D’une «Hütte» à l’autre, d’un « 2K » de dénivelé à l’autre, d’une sortie en « muscu » à une « E-escape » et d’un profil principalement descendant à un profil « en dent », nos vendredis ne ressemblent pas exactement à nos mercredis, mais leurs itinéraires respectifs s’additionnent sans jamais parvenir à nous lasser, juste à nous fatiguer un peu, à nous enthousiasmer beaucoup, à nous permettre de vivre nos folies.
Si le versant était habituel, la région déjà parcourue, le but de notre escapade, la WiWannihütte, était totalement inédit et sa boucle supérieure, à travers le Leiggeralpa, elle aussi, à découvrir. Mais, pour la découvrir complètement, encore eut-il fallu boucler l’itinéraire. Une pierre mal placée en a décidé autrement. La fin de journée a complètement changé de scénario et le titre de ses deux derniers épisodes a dû être revu.
« Une clavicule pour une canicule » et « 5 Minuten mit dem Heli für 5 Tage im Krankenzimmer 555 » .
La suite reste à écrire. Mais, malheureusement, pas tout de suite. Rendez-vous dans quelques semaines.
Kulturweg oder Kreuzweg ? Un démarrage pavé de mauvaises intentions et de bugnes bien cassantes, entre St-German et Ausserberg.
La longue et exigeante approche vers Leiggern ne donne jamais rien, même en « assistés ». Surtout sous un tel cagna.
Ca pourrait s'apparenter à un tremplin, mais c'est juste une plate-forme permettant aux véhicules de faire demi-tour, en bout de piste.
Le voilà enfin ce fameux chemin menant à la Wiwanihuette.
Beaucoup de poussage, assez épuisant à cause des innombrables lacets à gérer...
... et quelques rares tronçons roulables, mais pas moins exigeants pour autant.
Ecrasé de chaleur, le poussage jusqu'à Gruese est d'abord usant, puis carrément épuisant.
En émergeant de la forêt, le « wanderweg » de la Wiwani semble revenir à de meilleurs sentiments.
Ce que semble confirmer notre passage à Grieläger
Cabane en vue et chemin enfin conciliant.
L'espoir est de retour, même si beaucoup d'énergie, et pas seulement nucléaire, a déjà été consommée.
2'000 mètres de dénivelé, par 35 degrés, ça laisse des traces, et pas que de sueur.
Le Roti Chüe, promontoir pré-Wiwani, se rapproche lentement, dans le doux ronron du Brose S.
Son drapeau et sa croix finissent même par sembler à portée de roues.
Si les derniers hectomètres à vaincre ne sont pas les plus aisés, ils sont néanmoins, les plus motivés.
Perché entre Bietschtal et Baltschiedertal, un chemin qui aurait dû, ou pu, être divin.
Le contournement du Roti Chüe annonce les volets rouges et blanc et les moellons de granit de la Wiwani.
Les derniers coups de pédales ascendants de la journée.
La suite, se passe à pieds, et sans Levo.
Une petite soupe et un sandwich plus tard, même endroit, autre programme.
Le « wanderweg », si exigeant dans le sens ascendant, redevient rapidement conciliant, gravité aidant.
Il se fait même carrément divin ...
... proposant souvent plusieurs lignes ...
... permettant quelques appréciables fantaisies.
Beau, mais exigeant pays !
L'entrée dans le Leiggeralpa annonce un menu tout de suite plus (trop) rugueux...
... et un chemin, qui localement, est loin d'en être un.
Cet « oberwalliser wanderweg » ressemble au « dialekt » qui y a cours. C'est râpeux, âpre ...
... et parfois carrément revêche et impénétrable.
Pourtant, une fois la crête occidentale atteinte, on retrouve un peu d'herbe et de moelleux...
... bordé des vertigineuses falaises du Bietschtal ...
... et rehaussés d'un panorama assez bluffant.
Quand la chaleur de la vallée du Rhône est palpable sur la photo...
... et le chemin, localement, fuyant et aventureux ....
... il faudrait garder un maximum de lucidité ...
... ou, à défaut, augmenter son niveau de prudence.
Voilà un mélèze qui a déjà dû en voir. Et pas que des bikers.
A l'approche de Trosibode ...
... notre chemin finit enfin par offrir du flow.
Ce n'est pas une raison pour tout lâcher, surtout quand il reste quelques pierres cachées.
Résutlat : un petit vol en hélico pour l'un...
... la gestion d'un 3ème vélo pour les autres...
... et une fin de descente, entre Leiggern et St-German, beaucoup moins gratifiante qu'envisagée.
Je suis pas fan de la couleur, mais qu'est-ce qu'il me fait du bien ce gant ventilé et infusé.
Après, côté matos, c'est un peu cheap et oldschool. Cintre trop étroit et fourche réglé trop raide à mon goût.
Une des rares photos noir & blanc d'AlpAvistA. C'est vrai que ça fait « staïle ».
Avec de l'air dans la durit, ça freine forcément moins bien.
Y a des matins où on se réveille avec la tête dans le ...
... mais équipé de la dernière technologie en matière de titane médical.