Connu avant tout pour le célèbre viaduc métallique du BLS qui l’enjambe (78 mètres de hauteur et 136 mètres de longueur), le Bietschtal réserve pas mal d’agréables surprises aux VTTistes motivés et curieux. L’entrée dans le vallon s’effectue un peu au-dessus du village de Rarnerchumma par un superbe et vertigineux chemin accroché aux falaises. D’emblée, l’étroitesse et la verticalité des lieux vous sautent au visage. Votre horizon est immédiatement délimité par ces deux hautes parois de granit qui cernent la profonde gorge au fond de laquelle grondent les eaux tumultueuses du Bietschbach.
Au rayon des bonnes surprise du Bietschtal, il faut d’abord noter le superbe single-track courant parallèlement à la voie de chemin de fer du Lötschberg, au-dessus de la vallée du Rhône, et donnant accès à l’accueillante buvette du Rarner Kumme que tiennent Anni et Felix Schnidrig. Egalement au rayon des bonnes surprises, il faut évoquer la partie inférieure de l’étonnant sentier qui serpente tout au long l’étroit vallon. Et enfin, toujours au rayon des bonnes surprise, il faut évidemment relever l’incroyable beauté sauvage de cette vallée classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO (région Jungfrau Alestch Bietschhorn).
Au rayon des moins bonnes surprises, au sens VTTisque du terme s’entend, on est forcé de parler de la forte déclivité générale du vallon. Entre son point culminant et l’embouchure du Bietschbach dans le Rhône à Rarogne, on ne compte que dix kilomètres à vol d’oiseau, mais 3’300 mètres de dénivelé. Si cet aspect concourt à rehausser le côté abrupt et sauvage de l’endroit, elle ne contribue pas à le rendre spécialement praticable pour nos chers deux roues cramponnées. Ceci d’autant que si le tronçon inférieur du chemin principal est particulièrement bien entretenu et visiblement beaucoup parcouru, il n’en va pas de même pour sa partie supérieure, surtout à partir de Bietschli, qu’il devient beaucoup plus hasardeux d’emprunter à VTT.
En conclusion, le Bietschtal est une vallée méconnue et absolument magnifique, mais qui n’est pas vraiment appropriée pour la pratique du bike, fut il de montagne. Et, en l’occurence, c’est mieux comme ça, puisque il y est justement interdit d’en faire…
Brägji : délivrés du premier tronçon bitumineux collant de chaleur, nous attaquons le single-track menant à la buvette de Rarner Kumme avec bonheur, malgré l'handicapante canicule.
Brägji-Rarner Kumme : un single-track mythique qu'il faut avoir fait au moins une fois dans une vie de VTTiste.
Les premières falaises du Bietschtal de profilent déjà à l'arrière plan du village de Rarnerchumma.
Erbodde, porte d'entrée du Bietschtal : époustouflant.
Tout n'est désormais plus que vide et verticalité, à l'exception notable du fameux pont métallique de la ligne de chemin de fer Berne-Loetschberg-Simplon.
Une gorge, un chemin, du soleil : trois raisons supplémentaires de sourire à la vie de VTTiste du dimanche.
C'est abrupt, c'est sauvage, c'est écrasé de chaleur et c'est finalement assez peu connu : le Bietschtal comme si vous y étiez.
Après une entrée en matière particulièrement sympathique, le sentier décide maintenant de prendre rapidement de la hauteur. Que les pourcentages du pont métallique du BLS et du petit pont de pierre semblent désormais doux par rapport à la déclivité de notre chemin.
Eschji : avant d'être forestier, le Bietschtal est d'abord minéral.
Au fur et à mesure que l'étroit vallon se ressert, le single-track se rapproche des eaux tumultueuses du Bietschbach en nous apportant un peu de fraîcheur bienvenue.
La première traversée du furieux petit torrent, marque également la fin du tronçon roulable. Dommage !
Après quelques kilomètres de portage nous émergeons à Bietschi, unique bâtisse du vallon, mais avec vue sur le Bietschhorn.
L'image est trompeuse. La clairière de Bietschi est partiellement roulable, mais c'est l'unique tronçon situé entre les deux ponts sur le Bietschbach qui peut se faire on the bike.
Une fois revenu sur la rive droite du Bietschbach, le sentier n'est plus vraiment adapté au VTT, ni pour la montée, ni pour la descente.
Changement de rive et changement de programme. A défaut d'un aller simple, nous optons pour un retour vers la plaine via le même single.
L'exercice est immédiatement plus ludique et rafraîchissant.
No Comment, Only Enjoy.
Rapidement, la plaine du Rhône est en vue.
Plutôt que de ressortir de la gorge par notre itinéraire de la montée, nous choissisons d'y rester et de plonger en direction du pont de pierre.
La partie inférieure du chemin est beaucoup plus connue et par conséquent, plus large et plus roulante.
Après l'avoir longuement toisé de haut, nous voilà maintenant à la même hauteur que le fameux pont métallique du BLS.
Le Bietschtal-Brücke, monumental chef-d'oeuvre de l'ingeniérie du début du 20ème sièlce (78 mètres de hauteur par 136 de longueur) impressionne autant par sa silhouette lancée sur la profonde gorge, que par son imposante masse de pièces métalliques.
Nous devons partager notre nièeme traversée du Bitschbach avec les convois de la ligne Berne-Loetschberg-Simplon.
Après un second arrêt-soif à la buvette du Rarner Kumme, nous retrouvons avec délice le versant nord de la vallée du Rhône et le fameux single-track de Brägji.
Les usines de Steg annoncent l'imminence de la descente finale.
Prochain arrêt : Niedergesteln.
Voilà un single-track qui demande concentration, technique et feeling.
Le village se rapproche lentement, à mesure que les épingles de l'étroit sentier déplient leur empilement rocailleux.
La pente reste forte et le tracé de plus en plus technique.