Un lundi au soleil pour une trilogie mythique. 35 degrés, huit heures en selle pour presqu’autant de litres d’eau engloutie. Des chemins fabuleux mais souvent exigeants, du dénivelé en veux-tu, en voilà, un engagement permanent et une attention de tous les instants pour un itinéraire exceptionnel mais jamais avare de bons ni de mauvais coups.
Des coups de soleil, des coups de chaud, des coups de cul, des coups de Jarnac, des coups de semonce, des coups fourrés, des coups d’œil, des coups de pied, des coups de main, des coups de boutoir, des coups de collier, des coups de mou, des coups de dés, des coups de tête, des coups de théâtre, des coups francs et d’autres moins, des coups de chance, des coups d’éclat, des coups d’essai et des coups de maître, des coups dans l’eau ou des coups doubles.
Après ça, a coup sûr, il est temps d’aller boire un p’tit coup bien mérité.
La longue ascension vers Giw sous l'oeil dédaigneux d'un Bietschhorn à peine débarrassé de ses brumes matinales.
De la terre et des pourcents : la remontée des piste du Rothorn est loin d'être une sinécure, surtout avec la chaleur déjà bien présente.
L'antenne du Gebidum en point de mire, les puls' dans le rouge et les mollets en feu.
Et en prime, le premier chemin du matin...
... pour accéder au phénoménal promontoir du Gebidumpass, premier col de la trilogie du jour.
Une tache de bleu, posée comme en équilibre entre ciel et terre...
... et un chemin de rive mal orienté ...
... mais trop alléchant pour être dédaigné.
Deux trois calories vite ingérées avant un retour en selle et aux affaires.
Un gros coup de cul initial permet d'accéder au bisse le plus haut (??) du Vieux-Pays.
Après Heidadorf voilà Heidoland.
Aujourd'hui, le bonheur est sur la rive... malgré le danger présent à chaque tournant.
Cinq kilomètre de calme et de volupté...
... avant le premier stage de sherpa de la journée.
T'as mis ton DVA ou ta combinaison de plongée ?Mais non, ça va sûrement tenir, le temps que tu traverses.
L'univers prend des teintes plus minérales, mais les rives du Heido restent parfaitement "bikables" avec de l'attention et du mollet.
Les petites gouilles d'Obers Fulmoos, claires comme du verre et froides comme leur neige nourricière, toute proche.
Vu le débit et la température des eaux du torrent, je te conseille de bien viser.
Le premier et le plus doux tronçon descendant de l'itinéraire ?
Le noir c'est l'avant et le blanc l'arrière, c'est bien ça ?
T'inquiète, le premier coup de corne va te renseigner.
Chapelet de nuages sur les Bernoises mais toujours en selle au fond de la plus sauvage vallée des Valaisannes.
Plus de bisse, mais toujours un chemin.
Stage de sherpa, version 2.0 : plus long, plus éprouvant et, forcément avec le changement de versant et la course du soleil, plus chaud.
Definitively Back on the Bike ?
Sirwoltesattel, Magelicke : les cols défilent mais la vallée du Simplon attendra.
Direction le Bistinepass et ses "petits" 2'417 mètres d'altitude intégralement "bikables"
Changement de versant, de vallée, de programme et de revêtement : bienvenue sur la caillasse instable du Simplon.
Avec son tracé multi-trajectoires, le chemin du Bistinepass fait la part belle à l'improvisation... et à la gestion plus ou moins maitrisée de ses mauvais choix.
Une topographie encore douce et un sentier lascif qui épouse ses formes...
... avant de redevenir plus abrupt et caillouteux à l'approche de la plongée finale.
Point de lacets, mais plus de pièges que ne pourrait le laisser penser cette image.
Le Stockalperweg version 1.0, entre l'Hospice et Taferna : des marches, des pavés glissants, des virages engagés...
... et quelques rares instants de répits.
Les fameuses passerelles du fond de vallée, étouffantes de chaleur...
... et pas forcément toutes adaptées à nos cintres larges.
Des portails à ouvrir et à bien refermer...
... et un groupe d'allemands, en route pour le lac de Come, en train de remonter avec leurs gros vélos, un des sentiers les plus cassants du Haut-Valais. Décidément, nous n'avons pas tous les mêmes valeurs.
A propos de remontée, les 200 mètres de D+ du Schallberg dans l'écrasante chaleur de fin d'aprèm', sont toujours incontournables pour ressortir des gorges de la Saltina.
Le Stockalperweg version 2.0, Schallberg-Brig : encore des marches ...
... encore des passerelles ...
... agrémenté d'un beau stock de gaz juste sous le coude gauche.
Des parois rocheuses surchauffées par le soleil...
... et un revêtement de caillasse désormais fixe et plus stable...
... mais pas forcément moins éprouvant pour les bras.
Si l'agglomération briguoise est désormais en vue, il n'est toujours pas question de quitter le chemin.
Jusqu'au dernier mètre de D-, direction Grindji, au fond des gorges de la Saltina.
Roue arrière bloquée en permanence ...
... et oeil aux aguets pour anticiper un éventuel obstacle que de toute façon on ne pourra pas éviter.