Avec un printemps installé sur des rails, notre saison VTT semblait vouée à prendre de l’ampleur, de la consistance et surtout, de la hauteur. Mais c’était sans compter avec un nouveau caprice de Dame Météo. Un caprice sous la forme d’une gigantesque perturbation, en provenance du sud-est des Alpes. Qualifiée de « centennale », cette tempête printanière aura finalement déversé sur le Vieux-Pays, en 24 heures, pratiquement autant de précipitations que tout l’hiver qui l’a précédé. Précipitations qui, contrairement aux hasardeuses prévisions de Météo Suisse, sont finalement tombées sous forme de neige jusqu’en plaine.
Si cet inattendu et abondant apport de neige fraîche n’a évidemment pas contribué à élargir les limites de notre terrain de jeu, il a surtout pris au dépourvu bon nombre d’arbres qui avaient déjà revêtu leur feuillage. Entre la plaine du Rhône et les 1500 mètres d’altitude, l’hécatombe d’arbres cassés ou déracinés, principalement des feuillus, est colossale. Les axes routiers ont rapidement été dégagés, mais les routes agricoles, les pistes forestières et les chemins pédestres sont encore souvent partiellement ou complètement obstrués. A tel point que pratiquement toutes les communes valaisannes, de Brigue à Martigny, ont décrété une fermeture de leur réseaux de chemins de randonnée.
Avec ces conditions compliquées, il était difficile de planifier une « grosse » sortie VTT. Du coup, nous sommes aller voir comment les forêts et les chemins de notre vallée préférée avaient encaissé cet événement météo hors-norme.
Eh bien, si la casse est localement assez impressionnante, dans l’ensemble les dégâts sont relativement dispersés et les chemins impraticables peut-être moins nombreux que redoutés.
A vérifier dans la durée.
Jusque là tout va bien. L'air est vif, mais relativement doux et la piste d'ascension dégagée par les soins de la bourgeoisie.
En face, nos voisins les Combins sont eux, visiblement encore très « affectés » par les événements de la semaine passée,
Sans surprise, là où la piste n'a pas vu la visite des « dégageurs », le manteau neigeux est encore bien trop épais et humide pour espérer continuer de rouler.
Ce n'est visiblement qu'une question de jours, mais pour l'instant mieux vaut retourner sur nos roues et aller retrouver un de nos chemins préférés.
La plongée sur les Siés est toujours aussi creusée, mais visiblement peu concernée par l'épidémie d'arbres couchés.
Localement, c'est plutôt les résidus neigeux qui nous forcent à faire pieds.
Ceci dit, avec notre rapide perte d'altitude, voilà un problème qui se résout de lui-même.
Toujours aussi caillouteux mais plus sec qu'espéré, le chemin des Siés reste pour le moment « dépourvu » de mauvaises surprises.
Une fois l'arrêt « chalet-pipi-café » expédié, nous retrouvons le pré ...
... puis à nouveau le chemin, pour continuer à désescalader.
Ralentir ! En même temps entre les lacets du tracé et son portail toujours fermé, c'est difficile, ici, de rouler autrement que lentement.
A l'approche du tronçon redouté, c'est une fois encore, les résidus neigeux, et pas les arbres renversés, qui pimentent notre descente.
Une fois l'entrée en matière réglée, la partie de tricot peut s'aborder en toute sérénité.
Une maille à l'endroit, une autre à l'envers.
En matière de tricotage, le « petit » Rise a des atouts à faire valoir.
La vague d'arbres renversés est clairement une question d'altitude et de « lourdeur » de neige.
Heureusement pour nous, ces malheureux épicéas ont eu la bonne idée de se coucher entre les lacets du chemin.
Des pavés qui en ont vu passer.
Et des bouquets éphémères qui annoncent notre arrivée à Sarreyer.
S'il reste quelques pièges à déjouer ...
... dans l'ensemble notre chemin a été peu affecté par l'épidémie d'arbres renversés.