Coordonner une « Varner », classique parmi les classiques, avec le premier jour de l’été. Sur le papier, l’idée était séduisante, sur le terrain, le résultat, ou en tout cas son volet météo, un poil moins. En effet, ce n’est ni le petit crachin du matin, sur le Haut-Plateau urbanisé de Montana, ni les nuages bas restés accrochés aux Bernoises tout au long de la journée, ni même les quelques malheureux degrés au-dessus de zéro et le vent du nord décoiffant et glacial soufflant pendant notre pic nique sommital, qui nous auront donné le goût, l’odeur ou la sensation de l’été. Les pointilleux me diront que le solstice 2015 était fixé à 16 heures 37 minutes et 55 secondes, ce dimanche après midi, et que nous avons donc « seulement » passé les dernières heures du printemps à crapahuter sur les alpages de Varen. Soit, mais alors je leurs rétorquerai que je suis plutôt content que ce printemps particulièrement versatile ait finalement décidé d’émigrer dans l’hémisphère sud jusqu’en mars prochain.
Cela dit, cette ultime journée printanière (il faut le dire vite) a été plutôt réussie, en compagnie de nos désormais « dzodzets » préférés, qui, pas échaudés pour un vacherin par notre première rencontre sur les chemins du Vieux Pays, ont décidé de revenir tenter leur chance en deuxième semaine. Après leur avoir montré quelques échantillons de « wanderweg » de moyenne altitude, nous avons choisi de les emmener sur des cousins plus élevés, plus exigeants mais aussi plus gratifiants. Et à voir leurs mines réjouies à l’arrivée, y a des chances qu’on les revoie avant la fin de l’été, maintenant qu’ils ont goûté à « Mythique », le meilleurs site de rencontre des sentiers valaisans.
Un peu de crachin et beaucoup de turquoise dans notre fine équipe du jour.
Imper' encore de sortie : les fleurs des pâturages apprécient, les bikers, un peu moins.
La traversée de la Tièche nous donne accès à cette zone mixte, plus vraiment le Bas, pas encore le Haut, avant que la Pauja, l'autre affluent de la Raspille ne soit à son tour enjambée.
Appréciable mais brève éclaircie sur notre premier chemin du matin.
Les styles varient mais les sourires fleurissent.
C'est prévu pour quand notre prochaine sortie VTT sans boue ni pluie ?
La montée impossible, verdoyante en diable, mais toujours aussi retorse...
... et son habituel conciliabule sommital : toujours pas de vainqueur intégral à son palmarès.
La voilà cette fameuse Pauja et son habituelle passerelle à la sortie "sans les dents". Bienvenue in Ober-Wallis.
Une arrivée dans le "Haut" qui ne diminue en rien le sourire de notre unique bikeuse du jour.
Le TYTT (Transition & Yeti Turquoise Team) regroupé et l'attaque.
Les méthodes divergent, mais le wanderweg, petit à petit, recule.
En selle et contre tout, le petit chalet de Nuschelet, finit par apparaître dans notre ligne de mire.
Nuschelet c'est certes une pittoresque bâtisse esseulée, mais aussi une montée infernale.
Si l'objectif du Sony en aplatit la déclivité, la position d'Oli ne laisse pas vraiment de doute quand à ses (très) forts pourcentages.
Souffle court mais regard volontaire : le cocktail gagnant pour en arriver à bout.
Chassés par un vent du nord toujours vaillant, nous entamons sans tarder la traversée des superbes plateaux du vaste alpage.
Pendant que les uns tracent...
... les autres savourent.
La fugace éclaircie sur Finges nous réconforte, mais nous réchauffe finalement assez peu.
L'ultime ascension de la journée, mais aussi du week-end ...
... n'est pas la moins exposée.
Ciel de plomb et tapis d'or pour notre arrivée à la croix de Plammis.
Une fleur parmi les fleurs.
L'appel d'air de la descente toute proche, redonne les crocs à nos amis "dzodzets" du sud.
Les crocs mais pas vraiment l'envie de flâner en admirant le panorama unique.
Le train-train de Chäller. Nos très chers CFF n'ont qu'à bien se tenir.
La plus belle descente du Vieux-Pays ?
Difficile à l'affirmer, tant ce beau canton regorge de diamants sinueux et poussérieux.
Quand la difficulté vous saute au nez, chacun choisit (ou pas) son option pour l'aborder.
Le TYTT (Transition & Yeti Turquoise Team) et la MAC (Machine A Coudre) de Chäller.
Le pelage certes un peu délavé, mais surtout, la placidité incarnée.
Pas d'arrêt au petit oratoire de la planche de bois. Interégio oblige !
Voilà ce qui s'appelle une plongée de concert.
Maître Antoine en pleine séance d'alignement de précision.
No Jocker Switchback...
... VS Trees Jocker Switchback.
Petit pont deviendra grand à condition qu'il abandonne sa conduite forcée pour les gorges de la Massa.
Señor Oli en terre de moins en moins inconnue.
T'as de belles jambes, tu sais.
Le tobogan de Varen version pousse-toi de là que je m'y mette. Randonneurs en sens inverse, s'abstenir.
Pas de Grossi Wasserleitu à notre menu retour, mais son Kleini cousin de la proche banlieue Varonnoise.