Repéré durant l’été passé, cet itinéraire quasi intégralement en « single-tracks » sur la rive droite du val d’Entremont s’était un peu terminé en queue de poisson, avec notre retour forcé du Six-Blanc vers notre point de départ, le village de Liddes, en raison de contingences logistiques. La prometteuse descente finale sur Sembrancher nous avait tellement appâté et mis l’eau à la bouche qu’un retour sur les hauteurs de cet interminable et superbe versant sud-est du massif des Combins, n’était forcément qu’une question de temps.
1 an, 1 mois et 9 jours plus tard, cette splendide journée de fête nationale nous a finalement permis de boucler le parcours intégral entre Bourg-Saint-Pierre et Sembrancher, via le Col de Mille, le Mont-Brûlé, la Tête de la Payanne, le Six-Blanc et l’alpage du Larzay. De prometteuse, cette rando a désormais acquis le titre d’incontournable et devrait donc voir nos roues à crampons quasi annuellement à l’avenir.
Chronique d’un premier août particulier et de ses 7 heures de bike sur de divins chemins entre ciel et terre.
Douceur de la pente et fraîcheur matinale des rives de la Dranse d'Entremont se cumulent pour une mise en jambes très agréable.
Courte séance de portage à travers Bourg-Saint-Pierre et son dédale de ruelles, le ton de la journée est donné.
Le pont sur le torrent de Valsorey : les hectomètres de D+ s'additionnent peu à peu, mais l'exercice reste bitumeux et roulant.
Quelques épilopes mauves pour fêter notre arrivée dans la chaleur et les premiers pourcentages dignes d'être évoqués.
Le sentier de l'alpage de Challand : véritable entrée en matière d'une journée qui ne nous verra plus quitter nos étroits rubans de terre préférés.
Trop fastoche, le Six-Blanc, notre but du jour, est déjà en vue. Ouais... sauf que c'est la dernière pointe tout au fond à gauche sur la photo.
Le pâturage de Challand : ses grandes gentianes déjà défleuries et ses tumultueuses cascades.
Après une facile transition entre les alpages d'Azerin et du Creux du Mâ, la terrible montée vers Boveire d'en Bas remet les pendules à l'heure et le menu du jour au coeur de nos pulsations.
Le chemin qui traverse la combe des Toules démarre bille en tête et boue jusqu'aux chevilles...
... avant de revenir à de meilleurs sentiments grâce à un revêtement plus roulable.
L'ascension en direction des pâturages du Coeur : si les styles diffèrent, l'effort reste le même.
L'inclinaison du versant est impressionnante, mais le retour en selle toujours aussi rapide que possible.
Reste que le single est ici particulièrement étroit et localement piégeux...
... et qu'il serait sûrement dommageable de se déconcentrer même pour admirer un panorama aussi grandiose.
L'alpage du Coeur : retour sur un relief moins escarpé.
Malgré les nombreuses pistes d'alpages, nous décidons (évidemment) de persister sur les singles.
Direction le petit col de la Vuardette, intégralement "on the bike" s'il vous plait.
La pente est certes soutenue et le chemin étroit, mais l'exercice reste jouable grâce à la quasi absence de difficultés techniques.
L'arrivée sur le promontoir naturel de la Vuardette.
Les Grands Revers : un nom probablement plus en rapport avec l'orientation de l'endroit qu'avec le phénoménal chemin qui le traverse.
Même si nous lui tournons momentanément le dos, le massif du Mont-Blanc nous accompagne aujourd'hui en permanence.
Les vastes pierriers d'Erra d'en Haut prouvent que notre altitude croît encore.
Le sourire est un peu crispé par l'effort, mais l'arrivée au point culminant de la rando "on the bike", toujours aussi gratifiante.
La traversée des abruptes combes sud-ouest du Mont-Rogneux est un pur régal. (Chivas Regal, évidemment)
Il suffit juste d'y rouler en évitant de se cogner la tête à l'un des rares nuages décorant un ciel résolumment estival.
La cabane du Col de Mille et sa terrasse ensoleillée qui ne semblent attendre que nous.
Les coca sont en vue, et le rythme de plus en plus soutenu (surtout grâce à un chemin maintenant résolument descendant)
La courte remontée de la branche ouest du col est avalée pratiquement sur notre élan.
Désaltérés, reposés (enfin presque) nous réenfourchons nos blanches montures pour attaquer le dessert de la journée.
Un dessert encore momentanément au goût de sueur...
... car même si le panorama est de plus en plus phénoménal, le chemin du Mont-Brûlé démarre de manière montante.
C'est l'occasion de profiter du paysage avant de basculer dans la longue descente de son versant nord-ouest.
Le court mais caniculaire portage sommital, ou comment éliminer rapidement eau, colorants, sucres et calories à peine ingérés.
Here We Are ! Cette fois ça y est. Après cinq heures d'ascension, nous basculons enfin dans la longue descente vers Sembrancher.
Si lointaine en début de rando, la silhouette herbeuse du Six-Blanc, est désormais à portée de main.
Petite infidélité au single pour immortaliser mon nouveau bike devant son (lointain) garage.
Biker céleste sur fond de Rogneux et de Combins.
La plongée vers le Basset, rectiligne et roulante, est avalée d'un trait...
... y compris les deux célèbres lacets marquant l'arrivée au faux col.
Plateau touristique et surpeuplé contre arête herbeuse et isolée. Un match trop inégal, mais (heureusement) le Mont-Brûlé n'est pas encore désservi par des remontées mécaniques.
Le versant sud de la Tête de la Payanne : Aie ! Va encore falloir pédaler un peu.
Col de Chargerat : cette fois, la plongée finale vers Sembrancher se précise.
Même le chemin de Moay a déroulé pour nous son caractéristique tapis blanc.
Mais à ce stade de bonheur, peut-on encore parler de simple chemin ?
A vous de juger !
Petit raccourci escarpé et myrtillé pour rejoindre le plan de la Coutille, point de départ du chemin de l'alpage du Larzay.
Lumière de fin de journée pour un autre single majuscule.
La végétation de plus en plus haute confirme que nous perdons enfin de l'altitude. Encore heureux, je n'ai pas pris de fontale et j'ai de plus en plus mal où vous savez.
Alpage du Larzay : dernière ambuche de la journée, slalomer entre nos admiratrices indisciplinées qui se bousculent sur notre passage. Après, c'est full-gaz jusqu'aux rives des 3 Dranses... Enfin presque
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