Ce titre insolite n’est ni un rébus improbable, ni un inventaire des pathologies que l’on peut contracter en pratiquant le VTT. Ce titre « perché » est tout simplement l’énumération des différents chemins qui ont composé le menu de notre nouveau dimanche en selle. Même si à chaque perturbation, l’hiver prend un peu plus possession de notre terrain de jeu favori, en faisant inexorablement baisser la limite pluie-neige jusqu’en moyenne montagne, l’automne n’a pas encore dit son dernier mot et la saison de VTT pas encore atteint son point de non-retour.
En privilégiant les adrets et en limitant les « tops » aux environs des 2000/2200 mètres d’altitude, il reste encore bon nombre d’itinéraires praticables et intéressants à rouler, surtout quand on a la chance d’avoir un réseau de sentiers aussi bien aménagés et entretenus que ceux qui démarrent directement sur le pas de notre porte.
En faisant preuve d’un peu d’imagination et en bravant quelques interdits, nous avons, une fois encore, réussi à tracer un itinéraire inédit faisant quasi intégralement la part belle aux chemins.
Si vous aimez les « antipastis » qui piquent, je vous conseille la remontée de la Combe de Montagnier en ouverture de session.
Le chemin du « Oindu » dans le sens ascendant : aussi « inédit » que, accessoirement, « interdit ».
Autre « interdit » bravé, la douce transition via le « Bisse du Levron ». En saison, c'est à éviter, mais là, mis à part le foehn, on n'a dérangé (presque) personne.
Plus d'eau et plus de râleurs ! Et si novembre était la « vraie » saison de la cohabitation ?
De plus en plus de blanc, mais encore peu d'ocre, d'or et de rouille. Comme si les arbres ne voulaient pas perdre leurs feuilles, cette année.
A la route sur fréquentée de la Croix-de-Coeur, nous préférons le chemin du Col des Mines.
Particulièrement conciliant, en assistés, il offre une alternative très gratifiante pour avaler ces 300 « petits » mètres de dénivelé.
Foehn en Valais signifie généralement pluie et neige chez nos voisins valdotains. Ce que la couche de nuages collés à la crête Sud des Alpes tend à confirmer.
Vu sous cet angle, pour retrouver Mille et son ubac, il faudra probablement attendre 2024.
Troisième et dernier « interdit » du jour, la somptueuse transition à flanc Croix-de-Coeur/Plannards.
Non, non, mes doigts ne sont pas rougis par le froid, contrairement aux feuilles de ces myrtilliers.
La zone marécageuse « protégée ». A peine abordée, et déjà traversée. Merci à l'empilement de rochers « qui va bien ».
Les stylistes de la marque Endura ont bien compris comment illustrer le freinage à un doigt.
Le mauvais temps transalpin déborde désormais sur les Combins, mais M.Foehn persiste à nous préserver de la pluie et du froid.
Cinq minutes de plaisir « interdit », avant un rapide retour dans la légalité !
Si Solden avait eu le même foehn que nous, son slalom aurait sûrement pu être maintenu. A l'instar du nôtre.
Le tortillard des Plannards. Un met de choix pour passer du fromage au dessert.
Rarement facile, jamais piégeux, mais surtout, bordé de douces prairies salvatrices en cas de mauvais choix de ligne.
Même s'il faut toujours le garder à l'oeil, voilà un gouleyant nectar qui descend tout seul.
Il a presque tout d'un grand crû, même si la proximité de la civilisation ne lui donne pas vraiment un style baroudeur.
Son nez évoque les lacets et son goût âpre, les marches cassantes.
Son attaque est franche et sa robe est souvent robuste et charpentée.
Mais, surtout, sa longueur en bouche est digne des plus grand millésimes que le Valais produit.
Et une dernière « Dent » pour la route (du Soleil) ? Ca vous dit ?
Nous, oui ! Et sans se faire prier, parce que c'est impoli ....
... et parfaitement incompatible à l'incroyable attrait qu'exerce son tracé.
Toujours virevoltant, et, malgré les récentes pluies, bien plus adhérent qu'on n'aurait pu le penser.
La dernière « Dent » d'une saison qui en a compté un plateau (de vélo) ?