Il y a plusieurs manières de faire face à la canicule. Se barricader chez soi, fermer stores et volets pour se préserver du soleil et mettre en oeuvre des moyens électro-mécaniques, ventilo ou climat’, pour faire baisser artificiellement la température. Ou alors, choisir de sortir et se hisser jusqu’à une altitude où la température est naturellement supportable. Nos vendredis rimant souvent avec VTT, c’est évidemment pour la deuxième option que nous avons opté. Et comme en matière d’altitude il y a une rando qui surpasse toutes les autres et que nous n’avions pas pu nous mettre sous le crampon en 2014, c’est évidemment avec beaucoup d’impatience que nous sommes remontés du côté de la Plaine Morte pour nous rafraîchir et, accessoirement, profiter des 2’500 mètres de D- de son itinéraire plongeant à travers gorges et rochers jusqu’à la plaine du Rhône.
Et, pour bien nous permettre de profiter de la fraîcheur recherchée, Dame Nature, qui fait toujours bien les choses, avait gardé sous le coude beaucoup plus de névés qu’à l’accoutumé, précocité de notre visite oblige, mais aussi, quelques pluies régénératrices, réparties tout au long du parcours et tournant tantôt à la grêle, tantôt à l’orage tropicale. Trois saisons en une journée, on n’en demandait pas tant, et du chemin à ne plus savoir où le mettre.
Enfin si, sous le crampon, évidemment !
Le raidard du radar (de la Plaine Morte). Une entrée en matière qui manque de douceur, mais pas de puls', surtout à 3'000 mètres d'altitude.
La grande bleue ou le petit blanc. Chacun ses choix.
D'ailleurs, en parlant de blanc, je me souviens pas d'en avoir vu autant sur le chemin du Wisshorelücke.
S'il n'y avaient pas ces indémodables installations de l'armée suisse, au sommet du Wisshore, on pourrait se croire sur la lune.
Notre ciel de la mi-journée "cumule" déjà un max. Signe précurseur des orages annoncés ?
Du blanc, encore du blanc, toujours du blanc... De bleu, de bleu.
Et, en plus, chaque versant joue la surenchère.
Les fameux rochers dorés entourant la Wildstrubelhütte : premiers jalons d'une descente mythique.
Et, par conséquent, voilà ce qui s'appelle, un jalon sur des jalons.
Le Rawyl Diving débute de manière aussi abrupte que peu engageante.
Avant de proposer un tracé à trajectoires multiples...
... des traversées panoramiques ...
... et du lacet qui tourne carré.
En conclusion, même les versants les plus inhospitaliers, peuvent receler des chemins parfaitement "bikables"...
... à condition de savoir freiner ...
... et de ne pas être sujet au vertige.
Le carrefour : à droite, du Wanderweg pour La Lenk, à gauche du chemin pour Zeuzier.
Choix sans dilemme, puisque, contrairement au proverbe, chez nous, l'herbe est toujours plus verte que chez nos voisins.
Retour sur notre très chère terre meuble et accueillante.
A la saison de la fonte des neige, la cuvette du Rawyl prend des petits airs de marécages andins.
Pas si difficile, finalement, de rouler en équilibre, sur le célèbre "roestigraben".
Même si les premières ondées ne nous incitent pas vraiment à flâner entre Oberland Bernois et Valais Romand.
Plateau sublime, chemin magique, mais chaîne sur le 36 dents.
Plaque ou pas plaque, il était hors de question de ne pas aller rendre visite au magnifique petit étang du Plan des Roses.
Des petits cols à remonter ...
... des vastes pâtures à traverser ...
... quelques murailles à contourner ...
... et des orages à fuir.
Un menu très contrasté, pour un chemin, à nouveau descendant.
La célèbre caillasse instable d'Armillon : même si on en a beaucoup empilée sur les bas côtés, il en reste suffisamment sur le chemin pour l'incontournable séance de carving.
Image en trompe l'oeil. Pour aller tout droit, mieux vaut être un bon varappeur, qu'un biker intrépide.
Entre falaises et lac, un divin chemin.
Beau, sauvage ...
... et très " bike compatible".
Pas de corde, mais du lacet.
Welcome in British Columbia ! Ah, non, merde, va falloir attendre jusqu'en septembre.
J'aime bien ce que je bois, mais pas vraiment ce que je vois (venir).
Abri de fortune pour un orage de grêle pas piqué des vers.
Une journée sous le signe du blanc (et du crissant).
On accède au bisse d'Ayent comme on change de dimension : en poussant la petite porte.
Un étroit ruban (à peu près) horizontal, au royaume de la verticalité.
Pas de quoi mettre un pied, mais juste de bien viser...
... et d'espérer qu'il reste des arbres pour se raccrocher.
Encore une corde de sécurité pour touristes hollandais pleine d'inutilité.
Tenté de rouler sur le parapet ? Pas sûr, pas sûr du tout.
Ouppps, plus de chemin, juste un filin auquel se raccrocher.
La traversée du petit tunnel du bisse de Clavau : "pampers" humide et fesses serrées.
Uvrier, petite pause improvisée, en attendant qu'un nouvel orage, en partance pour le Haut-Valais, nous double.
Purée, les gars, vous avez été rouler en Belgique, ou quoi ?