Que le Col de Mille soit en passe de devenir le « spot » qui propose les meilleurs « trails » de la vallée, c’est désormais une évidence. La constante augmentation du nombre de « bikers » qui s’y rendent est là pour le prouver. L’ouverture estivale prolongée de la télécabine de Bruson aussi. Mais, une fois qu’on a dit ça, il reste encore à définir lequel des nombreux itinéraires démarrant des 2’471 mètres de ce col Entremontant est le plus apprécié. Et là, il en va des chemins comme de l’existence en général, l’imparable dicton-réponse s’applique invariablement : « Tous les goûts sont dans la nature ».
Alors ? Du tortillard des « Eperviers », du ruban à flanc « Vuardette / Cœur », du « crétois » « Mont-Brûlé / Payanne », de l’ondulant « Ânes » suivi du dévaloir du « Mont-Brun », du vénérable et ancestral « Forêt de la Perche » ou du nouvellement rénové « Momin », quel chemin a les faveurs de votre coup de guidon ?
En ce qui me concerne, sans hésiter, c’est « M&M », le Mille-Momin, qui me fait le plus « kiffer ».
Peut-être parce que c’est le dernier que j’ai découvert. Peut-être aussi parce que c’est celui qui est le mieux « shapé ». Mais surtout, parce que c’est celui qui offre le meilleur ratio « dénivelé/difficultés/plaisir ».
En résumé et en paraphant le slogan de ses cousins chocolatés : le M&M, en plus de vous assécher la bouche, il vous file aussi des cloques aux mains.
Notre troisième chemin du matin (déjà), celui des Ânes, est aussi le premier véritablement ascendant.
Pas de quoi faire perdre leur sourire aux « muscu » qu'on traine dans notre remorque, mais quand même de quoi les faire « pulser » un peu pour en vaincre les premières ondulations.
Tant que les ondulations privilégient le montant, on parvient à les tenir à distance.
Mais dès que Dame gravité est au menu, on ne les revoit plus.
Le « Military Trail » du Mont-Brûlé : toujours un mets de choix à se mettre sous la roue, malgré l'incroyable couche de poussière qui le recouvre, cette année.
Il n'existe pas de meilleure option pour atteindre le Col de Mille tout en restant en selle.
Chacun de ses lacets demande à lutter...
... et à bien viser...
... mais rien ne vous force jamais à y faire pied.
Même pour un JP pas très inspiré, et, peut-être, grâce à l'appui inconditionnel du plus beau village de la vallée.
Toutes les épingles jusqu'à la dernière, qui est aussi la plus retorse, sont à tenter.
Des Combins, des chemins et un Vélan en arrière-plan.
Le Mont-Brûlé n'a jamais été aussi bien nommé que cette année...
... et le glacier de Boveire, lui, n'a probablement jamais été aussi « sec ».
Mille visité et sandwich avalé, il ne reste plus qu'à dévaler.
Direction les « Ouchets », d'abord en lacets...
... puis en moraines.
Moraines incroyablement poussiéreuses ...
.... mais toujours aussi « fun » à « carver ».
Donnez moi une ligne, même en rocher, et, plus jamais je ne me mouillerai les pieds.
De sa Chaux au Golly, Servay ne fait que monter...
.... jusqu'au fameux rocher qui marque le retour à la gravité.
A la baignade dans le Golly glacé, en compagnie des « muscu », nous préférons le 180° qui mène aux Beutsons.
Le tronçon sûrement le plus intelligemment « shapé » de toute la région.
D'abord en virages rapides, aussi vite survolés que s'ils n'avaient jamais existés.
Puis, en lacets empilés, comme des porcelaines fragiles qu'il faut éviter de briser.
L'entrée dans dévaloir de Momin, judicieusement retravaillée, et, du coup, légèrement moins exposée.
Mais, ici plus qu'ailleurs, jusqu'à sa sortie inférieure, rien n'est jamais donné.