S’il y a bien une chose maintenant acquise en matière de météo, ce sont ses incroyables caprices.
Après un début de saison tonitruant, froid et très neigeux, nous voilà déjà catapultés à la case printemps, sans avoir véritablement passé par le « start » hiver. Le désormais habituel mode « yo-yo » retrouve ses mauvaises habitudes. Les températures rejouent aux montagnes russes, comme si les Alpes en faisaient partie. +7° à 2’000 mètres, ça fait à la fois beaucoup d’écart avec la tenace froidure que nous avons connue depuis début décembre et pas très sérieux pour un Noël blanc à défaut d’être sibérien.
Qu’importe les conditions quand on peut passer son début de réveillon sur les « lattes !
Partis pour revoir la croix de l’imprononçable Gitzitotz, nous avons finalement échoué sur une antécime du non moins guttural Tschajetuhorn, son proche voisin par l’altitude plus que par sa proximité géographique. La faute à une trace qui n’allait pas vraiment là où nous avion prévu et à un manque de motivation pour faire la nôtre sur une neige croûtée en surface et cassante sous le ski.
Comme la région ne manque pas de balcons ensoleillés avec vue panoramique, notre entame de réveillon ne s’en est trouvée ni moins gratifiante ni moins originale.
Bonnes fêtes à tous !
Démarrage très matinal et pièges sournois ne font pas toujours bon ménage.
Plan Bois, souvent dévalé à bike, aujourd'hui remonté à skis.
Qu'importe le moyen de transport dès lors qu'on a compris que l'important n'est pas la destination, mais le chemin.
La vaste clairière de Couvinir encore à l'ombre de ses hauts conifères, horaire matinal oblige.
L'imposante silhouette granitique du Gitzitotz : c'est là qu'on va... ou pas.
Le premier des trois petits chalets de l'alpage de Nüschelet défie cet hiver précoce du haut de sa faîtière encore apparente.
Le second s'en bat les sablières confortablement installé sur sa crête salvatrice.
Mais pour le troisième, c'est une toute autre chanson.
Derniers pas cadencés dans l'ombre et la froidure.
Place désormais au soleil et à la douceur.
Un Noël blanc jusqu'au dernier centimètre carré de Vieux-Pays est une denrée aussi rare qu'appréciable.
A chaque tracé son secteur "patrouille". Heureusement celui du jour ne dure que le temps de 2 conversions et 3 traversées un peu moins rythmées.
De crêtes en crêtes nous finissons par perdre de vue notre objectif du jour.
Tant pis pour Mr Gitzitotz, place à l'aventure et au confort d'une trace déjà faite.
Déjà faite, mais localement très conversante.
Ce n'est pas forcément l'endroit rêvé pour revoir ses fondamentaux, mais au moins ça impose un minimum de concentration.
Contrejour pour une courte descente "peautée" et autres petits plaisirs habituels d'une course dans les Bernoises.
Tiens bon la carre et tiens bon le flanc. Hisse et ho, Santiano.
Comme nous sommes désormais séparé de Mr Gitzitotz par une falaise, la question d'insister dans sa direction ne se pose définitivement plus.
Direction le Tschajetuhorn, son plus ou moins proche voisin.
Ou plus précisément son antécime sud, nous évitant d'avoir à affronter son couloir nord-ouest pas forcément très rassurant.
Beau pays, même si cela a forcément été déjà dit et redit.
Poudreuse en phase d'alourdissement rapide pour une première pente plus enivrante que prévu.
Toutes les transitions n'apportent pas forcément du bon...
... mais la nôtre se révèle finalement assez inspirée.
Moins exposée car moins pentue, certains secteurs conservent une poudreuse fort appétissante.
Autres petits plaisirs chers aux Bernoises, les cuvettes infranchissables à la glisse.
Les contreforts de l'alpage de Varneralp, vus sous un angle moins habituel que celui offert par la pratique du bike.
Leur ombre protectrice devrait nous réserver un nouveau pan de neige à peu près légère.
Quand la faim justifie les moyens, il faut parfois savoir casser la croûte pour continuer la dégustation entamée.
Keep The Left (And The Shadow) Or Die (In The Hard Snow)
Points de couture sur pâturage en pente douce. Le point droit de l'ascension VS le zigzag de la descente.
Toujours garder de la vitesse pour casser cette maudite croûte, coûte que coûte.
Couvinir, ce n'est pas toujours le délire. Loin s'en faut.
Back To Cordona ! Pas sûr que cela soit chaque hiver aussi facile.