« Dry January » n’aura jamais aussi bien porté son nom que cette année. Ce premier mois du calendrier, désormais dédié à l’abstinence, principalement dans le monde anglo-saxon, n’aura pas été avare qu’en alcool. L’eau et surtout la neige auront aussi été très rares, particulièrement dans cette partie des Alpes où nous avons la chance d’habiter. Depuis « Elsa », cinquième perturbation de l’an 2022 et dernière dépression neigeuse à avoir réussi à atteindre nos montagnes, le 8 janvier, plus rien à se mettre sous la carre. Aucune zone de mauvais temps n’est parvenue à déboulonner le puissant anticyclone ancré sur nos têtes. Du coup, stratus et froid ont pris leurs quartiers d’hiver en fond de vallée, alors que soleil et douceur ont régalé l’étage supérieur. Dans ces conditions, dénicher de la neige intéressante à skier était un défi que nous avons tenter de relever du côté de la cabane Rambert, encouragés par une ancienne escapade dans des conditions très similaires, durant un autre « Janvier déjà Sec », celui de 2011.
Alors, on ne va pas vous le cacher, on n’a pas passé notre journée « enfariné » jusqu’au nez. Mais, après 21 jours sans chutes de neige, la vaste combe des Outannes recelait encore suffisamment de poudreuse pour nous récompenser de l’avoir escaladée.
De là à en déduire que les bons plans restent toujours des bons plans, il n’y a que 11 ans et un jour exactement pour le confirmer.
L'ancienne piste de Loutze a vraiment triste mine au départ du parking de Tourbillon. :-(
Mais ce n'est rien par rapport à la suite. A chaque traversée de la route forestière son talus déneigé nous contraint à déchausser pour continuer à nous élever.
Heureusement, à partir de Loutze tout rentre à peu près dans l'ordre ... d'un beau mois d'avril.
Et ce ne sont pas les lourdes avalanches déjà descendues des Moudrales, probablement lors des pluies de fin décembre dernier qui viendront démentir cette anomalie calendaire.
Rarement la Dent de Chamosentse n'aura été aussi sèche pour une fin janvier.
Il y a clairement eu des jours et des heures où il ne devait pas faire bon passer par ici.
Les 4000 milles des Valaisannes avec la tête déjà dans les nuages lenticulaires poussés par le foehn du nord, alias « Favonio », prémices de la perturbation annoncée pour le début de semaine prochaine.
En attendant ce futur épisode neigeux nous nous contentons d'affronter la froidure et le biset dégoulinant des Gouilles Rouges.
Après 400 mètres de D+ passés dans l'ombre de Chémo et Comoneau, l'émergence au soleil est unanimement appréciée.
Et à ce petit jeu, tous les chemins sont bons pour quitter rapidement le côté obscur de la force.
Il en faut peu pour enthousiasmer une blonde. Comme, par exemple, entamer la première descente d'une nouvelle saison.
Si l'ombre de Chémo nous avait carrément frigorifiés à la montée, elle nous a rapidement réchauffés à la descente, avec sa neige poudreuse légèrement travaillée par le vent.
Plus difficile que l'alphabet grec et son Omikron, la lecture de la neige est pourtant essentielle, aujourd'hui, pour qui veut skier loin du crouté.
Paradoxalement, pour la descente, nous sommes moins intéressés par les zones ensoleillées. Allez savoir pourquoi ?
Après plus de 20 jours sans chutes de neige, le bonheur est encore et toujours dans le pré, mais surtout si celui-ci a su rester à l'ombre.
Une combe des Outannes toujours frigorifiante mais agréablement skiable avec de la vitesse.
Sauf que vitesse et brutal changement de revêtement sont parfois aussi surprenants pour les jambes que pour le palpitant.
Tant pis pour les sueurs froides, quand la méthode est bonne, il faut persévérer.
Enfin, surtout si les jambes sont d'accord...
Au moment de quitter les Outannes pour regagner Tsanrion, il y reste quelques pans à carver, mais surtout un joli petit lot de boules à traverser.
Pour aborder résidus avalancheux et neige trafolée, à chacun sa ligne, à chacun son chemin.
Mais dès qu'un nouveau quartier plus ou moins poudreux se présente, tous les chemins y confluent.
A l'approche de Chamosentse, on retrouve du sel, voire du très gros sel. Retour au mois d'avril, oblige.
Quelques figures de style pas très orthodoxes ...
... mais un sourire indéfectible ...
... et une volonté de skier tous les flocons jusqu'au dernier.
Notre retour en Loutse nous propose enfin de la neige revenue qui va faire notre bonheur ....
Salut c'est nous... les Cookies ! Nous aimerions t'accompagner pendant ta visite. C'est OK pour toi ? Plus d’informations
Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.