Un bisse du nom de « Ricard » devait forcément finir par nous intéresser un jour ou l’autre. Limités en altitude par la neige très abondante, nous avons donc mis à profit ce beau mais glacial dernier jour d’avril pour aller rouler à la découverte des méandres de ce chemin aux « odeurs » de pastis.
Méandres n’est pas ici un mot choisi par hasard. Après un début d’itinéraire vertigineux, accrochés aux falaises des gorges de la Navisence, single-track et bisse s’arrêtent net, mission accomplie : puiser une partie des eaux de la rivière et les emmener jusqu’aux vergers et vignobles de Chalais pour les irriguer. L’idée de rebrousser chemin étant habituellement incompatible avec notre façon d’envisager la pratique du VTT, nous avons donc poursuivi notre rando au fond des gorges, directement dans le lit de la Navisence.
Après le « Ricard », l’eau. Un cocktail anisé et frais pour une rando dominicale inédite.
Après les vignes de Perrec et Champfleuri, voilà le bisse de Ricard. Rando VTT ou journée de dégustation ?
Pas de senteur anisée mais un glouglou sympathique et un chemin alternant le ludique et l'engagé.
Couleurs printannières et air frais. Que c'est bon de reprendre le bike et d'attaquer une nouvelle saison.
Le pâturage de Chararogne éclate de verdeur, au diapason de la nature environnante gorgée d'eau des pluies nourricières d'un printemps 2006 bien arrosée.
Les premières falaise de sa rive droite annonce l'entrée du Val d'Anniviers.
Avec un single-track aussi appétissant, nous abandonnons la douceur de Sierre et la vallée du Rhône avec moins de regrets.
Le chemin rétrécit, le vide augmente, mais le rythme ne faiblit pas grâce à la faible déclivité du bisse.
Classique, mais toujours sympathique, les petits tunnels permettant le passage de l'eau à travers la roche.
Ombre et lumière pour un après-midi de contrastes.
Le bisse a momentanément emprunté un raccourci à travers une galerie rocheuse. Qu'importe le single continue de dérouler son étroit ruban terreux sous nos roues ivres (de bonheur).
Certains tronçons comportent encore les vestiges des murs qui permettaient au bisse de courir le long des flancs escarpés de la gorge. Contraignant pour certains, rassurant pour d'autres...
Doigté et précision de pilotage. Deux qualités utiles sur la plupart des bisses valaisans, indispensables sur celui de Ricard, tant une erreur de trajectoire pourrait se révéler définitive.
Concours d'adresse entre murets et voûtes rocheuses.
La passelle de Niouc annonce notre arrivée imminente à la source du Ricard.
Un court mais rude portage suivi d'une brève descente vers les eaux de la Navisence annoncent la fin du chemin.
Le câble de sécurité n'est utile que pour les randonneurs pédestres sujets au vertige. A VTT, il est juste décoratif....
L'arrivée au port, toujours un grand moment...
Prêt pour la mise à l'eau.
VTT ou VTE ? (Vélo Toutes Eaux)
Gorges profondes ...
La croisière s'amuse.
Après quelques kilomètes (ou plutôt miles marins) de barbotage plus ou moins heureux, retour sur la terre ferme pour un peu de lessive.
La suite : toujours pas de chemin à l'horizon, mais au moins nous roulons au sec, c'est déjà ça ...
Comme les eaux de la Navisence, nous finissons inexorablement par retourner vers le Rhône.
La passerelle des Iles Falcon nous évite un ultime stage aquatique.