Comme pour le Col de Mille et sa douce « moitié », la « Half-Mile », il existe une version « courte » de la Wildstrubelhütte, pour les années où le « funitel » de Crans-Montana est en révision (soit à peu près une année sur trois). On aurait pu la baptiser la « Half-Wild », par analogie à sa cousine « bagnarde », mais il est quand même plus pertinent de l’appeler « Col de Pochet », en référence à son point culminant.
A peine moins longue que la « Wild », à peine moins descendante, juste plus « pédalante » et localement plus engagée. En effet, pour ressortir de la vallée de la Lienne, ce ne sont pas les bisses qui manquent, mais entre celui d’Ayent et celui de Lens, question cœur bien accroché (et le reste aussi), y a pas vraiment photo. Si vous aimez garder vous roues cramponnées (à peu près) sur terre, optez pour la rive droite et son versant « ayentôt ». Vous aurez moins de kilomètres à parcourir au fil de l’eau, mais vous garderez probablement plus souvent votre « cul » sur la selle.
Le premier chemin du matin : furtif, humide et localement, très ascendant.
Comme quoi tous les premiers chemins ne sont pas toujours divins.
Surtout quand ils croisent la route d'autochtones aussi grincheux que le fromager de l'alpage de Corbyre.
Au royaume des pylônes et des câbles, les pistes à remonter sont souvent ingrates et pentues.
Vous voyez cet alpage à la pointe de la visière de mon casque ? Eh bien, c'est là qu'on va.
Mais comme la voie directe est barrée par une imposante falaise, il faut d'abord passer par Cry d'Er, puis Bella Lui.
Et les façons d'accéder à ses deux temples de béton, sont vite résumées.
Après Bella Lui, si la falaise reste toujours bien présente, le menu biker est tout de suite beaucoup plus alléchant.
Enfin, pas seulement alléchant.
Si les grandes échelles ne sont désormais plus au programme pour rejoindre le col de Pochet, certains passages restent pédestres et aériens.
Et la dernière partie, encore et toujours métallique.
On sait d'où l'on vient, et, en plus, on sait où l'on va.
Direction le magistral cirque montagneux de l'Er de Lens...
... via la plongée directe dans le versant Ouest du Pochet,
En tournant le dos au domaine skiable de Crans-Montana, on pénètre instantanément dans un site grandiose, sauvage et préservé.
Au milieu de cet océan minéral, serpente un divin et tortueux chemin.
Qu'il vaut mieux éviter de quitter, ni avec les yeux, ni avec les roues.
Du coup, son retour à l'horizontalité est aussi vert qu'apprécié.
Comme souvent dans les Bernoises, les falaises imposent et les itinéraires composent.
Petit biset frisquet et vastitude mi-minérale, mi-végétale.
Même pour un 14 juillet, les K-Ways sont de sortie.
Prochain arrêt, Mondralèche.
Enfin, surtout si le pseudo-chemin nous le permet.
Si vous connaissez le responsable de l'entretien des chemins de la commune d'Ayent, j'aurai deux mots à lui dire.
A l'impossible nul n'est tenu ...
... mais quand on ne tient pas sur ses pieds, on reste sur ses roues.
Quelle que soit la couleur du ciel, les eaux du Zeuzier n'en perdent jamais leur turquoise.
Blet, meurtri et sanguinolent, mais pas contrit pour autant.
Tant qu'il reste du chemin, il reste de l'espoir.
Surtout quand l'étroit ruban est aussi engageant que celui qui plonge vers Pra du Taillour.
Grand Bisse de Lens, Stage One. Au moins, les choses sont claires.
Ici, ce qui est rassurant, c'est que, d'un côté au moins, c'est impossible de tomber.
Par contre, de l'autre, mieux vaut ne pas trop être regardant.
Et instinctivement, la position indique la préférence.
Par contre, pour les pourcentages infinitésimaux, va falloir attendre encore quelques kilomètres.
Pour l'instant le fameux "Chemin de l'Eau" n'a encore rien d'un bisse.
Une planche, no way ! Deux planches, ça se tente ! Trois planches, ça enquille !
A l'expression "long comme un jour sans pain", nous préférons la plus appropriée "long comme un bisse sans fin".
Icogne franchi, reste à transiter jusqu'à la vallée du Rhône. Tantôt, en mode gymkhana...
... tantôt en mode "même pas peur".
Après la petite bruine matinale, les nuages et le vent sommital, la canicule de la plongée finale sous le Christ-Roi.
Encore une journée à saisons multiples.
Sur un chemin connu et reconnu, la plaine du Rhône remonte à notre rencontre à la vitesse "grand V".
Sillonine, le petit frère du Lens. L'autre bisse qui va bien, pour boucler notre itinéraire et "remonter" sur Sierre.
Malheureusement, à Flanthey, tout le monde descend...
... pour une brève pause désaltérante avant l'attaque des berges du Rhône.