Quel plaisir de retrouver la célébrissime « Wild », après la carence forcée de 2017 pour cause de révision de l’incontournable « funi » menant à la Plaine-Morte !
Et, quelle bonne idée, en ce jour de Fête Nationale annoncée comme la journée la plus chaude de l’année, d’aller rouler entre pics et glaciers pour bénéficier, pendant quelques heures, de leur havre de fraîcheur !
Le plus gros D- du Vieux-Pays, dans toute la splendeur de sa phénoménale succession de chemins.
Chemins alpins d’abord, parsemés de névés résiduels, mais surtout de granit fixe ou mouvant.
Chemins de montagne ensuite, sur les hauts-plateaux lunaires du Rawyl, puis à travers les grasses prairies d’alpage d’Armillon et de Lourantze.
Chemins de gorges, mêlés de bisses, parfois suspendus, parfois moins téméraires, pour s’extraire d’une vallée au fond de laquelle la Lienne a creusé son vertigineux cours.
Chemins forestiers et agricoles, enfin, parcourant le vaste coteau « ayentaux » écrasé de soleil.
Et pour finir en beauté, bisses et chemins viticoles afin de dévaler le vignoble « léonardin » sans avoir à user ses crampons sur du goudron surchauffé.
En résumé, pour les amateurs de chiffres, 2’401 mètres de dénivelé tout en sentiers, à enquiller, à dévaler et à enrouler pour 55 mètres à escalader. Et pour ceux qui préfèrent les mots, juchés ou perchée, encore une folle journée, entre selle et montagne.
Train-train du matin, mais crémaillère bienvenue.
Vous prendrez bien un grand glaçon pour lutter contre la canicule annoncée ?
Ca risque de ne pas suffire. La température est déjà extrêmement douce pour les 2'900 mètres au-dessus desquels nous évoluons.
Tant pis. On va déjà déguster l'antipasti de la journée.
Les 200 mètres de D-, non comptabilisés dans le ratio de l'itinéraire...
... ni les 150 de D+ qui suivent et qui permettent de se hisser jusqu'au Wisshorelücke.
Du Santa ou du Orange, mais surtout du Hope et du plaisir en commun.
Une petite lichée de chantilly sur le café du matin ...
... histoire de bien entamé le stage de sherpas proposé.
Wisshorelücke, le moment où tout bascule.
Granitique et vertigineuse, un début de plongée aux allures d'ocre et d'air.
Un vaste dédale minéral dans lequel serpente un étroit chemin étonnamment "bikable"...
... et de plus en plus "multi-trajectoires", renommée oblige.
Les orages annoncés attendront. Nous avons encore un peu de chemin à faire...
... et quelques lacs à admirer.
Le goulet de fond de dévaloir : faut juste y croire et se répéter qu'il y a bel et bien un chemin.
Et pour les plus incrédules, le balisage est là pour l'attester.
La saison des moraines bat son plein...
... mes certaines sont plus panoramiques et jouissives que d'autres.
Parfois, plus retorses, aussi.
Rawylseeleni, éternels amis.
L'heure du choix : Berne ou Valais ?
D'autant moins difficile de se décider que l'herbe n'est pas toujours plus verte chez les autres...
... et les chemins, pas forcément moins divins.
Le Plan des Roses en perspective et l'itinéraire qui y conduite, en roues très libres.
Et comme il est de coutume, au point de séparation des eaux, nous choisissons encore et toujours la Méditerranée.
Même s'il faut un peu pédaler pour s'en rapprocher.
Comme toutes les piscines municipales, celle du Rawyl est ouverte et bien fréquentée en cette période de cagna.
On entre dans Armillon avec un peu d'agitation et beaucoup de conviction...
... mais surtout sans jamais lâcher le guidon.
Six des Eaux Froides ou Rawylhorn, quelle que soit la langue dans laquelle on le nomme, il en impose.
Greenland, mais "Caillasse" Trail.
Des falaises qu'on transperce...
... et d'autres qu'on enroule...
... dans un même but, plonger vers le grand bleu.
Lourantze, l'incontournable arrêt Celsius.
Quand le bisse d'Ayent veut vous prendre par la main ...
... le mieux est encore de ne pas lâcher le guidon.
Et tant qu'à mettre des cordes, autant les mettre du bon côté.
Il y a des endroits où rouler casquer est encore plus pertinent qu'à d'autres.
Sans eau, le whisky est meilleur, mais le bisse aussi.