Nous avions convenu d’une « petite » sortie du vendredi.
Nous avions coché un « crouè » morceau d’Eperviers.
Finalement, une chose en entrainant une autre et un chemin en amenant un autre, nous avons fini par émerger à 2572 mètres, au sommet du Mont-Brûlé.
Liées aux récoltes ou aux vendanges, il y a de nombreuses fêtes et coutumes d’automne en Suisse Romande. L’incontournable Bénichon fribourgeoise, à la mi-septembre, en plaine, et à la mi-octobre, à la montagne. L’emblématique et très calorique St-Martin, chère à nos amis jurassiens. Les plaisirs goutus de la chasse et du gibier, ou, ceux plus farineux, de la brisolée et des infâmes châtaignes grillées.
Dans notre saison de VTT, il y a aussi une coutume d’automne : aller rouler les « Eperviers », perchés sur leur bel adret. C’était d’ailleurs, à l’origine, le but de notre journée, même si ce met de choix a, au final, un peu débordé de son assiette en nous entrainant jusqu’au sommet du Mont-Brûlé, le rarement aussi bien nommé.
Finalement, peu importe ce qu’en pense Sainte Greta de Bergshamra, il y a quand même des aspects intéressants dans un novembre qui se prend pour un mauvais juillet.
Dans les doux rayons matinaux d'une nouvelle journée de juillet... Pardon, de novembre.
Biker, choisis ton camp ! Hiberner à l'ombre de l'ubac ou rouler dans la douceur des adrets.
Le choix est vite fait ! En tout cas, pour ceux qui ont des adrets à proximité ... et un Bisse-Vieux pour transiter.
Si la traversée de la combe du torrent de Ponsec est moins dangereuse qu'en hiver, elle se révèle quand même bien fraîche et ombrageuse.
Adret VS Ubac : nos sorties se succèdent et les visions qu'elles offrent se ressemblent.
De la belle dentelle blanche en fond et une rugueuse piste forestière qui déroule enfin ses derniers hectomètres ascendants.
Savoir d'où l'on vient, et, déjà, se projeter vers la suite.
Même s'il faut un peu « suer » froid pour y accéder.
Les Eperviers « lower part », nous connaissons.
En revanche, les Eperviers, « upper part », c'est une première. En tout cas, dans le sens ascendant.
Et « ascendant » est vraiment le mot approprié ....
... pour qualifier ce sentier, certes large, mais qui n'hésite jamais à escalader ...
... ni à coller, ou pire, patiner, saison des premières gelées oblige.
Finalement, après le dernier Mille, il y avait encore un autre Mille, totalement inespéré. Merci, Mr Adret !
L'incontournable arrêt à la cabane « fermée », expédié, nous retrouvons selles, sentiers et ... névés.
Sentiers de plus en plus blancs, mais encore, à peu près intégralement « bikable ». Pardon, « E-bikable ».
Pour passer d'Entremont à Bagnes, il faut malheureusement faire quelques concessions. Comme, par exemple, renoncer à l'adret pour avaler un petit morceau d'ubac.
Même si ce n'est clairement pas dans son cahier des charges, voilà un bref crochet glacé qui ne semble pas effrayer Herr Brose.
Biker, si tu veux revoir Mille avant l'été, choisis désormais bien ton versant !
Même le dernier des 2572 mètres du Mont-Brûlé finit par trépasser devant un peu de motivation et d'assistance bien adaptée.
Première trace de la saison dans une combe d'Arpalle normalement dévolue au plaisir hivernal.
Si la boue en phase de dégel est l'ennemie jurée du biker, la présence de caillasse à se mettre sous le crampon redonne de l'adhérence, et par conséquent, de la confiance.
Il est toujours midi à l'horizon pour les âmes bien nées et qui savent où elles vont.
L'automne en pentes douces ? Reviens dans un mois et on en reparle... de l'abrupt versant sud de ce grand Brûlé.
Même si Dame Payanne nous déroule ses plus beaux atouts sommitaux déneigés, c'est à flanc que nous choisissons de persévérer.
Quitte à avoir les pieds mouillés ...
... au carrefour du Basset nous gardons le cap (descendant) et nos roues dans le versant.
Comme celui de la vaste combe d'Arpalle dispose d'un divin chemin...
... nous ne regrettons clairement pas ce choix dicté par la saison.
Plus roulé depuis 14 ans, sans véritable explication, voilà un chemin qui s'appelle « reviens »...
car « je ne te veux que du bien ».
Et quand on croit qu'il n'y a plus que la piste au programme, le bonheur du pré redevient d'actualité.
Pas de Commeire et de douce « Montagne Alternative » à notre menu ...
... mais un long et rugueux « tsable » qui n'en finit pas de dévaler jusqu'en banlieue de Reppaz.
Et en plus, inversion oblige, plus on descend, et plus il fait froid. Il n'y a décidément plus de saison, ma pauvre dame.