Etymologiquement, nos randos se suivent et se ressemblent. Je soupçonne même certains visiteurs de ce site, distraits ou pressés, de ne pas avoir pris la peine de jeter un coup d’oeil à ce reportage, persuadés de l’avoir déjà lu la semaine passée. Or, comme tous les experts vous le diront (surtout Horacio Kane from Miami), les indices déterminants résident presque toujours dans les petits détails auxquels on ne prête pas suffisament attention. En l’occurrence, si les tonalités gutturales et râpeuses de nos 2 dernières destinations sont similaires, concourant à prouver le lien entre étymologie et géographie, les syllabes atones en « è » et en « i » divergeantes, attestent, elles, d’une différence fondamentale, celle du versant et de l’exposition.
Lichten, Brentjong, Brunnen, Grechmatte, Wiler, Feschel, Erschmatt, Brentschen, Engersch, Bratsch, Mettje : beaucoup de « sch », quelques « br » et un ou deux « tj » ne laissent planer aucun doute sur la région linguistique de notre itinéraire du jour. Mais au-delà des appellations et de leurs étymologies, ce coteau de moyenne altitude, débordant de charme, de villages pittoresques et de soleil, recèle une denrée encore plus rare en cette période de pénurie due par l’omniprésent manteau neigeux, une véritable foison de single-tracks tous plus avenants les uns que les autres. Un mets goûteux que tout VTTiste avisé se devrait de privilégier pour son régime hebdomadaire.
Dents de lion et pissenlits qui prolifèrent dans la prairie, y a plus de doute, le mois de mai est de retour.
Nous, en mai, ce qui nous plait, c'est d'entamer une rando en douceur en suivant le fil de l'eau, par exemple, celle du canal la Souste-Chippis.
Les routes du domaine de Lichten sont interdites au trafic ? Pas grave, ses vignes, elles ne le sont pas.
De toute façon, vue la pente de leurs tracés, c'était sûrement superflu d'interdire ces routes aux vélos.
Quelques hectomètres d'asphalte avant de retrouver nos éléments de prédilection : la terre et la pente. Ah, oui, aujourd'hui, nous avons décidé de rajouter une bonne rasade de chaleur pour relever notre cocktail préféré.
T'es mal coiffé ou t'as vraiment les oreilles décollées ?
I'm a poor lonely cowboy ...
A la limite supérieure du vignoble, un chemin de traverse...
... nous propose gentiment son suave ruban terreux en pente douce.
La chair (de VTTiste) étant faible par définition, on aurait eu du mal à refuser cette alléchante proposition.
Le syndrome Ducati déteintrait-il sur le pilotage VTT de JP ?
Bucolique et verdoyant intermède champêtre.
3 mazots, une ferme, un jardin et ... des gens qui se lèvent bien après que midi ait sonné. Brunnen, j'adore !
Cette fois c'est sûr, JP se prend vraiment pour Stone Air.
A la fontaine de Wiler, l'eau est réputée fraîche et claire. Avec cette chaleur, la vérification n'a rien de désagréable.
Des chèvres et des vélos. Si le Tour de Romandie n'avait pas "oublié" le Valais pour son édition 2009, on pourrait se croire sur sa dernière étape.
La piste de Brentschen, ou comment mettre ses puls' dans le rouge pour les derniers mètres de D+ de la journée.
Heureusement, les pousseurs du pittoresque hameau sont là pour éviter d'avoir à mettre pied à terre.
Village haut-valaisan oblige, les architectes n'y ont évidemment pas oublié la petite église traditionnelle. Nos cousins du haut seraient-ils plus pieux ou plus pêcheurs que nous ? Euh.... Joker.
Le chemin Brentschen-Engersch : situation, panorama, tracé, on frise le sublime.
2 bikers sont dans un pré... Vous connaissez la suite ? Et ben, c'est pas ça !
Point GPS du pauvre, entre madriers ancestraux et photographe malicieux.
En selle pour la vertigineuse plongée vers Bratsch.
Hormis quelques passages ombragés permettant de retarder le premier coup de soleil de la saison sur des avant-bras encore pâles....
... notre single du jour, versant oblige, fait la part belle à un soleil omniprésent.
Bratsch ! Le nom de ce village ne cessera jamais de m'étonner.
A mesure que nous perdons de l'altitude, les arbres gagnent logiquement en feuillage.
D'un vrai sentier "oberwalliser", le chemin de croix n'est jamais très éloigné.
Le notre (de chemin) est aujourd'hui pavé de plus ou moins bonnes intentions, selon la qualité de votre matériel et vos compétences en pilotage.
Le cliché interdit ? L'ancien aérodrome militaire de Turtmann ne figurant sur aucune carte topo suisse, est-il autorisé de le prendre en photo ?
Allo Ueli, qu'est-ce que t'en dit ? Ah, tu dois d'abord demander à Christoph...
Météo radieuse et nature dopée par l'arrivée du printemps, ou l'histoire d'un beau dimanche de mai quelque part en selle, sur un sentier du Vieux-Pays.
Encore une histoire de fil d'eau, mais cette fois, à l'image de notre chemin, plus tumultueuse que celle de notre début de rando.
Le Ducat'boy pris en flagrant délit de virage en glisse. Le Maxxis Crossmark arrière apprécie moyennement, mais comme Bridgestone ne fait pas encore de pneus pour VTT, il commence à se faire à l'idée de perdre ses crampons.
Un vaste pan d'ardoises comme celui qui constitue le coteau de Gampel finit forcément par avoir une influence sur la configuration du chemin qui le parcourt.
Quelques marches plus marquées...
.... un revêtement plus cassant. Rien de rédhibitoire.
Bref tronçon à la caillasse traitresse : les bouquets de glaïeuls sont déjà disposés en prévision des conséquences d'un éventuel excès de zèle sur le frein avant.
Des épingles haut-valaisannes comme s'il en pleuvait. Pourquoi, ailleurs dans le Vieux-Pays les traceurs de chemins n'en n'ont-ils pas pris de la graîne ? Pour m'obliger à améliorer ma technique de virage ? Bande d'enf...és.
Un versant rocheux taillé d'un étroit chemin et plongeant jusque dans les eaux du Rhône . Le retour habituel vers nos bases est lancé.
Après un effort, rien de tel que vin rouge, viande séchée, pain de seigle et fromage, tous les nutritionnistes sportifs vous le diront. L'eau, par contre, si vous pouviez éviter...