Dans la série « va et découvre ton pays ! », en plus isolé que le Binntal, en plus sauvage que le Nanztal et en à peine moins perché que le Jolital, pour ce premier jour de juillet, nous avons opté pour le Rappetal. Alors autant vous le dire tout de suite, si vous aimez les colonnes de randonneurs, les buvettes de mi-rando et les sentiers battus avec panneaux indicateurs, oubliez ! N’y allez pas, cette vallée perdue n’est vraiment pas faite pour vous.
Par contre, si vous « kiffez » le calme des grands espaces, les « wanderweg » incertains, les bisses improbables et les itinéraires VTT atypiques et volorisants, dépêchez-vous d’aller y poser les crampons de votre « spad » préféré. Vous allez halluciner ! Ah, au fait, n’oubliez pas de vous munir d’une bonne dose de spray anti « canis lupus ». Cela vous sera beaucoup plus utile que le meilleur smartphone de la planète, qui de toute façon, n’y captera aucun réseau.
Longtemps rêvé, enfin bouclé !
La visite du Rappetal, son bisse à flanc, le Putzera, le portage hors-norme pour s’en extraire et sa « sublimissime » descente finale en toboggan sur Blitzingen : ça c’est fait !
Next ?
Après la rude ascension du sombre versant de l'Ärnerwald, notre émergence au soleil d'Ufen Ega sonne comme une délivrance.
Alpe Frid, une croix aussi imposante que la vue offerte pas le superbe promontoire naturel sur lequel elle a été dressée.
La fin des routes et des pistes annonce (enfin) le vrai début de notre journée VTT.
Interdit aux piétons ? Du coup ça signifie qu'on ne va pas être confronter aux sempiternels randonneurs-râleurs.
Rappetal ou le dicton "Va et découvre ton pays" appliqué à la plus méconnue des vallées du Valais.
Putzera, un bisse au nom qui sonne comme celui d'un produit de lessive...
... mais au tracé aussi horizontal que joueur.
La première d'une longue série de traversées qui mouillent les pieds.
Une terre au PH acide qui fait le bonheur des mélèzes et des rodho.
Toujours plus larges, toujours plus remplis, les couloirs d'avalanche se succèdent, mais aucun ne parvient à nous arrêter.
On est bien décidé à visiter le Rappetal jusque dans ses ultimes confins.
Mis à part quelques moutons et leurs deux patous d'anges gardiens, il n'y a pas, ici, âme qui vive.
Nouvelle combe, nouveau névé ?
Bingo ! Mais ne nécessitant pas de quitter la selle, une fois n'est pas coutume.
Une fois que le Putzera a rejoint un Milibach qui autrefois servait à l'alimenter ...
... son chemin gagne en jouerie ce qu'il perd en horizontalité.
Quand il n'y a pas de passerelle, tous les moyens sont bons pour traverser le Milibach sans se mouiller les pieds... ou presque.
Et quand le tumulte de l'eau filtre à travers le névé, il suffit d'avoir la foi et de se dire qu'avec l'hiver qu'on a eu, la couche est plus épaisse qu'il n'y parait.
A chemins (de bétail) multiples, trajectoires nombreuses, dont certaines plus joueuses que d'autres.
C'est con, l'architecte qui a conçu le Rappetal a bien prévu une entrée, mais pas de sortie.
Tant pis, on va prendre l'ascenseur...
... et essayer de passer par la fenêtre de toit...
Sherpa un jour, sherpa toujours.
En changeant d'étage, on change aussi de saison.
"Top Of Our World" pour aujourd'hui tout au moins.
Le basculement dans la face nord nous impose quelques manipulations aussi humides ...
Petite séance de carving improvisée avec matelas de rochers acérés en cas d'atterrissage raté.
Le Grittlesee, turquoise ou croûté selon l'exposition de la rive qu'on choisit.
Si sa lèvre n'était pas aussi blanche et froide, on pourrait se croire dans un volcan.
Pour le pic-nique au bord de l'eau, c'est tout droit.
Enfin, à condition que ce nouveau névé ne finisse pas par nous avaler.
Un petit bain improvisé ? Non merci, côté humide et glacé, on a déjà pas mal donné.
Allez, une dernière petite traversée pour la route, ou plutôt, le chemin dont les premiers panneaux nous tendent enfin leur flèches jaunes.
Il ne reste plus qu'à plonger jusqu'au pied des majestueux géants du versant opposé de la vallée de Conches.
Enfin, on va quand même noter l'adresse de notre hôte, histoire de ne pas oublier d'y revenir quand l'hiver sera vraiment fini.
Avec panneaux, mais sans chemins pour une début de descente ...
... qui nous permet de découvrir Grundle, le petit frère de Grittle.
Sans chemin, mais pas sans sel.
Apparemment, t'as les carres un peu usées.
Alors, autant essayer directement avec les crampons.
Ca y est, on a retrouvé le chemin. Enfin, ce qui s'apparente le plus à un chemin.
L'eau du Spiss Bar, pardon Spissbach. A essayer au moins une fois dans sa vie, si possible avant que le bétail n'ait accès aux pâtures d'altitude.
Premier signe de vie humaine depuis notre entrée dans le Rappertal. Y a pas à dire, un chalet dont on doit attacher le toit, ça réconforte tout de suite.
Le toboggan de Bodmerschumma, souvent divin, parfois taquin ...
... nous offre l'opportunité de visiter, l'une après l'autre, toutes les bâtisses du coin.
Un toboggan, parfois rugueux ...
... parfois matelassé ...
Désolé, j'y suis allé un peu fort. J'aurai dû essayer de passer sans m'appuyer avec l'épaule.
Les mélèzes géants de Äbmeggi n'ont pas grand'chose à envier au séquoias californiens.
Incroyable plongée forestière...
... souvent impressionnante mais jamais méchante.
Avant un atterrissage tout en douceur dans les vastes pâturage verdoyants de Blitzingen.
Ouaip, mais avant Blitzingen downtown, y a Bodme, sa banlieue sud à traverser sans s'arrêter au Gade Bar... ou pas.