En cette période de Foire du Valais, un petit cocktail de fin de saison, ça vous dit ?
La recette est ultra-simple.
Prenez une grosse ration de proximité.
Rajoutez 2 ou 3 mesures d’inédit, un zeste d’interdit, un soupçon d’abnégation, quelques gouttes de sueur et une pinçée de courage.
Mettez le tout dans un shaker, ou sur un chemin mythique, si vous en avez sur le pas de la porte, rallongez avec de la glace pilée ou avec quelques glaçons récemment livrés par Dame Nature.
Ensuite, il ne reste plus qu’à secouer énergiquement.
Si vous avez suivi cette recette à la lettre, vous obtenez un magnifique cocktail baptisé « Greniers ».
Petit conseil pour nos amis belges, évitez « d’affoner » plusieurs « Greniers » d’affilé. Ses effets peuvent être extrêmement surprenants.
Dégustez-le(s) plutôt avec modération, ou d’autres amis que vous n’aimez de toute façon plus.
Santé !
Tant qu'à braver l'interdit, commençons tôt. La Raye des Verbiérins en apéro pas dégueu.
Et pour ceux qui croient que c'est un bisse, essayez de la rouler en intégralité. Vous m'en reparlerez !
Tiens, ça me rappelle le week-end dernier. C'est juste qu'ici les blocs sont moins anguleux, Welschland oblige.
Et la vue est (presque) plus bluffante encore. Flestschhorn, Lagginhorn et Weissmies VS Mont-Blanc et sa ribambelle d'aiguilles.
Tiens, c'est vrai que depuis dimanche, il a neigé, aussi. Le revers du Bec des Rosses se charge de le rappeler aux distraits.
Pas vraiment de quoi revoir nos plans.
Juste de les compléter avec un peu d'attention supplémentaire et de prudence.
Bonjour ! Ben, quoi, t'as jamais vu de vélos ?
Si la récente neige est déjà bien verglacée, les rochers, eux, sont à peu près adhérents. C'est déjà ça.
Le changement de versant est apprécié, autant par la vue qu'il offre, que par le soleil et la douceur qui y règne.
Et si, en plus, y a moyen d'y rouler un peu, on va pas se priver.
Belle valllée ! Juste escarpée comme il faut pour pratiquer le vrai VTT.
Bon, en même temps, au-dessus de 2'500 mètres, faut bien qu'il y ait quelques contrariétés. Sinon, tout le monde viendrait y rouler.
Mais dans le VTT, y a quand même portage et portage. Avec une vue pareille, pour rien au monde, je ne confierai mon bike à un sherpa.
D'autant que je ne suis pas sûr que les népalais soient très portés sur le bike en mode "dahu".
Du Termin, avant le col, nous nous confrontons aux couloirs ombragés du Bec.
Ombragés, vertigineux et enneigés juste comme il faut pour garder un oeil sur le pas suivant.
Si on en croit le balisage, c'est tout droit.
Le dos de plus en plus meurtri, mais les Combins toujours sous le coude.
Et le final intégralement sur le vélo.
Quand on est cocu, c'est pas à moitié chez certains bouquetins. Mais, cela dit, ça doit être pratique pour se gratter le dos... tout seul.
Changement d'amusement, de coiffe, mais pas de couleur. On peut avoir faim et savoir rester classe. Non, mais.
Bon, mais c'est pas tout ça. On était venu pour visiter les Greniers, pas pour "baffrer" élégamment au soleil.
Rtier ? Parfait, c'est exactement là qu'on a prévu le prochain arrêt.
Assez étonnamment, vu la déclivité de l'endroit, son chemin reste parfaitement roulable, désescaladant lentement en longue traversées herbeuses.
Faut juste se concentrer pour le suivre et éviter de le quitter involontairement.
Du coup, pour admirer les Combins, le mieux est encore de s'arrêter.
Bon, comme tout chemin de montagne qui se respecte, il a parfois la lubie de couper au plus court.
Mais il n'en devient pas inroulable pour autant.
Mal rasé mais parfaitement bikable. Quand on vous dit qu'il ne faut jamais se fier aux apparence...
Les Plans ? Je me demande bien ou nos anciens ont été chercher pour affubler cet endroit d'un nom pareil ?
Torrent des Planches, torrent de Lourtier, "baye" du Vintsiè. Notre chemin semble encore hésiter pour choisir par quelle dérup' il va continuer à descendre.
A condition d'éviter d'être trop direct, et d'aller droit au but, le bonheur est, une fois encore, dans le pré.
Surtout quand ce grand vert est équipé de lacets qui passent bien.
Du Moléson on voit sa maison. Du Grenier supérieur aussi, mais il vaut, ici, mieux choisir l'option longue pour la regagner en toute sécurité.
Quand on voit d'où l'on vient, on se dit que c'est bien d'avoir de bons freins.
Et quand on sait où l'on va, on se dit que c'est encore mieux qu'ils n'aient pas déjà trop chauffé.
Pour passer du Grenier (inférieur) au galetas, il vaut mieux aimer les épingles empilées.
Purée, la Vallée Express avait une soeur jumelle et on ne le savait pas. Il était temps de nous la présenter.
Oui, il y a bien un chemin. Et, non, le sac à dos ne contient pas de parachute.
Pas d'option directe par le rocher, aujourd'hui, vu la hauteur de la marche nécessaire pour le quitter et le talus qui vous attend, en cas de raté.
Bravo, faut toujours montrer l'exemple, et ne pas couper. Même s'il y a peu de chance d'user le granit avec la gomme tendre du pneu arrière.
Non mais allo quoi ? La Vallée Express et le Vintsiè Highway, c'est kif-kif, bourricot. La profondeur du sillon en moins, pour la 2ème.
Le blanc sur rouge à parfois mauvaise réputation. Parfois, mais pas ici, et pas cette fois.
La Forêt de Lui Robiè, après le galetas, nous voilà déjà dans mezzanine de l'étage.
Son escalier est un peu étroit, mais, avec un peu de bonne volonté, y a moyen d'y dormir... en gardant l'oeil ouvert, quand même.
Les Tsezês, autre nom donné au vaste séjour du bâtiment visité en ce nouveau jour béni.
Quand le Sarvin est tiré, il faut l'avaler, cul sec de préférence.