Toutes les entreprises de logistique ou de télécommunication vous le diront, l’une des principales difficultés de leur job réside dans la gestion du « Last Mile ». A l’inverse, en ce qui nous concerne, c’est surtout le « Premier Mille » qui, saison après saison, participe à notre bonheur. Bonheur « gratiné », puisque la boucle « pas de porte – col de mille – pas de porte » ne comptabilise pas moins de 2.3K de D+. C’est d’ailleurs pour ça que ce désormais mythique spot connait une déclinaison, faussement nommée « Half », puisque ne comptant, finalement, que 300 « petits » mètres de dénivelé en moins. 300 mètres qui lui permettent néanmoins de se glisser sous la barre fatidique des 2K.
Mais au-delà des chiffres, Mille c’est avant tout des chemins. Celui des Anes, ondulant à flanc qui permet de relier l’alpage du Six Blanc à son voisin de Mille. L’ancienne sente militaire, interminable serpent de haute altitude, qui vous hisse en selle pratiquement jusqu’au sommet du Mont-Brûlé. Et puis, évidemment, les descendants. Celui des Oujets, d’abord, morainique et accueillant. Celui de Servay, ensuite, souvent remontant, mais tellement gratifiant. Celui des Beutsons, aussi, récemment « reshaped » pour le rendre plus « bikable ». Celui de Momin, enfin, long comme un jour sans pain mais tellement plus riche que n’importe quel invité « davosien ».