La dernière semaine de grand beau temps dont je me souvienne réellement date d’une année exactement. C’était la deuxième semaine d’octobre 2023, lors de notre formidable escapade automnale dans le Val d’Aoste. Depuis, ce n’est qu’une succession de perturbations qui défilent sur nos têtes, entrecoupée parfois d’un ou deux jours de météo moins pourrie. Depuis un an, il y a eu 8 mois avec des précipitations supérieures à la norme et 9, avec un ensoleillement inférieur. Alors qu’il se prénomme « RECHAUFFement », « CHANGement » ou « DEREGLement », Monsieur Klimatik commence sérieusement à me saouler.
Ce coup de gueule initial, expédié, et un créneau météo moins humide, ciblé, il est temps de revenir à nos vélos, avec une question existentielle. Mettre au programme du dimanche de la Fête de la Châtaigne de Fully, l’itinéraire menant à son Portail, est-ce un gage de tranquillité sur les chemins ?
Dans la rubrique, on a testé pour vous, les résultats ne sont peut-être pas été aussi crédibles qu’espéré. En effet, si pendant les 5 (longues) heures qu’a duré notre escapade, nous n’avons effectivement rencontré que très peu de randonneurs, ce n’est pas forcément à cause de leur présence à la Fête de la Châtaigne. Peut-être que la pluie persistante, le brouillard humide et collant et le vent décoiffant ont également incité certains marcheurs du dimanche à rester chez eux.
A ce propos, j’aimerai adresser un grand bravo aux prévisionnistes de MétéoSuisse, pour les éclaircies annoncées dès le début de matinée et qu’on attend encore. Plutôt que de nous expliquer à longueur de blog que les températures moyennes dépassent désormais, chaque mois et chaque année, les valeur de la norme dans le monde, que le climat de la Suisse sera méditerranéen en 2035 ou que nous aurons (beaucoup) trop chaud en 2050, commencez déjà par établir des prévisions à 12 heures à peu près fiables.
La dernière fois que j'ai roulé un itinéraire intégralement avec ma veste de pluie, c'était en 2015 et c'était une Colombie Britannique.
Et ça ressemblait effectivement beaucoup à ça. Une pluie fine et continue, des arbres dégoulinants d'humidité et du brouillard collant navigant par nappes.
1400 mètres de D+ à avaler et pas une seule minute sèche, contrairement aux expertes prévisions de MétéoSuisse.
La seule consolation (momentanée), il ne fait pas vraiment froid, malgré la prise d'altitude.
Deux Mille Trois Cent Trente et Un mètre. Ca y est, on a fini par y arriver. Par contre, côté pluie, toujours pas répit.
Changement de déclivité pas encore très marqué, mais déjà appréciable.
Si le ciel menacerait presque de s'ouvrir, ce n'est que grâce au vent désormais bien présent.
Parce que, pour que l'ami JP décide de vêtir sa toute nouvelle veste de pluie, il faut vraiment qu'il n'ait pas d'autre choix.
De la pluie, toujours de la pluie, encore de la pluie. L'avantage, c'est qu'une fois qu'on est mouillé, on se fait une raison.
Atmosphère venteuse et ciel pisseux, ça fait au moins 2 bonnes raisons pour ne pas prendre racine, malgré les charmes du chemin et la beauté des lieux.
Grâce à son revêtement graveleux, le versant Ouest du Portail nous évite provisoirement un bain de boue...
... et nous offre une visibilité appréciable pour une telle journée.
Tout le contraire de son proche voisin oriental, dans lequel nous basculons sans conviction.
A son menu, redoublement de pluie, terre grasse et dévers piégeux.
Le combo idéal pour que l'ami Christophe se mette sa première boite de la journée.
Pas d'arrêt ravito à Sorniot, mais une rapide escalade de son épaulement oriental, encore et toujours sous la pluie.
Une pluie qui commence carrément à imprégner nos photos.
Et des traces de freinage qui gagnent irrémédiablement en longueur à chaque traversée de flaque.
Dans ces conditions, même la douche au passage du Torrent de la Reuve ne fait peur à personne.
Le vaste pâturage de l'Erié, toujours aussi vert qu'au mois de mai. Indice d'une année dont humide n'aura été que le prénom ?
Le tortillard de Louisine demande un peu de doigté et pas mal de confiance, mais en choisissant les bonnes lignes, tout finit par passer sellé.