. Finalement, ce billet aurait tout aussi bien pu s’intituler « Un adret pour des Adrets »
Alors qu'en plaine, le vert gagne peu à peu et que dans le ciel, le bleu se fait désirer, l'habituel coteau d'Albinen regorge encore d'or blanc.
Tschärmilonga Downtown. Si, si, sous ces amas cotonneux, il y a bel et bien les ancestraux chalets du petit hameau haut-valaisan.
La preuve, juste en retournant l'appareil de photo.
Si trace, heureusement il y a, elle est à la fois collante de neige fraîche et raide comme la justice de Berne, ou comme toutes les traces, une année "Patrouille".
Collante n'est pourtant pas incompatible avec panoramique.
Les célèbres corniches de Schnydi annoncent notre arrivée imminente au sommet de son grand frère Horlini.
Le fort vent d'ouest, annonciateur de la prochaine perturbation, nous incite à ne pas nous éterniser sur ce sommet très exposé aux caprices d'Eole.
Visibilité très aléatoire mais couche de fraîche plus épaisse et plus onctueuse que prévu.
Le baptême des new Adret 88 se passe différemment mais pas forcément moins bien qu'envisagé.
Pas spécialement légère mais aisément skiable avec de la vitesse, la première pente nous incite tout de suite à lâcher les chevaux.
Pas facile de lire la neige et, en même temps, apprécier l'incroyable panorama offert par ce versant béni. Heureusement, il reste les photos d'après rando.
Les petits frères des Ubac et leur fameux double "rocker" excellent dans cette neige difficile. Il suffit de laisser filer et ils pointent immédiatement vers le ciel.
Quand les jambes souffrent, le sourire ne disparait pas forcément. Il se crispe juste un peu :-)
La couche reste épaisse, mais, selon les orientations, elle alterne désormais du lourd et mou, au crouté et cassant.
Pas de quoi mettre à mal un skieur sachant lire le terrain, juste de quoi l'obliger à se concentrer sur les signes indicateurs.
L'éclaircie n'en finit pas de menacer, mais notre ciel persiste en gris et la visibilité ne s'améliore que très modérément.
Les rives du Lirschigrabu tentent de nous attirer avec leur neige préservée, mais notre connaissance de la région nous évite, fort heureusement, d'y succomber.
Trace collante à la montée, traces lourdes et profondes à la descente, le ski de rando n'est pas toujours qu'une partie de plaisir.
Il n'empêche que loin des pistes et des remontées, le bonheur n'en est que plus pur.
L'incontournable arrêt casse-dalle de Tschärmilonga...
... sur la terrasse abritée de sa poste autoproclamée.
Dré dans le pentu et encore, t'es pas à l'abri de rester collé. Est-ce encore de la neige ou déjà un gros pudding anglais ?
Le dévaloir forestier, une fois n'est pas coutume, plus collant que verglacé. Ou quand le pire n'est pas forcément l'ennemi du mal.
Etonnamment, la partie inférieure, plus humide encore, est aussi plus facile à skier, une fois qu'on a compris comment gérer ses incessants changements d'adhérence.
Albinen possède une piscine olympique et on ne le savait pas ?
Si en plus des trous piégeux dans le manteau, il faut aussi gérer les photographes cachés, on ne va pas y arriver. Ou alors, pas tous vivants.
Les petits chalets de Bujles. Pour la prononciation, je vous laisse voir avec mon ami autochtone, Armin Matthieu.
Jambes sciées et autres minuscules plaisirs du vendredi sur les skis.
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