1010 ?
1010 virolets à négocier ?
1010 marches à franchir ?
1010 pièges caillouteux à déjouer ?
1010 coups de pédales à donner ?
1010 foulées avec le bike sur le dos ?
1010 crêtes à escalader ?
1010 points de vue à admirer ?
1010 gorgées de sirop tiède à avaler ?
1010 calories à engloutir ?
1010 minutes à crapahuter ?
Un peu de tout ça, beaucoup d’autres choses.
Le Col de Mille 2010 … (pour les congestionnés du bulbe)
Branche retour du tour des Combins pour certains, rando-cure anti côtes meurtries pour d’autres, rando ordinaire du dimanche pour d’autres encore, le Col de Mille, millésime 2010, a, quelles que soient les motivations, tenu toutes ses promesses. Promesse de beau temps, promesse d’alpages en pagaille, promesse de singles en veux-tu en voilà, promesse de dénivelés, promesse de puls’ et de sueur, promesse de convivialité et de rigolades, mais surtout, promesse de nouvelles éditions qui font déjà saliver.
Quelque part au-dessus de Bourg-St-Pierre, dans la fraîcheur et la rosée, le premier chemin du matin, cerise sur le gâteau d'un p'tit déj' trop vite avalé.
Une topographie très "morainique" et des teintes verdoyantes en diable : la vaste combe de Boveire en ce début août arrosé et chaud.
L'impressionnant versant sud de la Pointe des Toules : aussi dénudé et revêche à la belle saison qu'inhospitalier et infréquentable à la mauvaise.
Un ciel qui hésite encore en gris clair et gris foncé, mais un chemin qui affiche rapidement ses convictions : wide banana d'une oreille à l'autre.
Reste que sourire et concentration doivent ici cohabiter en permanence, sous peine de sanction immédiate vue l'étroitesse du ruban à suivre.
Pourquoi tu penches à droite ? ... certainement pas par conviction politique.
Le biker et la montagne, ou l'illustration par l'image de la célèbre maxime populaire "On est bien peu de chose".
Comment le bonheur pourrait-il être ailleurs que dans le pré ?
Ca s'appelle "Avoir le haut val d'Entremont sous ses pieds" ... ou plus précisément sous ses roues.
Poussage ou portage, aucune des techniques choisies pour aborder la remontée de la combe du torrent de Palasuit ne semble intéresser le troupeau de l'alpage du Coeur en marche pour sa (re)traite de mi-journée.
L'omnibus pour la Vuardette : une rythme de sénateur, des arrêts nombreux et judicieusement répartis, mais un bonheur à la hauteur du point de vue incroyabe offert par ce superbe promontoir naturel.
Le direct pour Erra : plus rapide, plus engagé, toujours pas climatisé, mais surtout incroyablement ludique.
Un chemin taquin pour des bikers enjoués mais toujours concentrés.
Les contreforts du Mt-Rogneux en long et en large... mais surtout en long, parce qu'en large ce serait plutôt le royaume du vide et des apics.
Par l'odeur du coca alléché ?
En plus de la caillase à dompter, il y a encore des moutons à éviter... A moins que ça ne soit l'inverse ?
Mmmh... ça sent bon la plongée finale vers la cabane du Col de Mille.
L'estomac calé, les papilles irriguées, mais les jambes de plus en plus lourdes : un retour en selle ingrat, mais un panorama qui le fait rapidement oublier.
Après la pause, le bonheur est toujours dans le pré, même s'il se fait de plus en plus pentu.
La tête dans les nuages mais les crampons bien accrochés à la terre.
Quand le biker sue, le mulet rit.
Mais quand la pente s'adoucit, le biker oublie.
Heureusement j'ai encore un stock de scripts "sourire" dans mon Photoshop.
Par moments, il n'y a pas que le Mont qui sente le brûlé.
Pour la montée, désormais, ça sent la quille.
Un bike "Handmade In USA", un biker valaisan pur souche et des ombres chinoises : la mondialisation appliquée au VTT.
Vu comme ça, le fameux Col des Planches ressemble effectivement à une simple formalité.
La Pierre à Voir, aussi d'ailleurs.
Le chemin des crêtes du Six-Blanc ou le jeu de chat-perché version bike.
Y en aussi qui jouent à "Attrape-moi si tu peux".
La délicieuse et toujours gratifiante Larzay Panoramic Highway ...
... réserve toujours quelques chausse-trapes malicieux à l'approche de ses troupeaux fossoyeurs de chemins.
Rouler bille en tête ou dénicher sa future résidence secondaire, il faut choisir. Et j'en connais qui ont choisi.
La vertigineuse descente vers la "Gouille à Vaudan" : tous ses innombrables traquenards ne sont pas situés à hauteur de tête.