Ce qu’il y a de bien, en 2018, c’est que Dame météo ne s’embarrasse pas avec des demi-mesures. Après nous avoir offert un hiver mémorable, voilà qu’elle saute directement à la case canicule estivale, sans passer par l’étape, souvent pourrie, du printemps. Après six mois de mauvais temps quasi continu, les anticyclones ont enfin retrouvé le chemin des Alpes, et avec eux, la chaleur d’un été avant l’heure. Loin de moi l’idée de m’en plaindre, mais si, à la mi-avril on frôle déjà les 30° dans la vallée du Rhône, qu’est-ce qui nous attend pour juillet et août ?
2018, l’année de tous les extrêmes ? Après un hiver de légende, une canicule historique ?
Wait And See.
Et, justement, en attendant, nous persévérons sur les chemins de moyenne altitude de la rive droite. Après celui de Leuk/Varen, nous avons renoué avec un autre coteau de l’adret, tout aussi « bikable ». Entre Hohtenn et Ausserberg, les « wanderweg » ne sont pas moins divins, juste un poil plus rocailleux encore, comme s’ils se mettaient au diapason d’un dialecte local devenant plus râpeux au fur et à mesure que l’on remonte vers la source du Rhône.
Un bout de « Südrampe » à se mettre sous le crampon n’est pas une invitation qui se refuse, même s’il faut suer sans et eau pour s’y hisser et avaler plus de caillasse que prévu pour retrouver la vallée.
Après l'ascension du vieux bourg de Rarogne, ça pulse et ça panoramique à tout va.
St-German, le village à cheval sur le tunnel de base du Loetschberg.
Underi Südrampe, l'horizontalité retrouvée...
... jusqu'au changement de "level".
Oberi Südrampe, la grande soeur...
... pas vraiment plus conciliante.
L'entrée dans le Bietschtal et son agréable fraîcheur ombragée.
Bietschtalbruecke, un pont qui n'est fait que de métal, de rivets et d'ingéniosité.
En même temps, si les rames du BLS passent, y a peu de chances qu'on le mette en surcharge.
Regarder devant soi plutôt qu'à travers le caillebotis.
C'est pas interdit de doubler par la droite ?
T'es sûr que tu ne veux pas essayer sur le vélo ?
Quand l'ombre et la lumière alternent de manière aussi régulière, c'est que la terrasse de Rarnerkumme n'est plus très loin.
Et au-dessus passe un train.
Avec ce début de printemps tonitruant, la rive droite ne sera pas verte très longtemps.
Un petit appui avec le coude et ça passe tout seul.
La Rarnerkumme Highway, toujours aussi sympa, quel que soit le sens.
Que la montée initiale derrière l'église de Rarogne parait peu pentue, vue d'ici.
On quitte le Bietschtal comme on y est entré, avec beaucoup d'aplomb et d'horizontalité.
L'omnibus de 12.37 est encore en retard sur l'horaire.
Les rames du BLS n'ont qu'à bien se tenir, sinon elles vont trouver à qui parler en matière de train-train à mi-coteau.
Un début de plongée plein de concentration.
Vaux mieux, vu l'état du toboggan de Niedergesteln.
Welcome to "caillasse" land !
Keep Flowy Or Die !
Ca glisse, ça brasse, ça secoue et c'est étouffant de chaleur. Une certaine idée du bonheur.
Et quand ça descend, ça ne fait pas que semblant.
Avoir l'index léger n'est ici jamais une mauvaise idée.
Un coup à gauche...
... un coup à droite...
... la machine à coudre la plus rocailleuse et poussiéreuse du Vieux-Pays ?