Selon Wikipedia, la Bolivie est le pays d’Amérique latine disposant de la plus forte proportion de population indienne (55%). Alors, réunir dans une même journée, l’itinéraire portant le nom de ses habitants et cet arrière été généralement prénommé « indien » paraissait une option incontournable. Et, si parfois, certaines idées un peu capillotractées peinent à tenir leurs promesses « in vivo », celle-ci a finalement dépassé tout ce qu’on peut espérer d’un cocktail exotique à base de soleil, de chemins caillouteux et de couleurs pré-automnales.
Bien « assisté » par Mr Levo, cette édition 2019 du Bolivian restera comme un grand moment de bike, sur un itinéraire particulièrement bien adapté au « E » et dans un environnement magnifié par les premières teintes automnales.
Un « indien » dans la montagne, le blockbuster de l’automne 2019 ? C’est en tout cas bien parti pour.
L'interminable et usante ascension vers l'alpage de Malève se révèle tout de suite plus « terminable » quand on est bien épaulé par Mr Levo Himself.
Tu vois le chemin qui mène à Scex Carroz, puis au Portail ? Eh bien, c'est pas là qu'on va !
Mais je te promets que le tracé de l'eau potable de Jeur Brûlé, est plus « bikable » que tous les chemins du coin.
Direction la Tourtse, sans avoir à quitter la selle une seule seconde. Qui l'eut cru ?
Il est midi, Malève s'élève !
Des edelweiss qui grimpent toutes seules, ou presque. Thank You Levo !
Bien épaulé par un Brose très convaincant, il ne reste qu'à gérer les passages techniques successifs ...
... pour atteindre Tesey, le premier morceau d'horizontalité depuis la cabane de Scex Carroz.
Quand on voit d'où l'on vient et que l'on sait où l'on va, point n'est besoin de trop se poser de questions...
... il suffit (ou presque) de pédaler pour s'élever. Mex, ça fait parfois beaucoup pulser.
Direction (provisoirement) le Portail, cardio dans le rouge, mais cul toujours vissé sur la selle. A Levo vaillant, rien d'impossible !
Et plutôt que la facile transition vers le Portail, encore et toujours de l'ascension. Direction le Diabley !
Ca aurait pu passer. Encore eut-il fallu y croire et braquer plus tôt et plus fort.
Si le sommet est en vue, le chemin qui y mène est encore long. Pas de quoi nous décourager, bien au contraire.
Le bonheur est toujours le chemin, jamais le but.
Le dernier lacet, ascendant s'entend, possède une sortie pas piquées des vers.
Options bec de selle et puls' écarlates...
... pour une arrivée au sommet les jambes en feu mais le cul encore et toujours collé à la selle.
L'histoire habituelle du grand basculement sommital.
Passer un col en descente est une option rare dans les Alpes, alors chaque Demècre s'apprécie à sa juste valeur...
... lacets après lacets ...
... panoramas après panoramas.
Bon, évidemment, y aura toujours des gars pour rouler nez dans le guidon et oeil rivé sur le sentier.
Quand on voit le lac du Bouveret, c'est qu'on est plus vraiment en Valais.
Pas grave, la plongée sur Collongesse reste un mets de choix à s'enfiler sous le crampon...
... même ou surtout si elle a l'habitude de ne jamais rien donner.
Ah, si peut-être ce lacet. Probablement le plus aisé de tout l'arc alpin.
De loin, qu'est-ce qu'il a l'air bien, ce chemin. De près, c'est une autre chanson. Pierres qui roulent et sillon profond.
A défaut d'aller toujours où l'on voudrait, on fait comme les pierres, on suit la ligne de plus grande pente en espérant que ça va finir par s'arrêter.
On pourrait croire que toutes les pierres du coin se sont donner rendez-vous sur notre chemin. Sauf qu'en regardant, bien y a pas mal de monde, aussi, dans le jardin.
Z comme Zeman et son creux myrtilleux, mais surtout rocailleux.
Terre meuble et herbe verte, enfin le dessert ? Non, juste le coup du milieu...
... avant Collongesse, la caillasse n'a jamais dit son dernier mot.
Chalet Neuf : perso, je l'aurai pas appelé comme ça...
Tes ligaments de pouce ont l'air d'aller mieux. Ou alors c'est juste que tu freines moins.
La courte remontée vers l'Au d'Arbignon propose un balcon hors normes face à l'austère Cime de l'Est.
Et c'est parti pour le toboggan final ! A freins vaillants, descente (à peu près) sereine.
Sympa le système de freinage, type porte-avion. Mais pas sûr qu'il résiste autant que l'original.
Oups, ça sent l'embrouille. Ah ces militants climatiques, toujours au mauvais endroit au mauvais moment.
Ce n'est plus un toboggan, c'est carrément un grand huit.
Faute de grives, on mange des merles. Et, à défaut de bière, on afonne du cidre.