Peu à peu, l’automne calendaire se joint à son grand frère, sorte de « Tanguy » un peu collant, installé chez nous depuis le printemps. Les températures fraichissent et les nuits s’allongent, entrainant dans leur sillage une nature qui s’adapte lentement aux premiers frimas et à la diminution de sa lumière nourricière.
Pas très loin de « notre » habituel coude du Rhône, à cheval sur la frontière de la « Yaute », il y a un petit itinéraire plein de raidards bien cassants, de panoramas bluffants et de chemins pas seulement « à moutons ». Même si on le gratifie parfois de « plan B », il n’a rien d’un parcours de rechange, surtout si on choisit de rejoindre l’alpage de Catogne en contournant la Tête de Balme par le nord, au lieu de gravir la Croix de Fer et d’enchainer avec sa plongée rectiligne, insipide et souvent ravinée.
L'incontournable remontée de la rugueuse bleue de la Grande Jeur et de sa succession de raidards.
Un peu ou beaucoup assisté, tout y est plus léger, à défaut d'être moins pentu.
L'arrivée au col des Possettes : souvent un grand moment pour les yeux ... et le palpitant.
Comment comprendre les notions de géométrie et de « couple moteur » en 10 secondes ? Simplement en passant du Levo au Kenevo à mi-montée.
Un ciel bleu, un mont blanc et des aiguilles rouges : y a pas de doute, nous sommes bien en Macronie.
6 « cães de gado » et 2 « borders » ne sont pas de trop pour protéger les moutons de Balme. En revanche, pour veiller sur nos sandwichs, il n'y en a pas un pour rattraper les autres.
A méditer : en court-circuitant la Croix de Fer, on ne finit pas systématiquement en enfer.
Au contraire, le « single » contournant la Tête de Balme et l'Arolette à flanc est particulièrement accueillant...
... même s'il est parfois sur-fréquenté sur son tronçon initial, parcours du TMB oblige.
Le vélo postal (très) cher à « Spe » a encore fait une nouvelle victime ...
... même si l'ami Levo reste un compagnon sur lequel on peut toujours compter.
Un retour en Suisse qui commence vraiment à sentir le bon plan, avec ou sans « pass sanitaire ».
L'option nord, vue, roulée et approuvée ! Promis, on ne reviendra plus jamais dans le quartier sans passer la saluer.
L'automne en pentes pas forcément douces ...
... mais toujours panoramiques.
Celui qui a dit que la vallée du Trient manquait de potentiel pour le bike n'a surement jamais posé ses roues cramponnées ici.
Catogne n'est pas qu'un sommet entremontant et panoramique. C'est aussi un superbe petit alpage lové dans une cuvette suspendue.
I believe I can Fly ! Le problème, c'est qu'avec l'ami Kenevo, c'est loin d'être impossible.
Tout le contraire de son raisonnable et raisonné grand frère Levo.
Quand on est vraiment au bord du bord (de la cuvette), il faut parfois savoir se recentrer (sur l'essentiel).
Catogne Downtown et sa brève mais rude remontée. S'il y a bien sûr une autre façon de quitter une cuvette, pour notre part, nous préférons celle qui consiste à s'élever.
Même, si pour ça, il faut pulser, contourner et suer.
Pas de Moutons à l'horizon ! A tous les sens de l'expression.
Avec Kenevo Airway, les turbulences ne sont que rarement invitées à bord.
Les Tseppes, un alpage à moutons squatté par des vaches, avec une vue à damner n'importe quel Saint (Bernard).
Privé de Kenevo mais pas de plaisir, ni de « flow ».
Régale-toi, c'est du « californien » élevé en Suisse.
Le Ban de la Berte : avant d'être mis de côté, il a certainement dû être beaucoup marteau-piqué.