Ça y est, le printemps est de retour !
Pour autant qu’on puisse dire qu’il nous ait vraiment quitté, tant cet hiver qui s’achève sous un déluge de poudre de sable saharien a été sec et doux.
Mais, peu importe ces aléas météorologiques dont nous sommes désormais coutumiers, qui dit retour du printemps, dit aussi retour en selle. Si certains ne la quitte jamais vraiment, pour d’autres, ces retrouvailles avec les deux roues riment chaque année avec petits tracas saisonniers : jambes lourdes, cul qui pique et science du pilotage un peu évaporée.
Si les deux premiers « symptômes » ne sont guérissables qu’avec du temps et de la persévérance, pour le troisième, un chemin qui va bien fait généralement office de remède miracle. Et des chemins qui vont bien, on en a empilé une bonne petite « pliée » pour cette première journée « sellée ». Comme il n’y aura peut-être pas de « Varner » en 2022, réfection de la voie du funiculaire SMC oblige, on s’est dit que ce serait bien d’en croquer malgré tout un morceau en remontant à la pédale, la piste forestière de Varnerwald. Résultat, on a finalement enquillé pratiquement tous les « wanderweg » de cet adret privilégié situés en dessous des 1500 mètres d’altitude.
S’il ne devait pas y avoir de « Varner » cette saison, on pourra toujours dire qu’on en a déjà fait une « Half ».
Tout ce qui est pris n’est plus à prendre ! (même si ça fait très Poutine en ce triste printemps ukrainien)
Nos saisons démarrent souvent à Finges. Et, pour notre plus grand bonheur, la 2022 ne fait pas exception à cette règle.
Mais, mi-mars oblige, à l'ombre humide de l'Illhorn, nous préférons le sablon des berges sauvages du Rotten.
Déjà privés de ciel bleu par cette envahissante poussière saharienne, pourquoi rajouter de l'hiver à une première escapade qui se veut printanière ?
En remontant l'interminable piste forestière de Varnerwald on comprend rapidement que Madame Altitude ne nous veut pas que du bien.
Même en se mouillant copieusement les pieds, le cap des 1'500 mètres se révèle infranchissable. Mais comme la vie est bien faite, il y a justement un "Wanderweg" qui en démarre.
Quelques névés à retraverser ...
... et nous retrouvons un tracé un peu oublié au fil des années : celui de la Varner-Ouest.
Pourtant, dès que nous trouvons une bifurcation, nous remettons le cap à l'Est pour rentre visite au sympathique tortillard suspendu de Varner Leitern.
Et qui dit tortillard, dit forcément épingles. C'est bon à gauche (à droite pour vous), je sais encore.
Et à droite, (à gauche pour vous), je sais aussi.
En revanche, je ne sais pas si c'est une bonne idée de prêter ce Levo génération 3. Y a quand même le risque de ne jamais pouvoir rattraper son heureux essayeur...
... tant ce bike se montre excellent dans le descendant.
Ceci dit, le Levo 2 est pourtant loin d'être un nain en matière de D-.
Profitons de lacher les leviers sans se faire encadrer, c'est journée portes ouvertes sur la piste de bobsleigh de Stadilache.
Malgré nos jambes fatiguées par le premier kilomètre de dénivelé de la saison, bien épaulés par Mr Brose nous décidons de remonter vers notre autre ami du printemps, le Grossi Wasserleitu.
Avec ou sans eau, son tracé en pente douce se révèle toujours aussi joueur et réconfortant.
Après un million de racines à gérer, nous retrouvons un toboggan Salgesch Express entièrement relifté.
Oubliées ses innombrables et piégeuses ornières ! Envolée son abondante caillasse instable ! Evaporés ses vastes pans d'ardoises glissantes !
Tout n'y est désormais plus que douceur, rondeur et volupté !
Ein großes Dankeschön an das Wanderwege Wartungsteam, das es zu einem "Must Ride" gemacht hat.
Tout est ici maintenant fait pour le plaisir de rouler, y compris ces souches bien placées qui vous empêchent de couper. Top job, les gars !
