Malgré de premiers assauts neigeux pas très convaincants et un froid qui s’installe peu à peu, novembre 2020 reste plus que conciliant pour la pratique du bike. S’il faut clairement revoir ses ambitions d’altitude à la baisse, le terrain de jeu disponible reste encore largement suffisant pour rallonger une saison aussi mouvementée que contrariée. D’adret en adret, nos week-ends se succèdent, rajoutant du chemin aux chemins et du soleil au soleil. L’automne en selle, plus qu’une saison, un art de vivre sa passion jusqu’au bout des crampons.
But de notre virée dominicale, Jeizinen, tout à la pédale pour éviter la promiscuité de son petit téléphérique, pandémie oblige, et son tout nouveau « tortillard » d’Underi Fäsilapu, spécialement aménagé pour le VTT dans le cadre du « concept bike » de la région. Allez le rouler, peut-être encore même cette année, vous allez l’adorer, c’est couru d’avance.
La course aux premiers rayons de soleil. Le lac d'air froid qui stagne dans la plaine du Rhône nous incite à entamer notre ascension, tambour battant.
On aurait pu se contenter de suivre l'interminable route menant à Jeizinen. Oui, on aurait pu...
Sauf que le raidard de Römatschbodu était trop tentant pour gagner Brentschen, puis Niwenalp sans passer par Jeizi.
Pas vraiment de surprise ! En dessus des 1800 mètres, tous les revers ont conservé la neige tombée dans la nuit de jeudi à vendredi.
Là, c'est sûr, quelqu'un veut nous empêcher de passer.
Si sa célèbre fontaine aux boissons est malheureusement vide, saison oblige, un escargot à la cannelle trempé dans un café bien parfumé, ça le fait aussi, pour la pause Niwenalp.
Direction Underi Fäsilalpu, enfin dans le sens pour lequel son célèbre "wanderweg" à flanc à été initialement tracé.
D'ouest en est, toutes ses bugnes se transforment en toboggans, mais aussi, toutes ses descentes, en montées. Forcément.
En revanche, quel que soit le sens, ses paravalanches n'ont pas vraiment d'utilité, en cet fin novembre très "indienne".
La montée finale, pour émerger à Fäsilalpu, clairement la plus exigeante, même en assisté.
Le Levo a déjà revêtu son pelage d'hiver.
Quand le S d'entrée joue, finalement, le rôle de chicane de sortie, il devient d'autant plus simple à gérer.
Le voilà donc, ce fameux "tortillard", premier jalon du "concept bike" de la région.
Alors, pour ce qui est de tourner, il tourne. Y a pas de doute. En revanche, comme, pour l'instant, il hésite entre gel et dégel, il glisse aussi, pas mal, dans son secteur supérieur.
Artificiellement tortueux, il incite à l'enroulage plutôt qu'au bourrinage...
... ce qui laisse penser que son "shaper" a parfaitement étudié et réalisé son tracé.
Allez, vous reprendrez bien un dernier petit virage relevé pour le bisse ?
Après l'artificiel, retour au naturel. C'est clairement plus roots, mais pas moins intéressant pour autant.
L'ami JP, là où il passe, certains arbres trépassent !
Naturelle ou artificielle, la digue d'Engersch est moins intéressante à rouler que cette image pourrait le laisser penser.
Après tout ces tapis d'aiguilles molles, et glissantes, c'est presqu'un bonheur de retrouver la caillasse d'ardoises, si caractéristique de la région.
Engersch Downtown ! Pourvu qu'on évite ses traditionnels bouchons des heures de pointe.
Après le "tortillard" de Fäsilalpu, le "staight ahead" menant à Erschmatt.
Il en est des chemins comme de beaucoup de domaines, la richesse réside souvent dans la diversité.
Retour sur une caillasse mouvante mais connue.
Le célèbre pan ardoisé de Bratsch, enroulé dans la foulée. Enfin, pas pour tout le monde.
Quand ça fume, c'est que c'est encore de saison !
Biker, choisis ton camp, mais surtout ton versant ! Nos week-ends se suivent, et leur menu confirme cet adage de fin d'automne.
Tant qu'il reste des câbles pour se rattraper, on ne risque pas de finir écrasé sur la petite route menant à Bratsch, malgré l'allure à laquelle certains locaux l'empruntent.
Non, non, tu ne rêves pas. Nous sommes bien aux portes de décembre, en short, T-shirt et en selle.
Fume, c'est de la bonne ...
... mais pas autant que l'incontournable bière appenzelloise de Metje Hüs.
Galvanisés par les vapeurs de houblon, les ardoises menant à Niedergampel paraissent moins acerbes.
Bon test pour la plaque de titane de ma clavicule : si elle tient sur cette descente ultra cassante, elle tiendra partout.
Diagnostic final : merci aux orthopédistes du RSV. Les vis sont bien scellées et le titane ne plie pas. Bon travail, les gars !