Après le mois d’avril le plus froid de ces trente dernières années, voilà le mois de mai le plus arrosé… depuis 1864, date du début des mesures, en Valais. Décidément, je ne voyais pas le « réchauffement 2.0 » comme ça. En fait, si on m’avait d’emblée expliqué ce qu’il allait se passer, j’aurai peut-être accordé plus d’importance à mon bilan carbone… et acheté encore plus de bikes pour en capturer une partie dans la fabrication de leurs cadres.
Maintenant que le « gris » et le frais sont devenus la norme printanière, rare sont les jours où la selle devient une alternative crédible à la chaise de bureau ou au canapé moelleux. Alors quand un « jeudredi » s’annonce finalement sec, il faut savoir (et pouvoir) en profiter pour aller voir ce que sont devenus nos chemins tant arrosés. Du coup, pour cette quatrième journée ensoleillée de mai (si, si, j’ai bien compté), nous avons choisi de jeter notre dévolu sur des sentiers anniviards. Evidemment, pas ceux de « là-haut », encore prisonniers des neiges (éternelles ?), mais plutôt ceux de « là-bas », courant à flancs de Navisence.
A notre menu de cet inédit « jeudredi », le suave et conciliant bisse des Sarrasins, en rive gauche, de Verco jusqu’à Pinsec, suivi par les raidards menant à Fang, en rive droite, et, pour terminer en beauté, un petit crochet jusqu’à l’incontournable et très comestible toboggan de Soussillon.
Demain il pleut de nouveau ? Tant pis, j’ai pas vélo, mais boulot !
Le premier divin chemin du matin ?
Dommage ! Pas de panneaux, pas de vélo ! Le dicton qu'on aime oublier, alors qu'il ne faudrait pas.
Le deuxième est le bon ! Avouez qu'il y avait moyen de confondre.
Je ne sais pas pourquoi Charles Martel voulait absolument repousser l'invasion arabe. C'était quand même bien ce que faisaient certains Sarrasins.
Eux appellent ça un « Séguia » et nous un « Bisse ». Mais, au fond, pour faire du bike, les deux se valent.
D'autant que celui tracés par les « Bovernions » est particulièrement conciliant, En tout cas sur son premier tronçon.
Y a même du North Shore, comme à Vancouver, avec le soleil en plus, et l'humidité omniprésente en moins.
On a d'abord tenté « On The Bike » et puis, on est revenu à la raison.
D'autant que le tronçon suivant est rapidement montré plus conciliant.
Le fameux câble de sécurité pour « marcheurs hollandais ». Vu la configuration des lieux, autant investir dans un parachute.
Ou alors, dans un cric ! Même si on a fini par passer sans.
A l'approche de Pinsec le mal nommé, le seul tronçon d'humidité de notre journée.
La photo à peine postée, le téléphone a sonné et l'ami François nous a encore une fois détesté.
Celui-là, par contre, on n'a pas vraiment menacé de le tenter.
Changement de rive, mais pas de menu : du chemin, encore du chemin, toujours du chemin. Juste du un poil plus ascendant.
Surprise sur prise ! Découvrir enfin Fang et se ravir.
Avouez qu'il y a de quoi.
Ce n'est pas juste un hameau perdu, mais une perle de village dans un écrin de verdure.
Des travaux sur sa route d'accès ? Pas grave on a qu'à emprunter son chemin en lacets.
Sauf que, finalement, même Herr Brose n'y arrive pas. Du coup, il faut finir à pieds.
Et puisqu'on est en mode « Ascension », restons-y !
Le premier Soussillon d'une saison : un plaisir incommensurable récompensant une ascension qui pique plus les jambes qu'on ne pourrait le penser.
Voir d'où l'on vient et savoir où l'on va !
Le meilleur revêtement depuis longtemps : légèrement humide, accrocheur en diable et lisse comme la peau d'un bébé.
Quand je vous dis que Soussillon rime avec « Toboggon »
Le Bike Park naturel le plus appétissant de notre beau canton ?
Aussi enroulant qu'enivrant. Faut juste éviter de louper certains de ses tournants.
Comment ne pas succomber à de telles vérités ?
Qu'elle est verte ma vallée ! Avec un printemps pareil, y a pas vraiment de mérite.
Et si finalement, SwissGrid libérait le chemin de Sierre-Zinal ?
Ce n'est pas vraiment le cas, mais ce n'est pas ça qui nous a empêcher de passer pour autant.
Le chemin de la passerelle : le deuxième moment de la journée, après le petit matin, où je n'ai pas regretté mes manches longues.
Toujours sympa un chemin en béton. Faut juste garder les yeux ouverts pour éviter les poutrelles manquantes ou effondrées.
C'est vrai que la neige à beaucoup reculé en adret ! Ou pas...
Le chemin des Pêcheurs ou des Pécheurs ? Avec le Monastère Notre-Dame, juste 100 mètres au-dessus, la question mérite d'être posée.
Salut c'est nous... les Cookies ! Nous aimerions t'accompagner pendant ta visite. C'est OK pour toi ? Plus d’informations
Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.